Paul Doumer, originaire d'Aurillac, montmartrois d'adoption, ouvrier, radical intransigeant, franc-maçon, anticlérical, il passe du coté de la droite conservatrice. Il devient le 13e président de la république, élu le 13 mai 1931 (présidence du 13 juin 1931 au 6 mai 1932) Le 6 mars 1932, P. Doumer fait honneur de sa présence lors d'une manifestation culturelle lorsque éclatent cinq coups de feu... le Président s'écroule. (...)
[...] Sarkozy s'est prononcé pour une révision de ce point du droit pénal, dans une volonté d'aider les proches à faire le deuil des victimes. Quant à Paul Doumer, si le personnage lui-même n'a pas eu l'influence historique d'un homme de son rang tué dans ces circonstances, peut-être doit-on en chercher les causes non pas dans la neutralité du personnage, mais plutôt dans l'absence de réelles conséquences historiques de sa mort. Que sait-on véritablement des qualités du célèbre archiduc d'Autriche François Joseph, sinon qu'il fut à l'origine de la Première Guerre Mondiale ? [...]
[...] Il le comparât à l'assassin d'Henri III par un fou ayant des visions et un guide intérieur. En effet, si Gorguloff est déclaré fou, en vertu de l'article 64 du Code Pénal il ne pourra être condamné. Le deuxième avocat, Henri Géraud invoqua l'erreur judiciaire, les rapports d'expertise étant pour lui trop littéraire pour apporter des preuves et réclama de la pitié. La défense fut en réalité mauvaise. Conformément à la loi, Gorguloff parla en dernier. Ce furent essentiellement des divagations. [...]
[...] Le Premier Président prononça alors le verdict. Gorguloff fut condamné à la peine de mort sans circonstances atténuantes sous l'ovation populaire. L'audience fut déclarée levée Gorguloff fut guillotiné le 14 septembre 1932 à 5h Il délirait en affirmant au pied de sa guillotine qu'il avait fondé la religion verte et qu'Henri Géraud était son 1er disciple Il n'y a pas de crime ni délit lorsque l'accusé était en état de démence au moment des faits L'assassinat du Président Doumer 5/14 Histoire des Institutions Pour dépasser les formalités de déroulement d'un procès long et complexe, et comprendre en quoi ce procès semblait déjà joué d'avance, il est nécessaire d'étudier la question centrale de la responsabilité pénale de Gorguloff et de l'évolution de cette question de droit pénal depuis l'ancien régime. [...]
[...] Les experts s'exprimèrent ensuite. Tout d'abord, le Docteur Génil-Perrin qui affirme que Gorguloff ne correspond à aucune maladie mentale et que les anomalies de celui-ci sont dues à des particularités ethniques, ce que l'accusé réfute. Le procureur demande alors au médecin s'il internerait Gorguloff. Le docteur pour ne pas contredire son expertise affirme que non. L'avocat Henri Géraud demande alors au docteur de clarifier sa thèse sur la psychologie caucasienne, cause du meurtre du Président selon Génil-Perrin. Le docteur répondit évasivement que le problème était de savoir si Gorguloff avait la mentalité caucasienne ou française. [...]
[...] Contexte géopolitique et implications L'assassinat du Président, le 6 mai 1932 se déroula dans le contexte particulier de l'entre deux guerre. A l'heure de la crise économique mondiale, les esprits sont encore très marqués par la der des der d'autant que l'action politique est perturbée par l'instabilité gouvernementale. Le règlement général du conflit mondial pose de nombreux problèmes. L'Europe, dans son ensemble très affaiblie, peine à se remettre de ses blessures. Le bilan est dramatique sur le plan humain et matériel alors qu'un nouveau rapport de force international voit le jour avec l'essor des Etats Unis et une nouvelle carte de l'Europe émerge créant de nouvelles tensions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture