Paul Déroulède, idéologie patriotique, soldat-poète-agitateur, Chants du Soldat, Ligue des Patriotes, courant boulangiste, nationalisme français, gambettistes
« Qui Vive ? France quand même ! », la devise de Paul Déroulède montre à elle toute seule l'idéologie patriotique qui l'a conduit tout le long de sa carrière politique.
Né le 2 septembre 1846 à Paris, soit à la fin de la monarchie de juillet. Il a donc grandi et réalisé sa formation d'avocat au cours du 2d Empire, auquel il est opposé (il prétend avoir participé aux manifestations de la jeunesse intellectuelle contre ce dernier). Il a également participé à la guerre de 1870, où il fut prisonnier à la suite de la bataille de Sedan avant de rejoindre Gambetta à Tours. Déroulède peut être décrit comme un « soldat-poète-agitateur » français, poète surtout connu pour ses « Chants du Soldat » de 1872. Caractérisé par un amour indéfectible de la France et un attachement perpétuel pour les territoires perdus à la suite du traité de Francfort qui illustrent sa volonté de « revanche » contre l'Allemagne tout le long de sa carrière politique. Créateur de la « Ligue des Patriotes » en 1882, il soutiendra également le courant boulangiste. Agitateur pour son coup d'État de 1899, dont le fiasco le conduira à être exilé. Il reviendra après être amnistié en 1905 et se retirera de la politique après un dernier échec en 1906. Il mourra dans sa villa sur le Mont-Boron près de Nice le 30 janvier 1914.
[...] L'évènement suivant dans la vie de Déroulède sera sa candidature en Charente, qui décide de se représenter à une élection après son cuisant échec à Paris à la fin du printemps 1888, critiquée par ses alliés, Déroulède entame une campagne féroce soutenue par le maire d'Angoulême, de grands noms comme Clémenceau et Arène, contre qui il se battra en duel. Sa campagne sera surtout marquée par une grosse opposition où Déroulède sera très régulièrement discrédité et rabaissé. Au final, Déroulède subira un échec total qui affectera du même coup Boulanger. La ligue constitue le véritable instrument de la victoire électorale du général Boulanger à Paris le 27 janvier 1889, malgré cette victoire, le coup d'État militaire souhaité par Déroulède sera refusé par le général. [...]
[...] Déroulède est lui élu à Angoulême, avec une victoire probante et quasiment des votes. Les années du Boulangisme sont donc, pour la Ligue des patriotes, celles d'une profonde mutation : le mouvement perd, entre 1886 et 1889, la grande majorité de ses effectifs, il abandonne la province, à l'exception de Marseille. La défaite d'automne 1889 aux élections législatives du mouvement boulangiste marque le début de 8mois marquant la disparition du boulangisme sur la scène politique, malgré l'obstination de Déroulède à sauver ce qui peut l'être. [...]
[...] Gambetta lui offre un statut de capitaine, que Déroulède refuse, préférant le seul galon de sous-lieutenant et la combativité des tirailleurs algériens. Après avoir frôlé la mort le 12 janvier dans une embuscade à Saint-Julien et Arcey, le 2e turcos de Déroulède s'approche de Montbéliard le 14 janvier. Montbéliard est l'épisode glorieux de Déroulède durant de la guerre, lors de cette bataille, Déroulède voit une balle lui frôler la poche, et voyant des renforts ennemis arrivés, il décide de charger à 1 contre la charge lui fit perdre 13 hommes, mais la contre-attaque allemande fut repoussée, permettant au régiment du colonel d'arriver. [...]
[...] Il ne parla étonnement qu'une fois de l'Alsace-Lorraine et de l'Allemagne. Les deux évènements majeurs post-boulangisme concernant Déroulède sont son opposition à Clémenceau autour du scandale de Panama et l'affaire Norton de 1893. Son opposition à Clémenceau résulte d'une accusation de Déroulède à l'Assemblée nationale, où il associe Clémenceau au scandale de Panama et l'accuse de trahison envers la France, touchant du même coup son patriotisme, Clémenceau l'accusant de menteur, l'affaire se conclue sur un duel ayant lieu le 23 décembre 1892 à Saint-Ouen. [...]
[...] À la défaite de la France, il désigne plusieurs responsables, Bismarck, évidemment, mais également des Français, plus précisément les humanitaires et intellectuels, il ne reproche toutefois pas à Thiers d'avoir accepté les terribles conditions de paix, qu'il admire et respecte même pour avoir vaincu la Commune et payé les 5 milliards de francs ; or pour faire partir les Prussiens. Au long des années 1870, Déroulède ne prend pas position dans la lutte Monarchistes/Républicains, mais déplore la division des français à cet effet. [...]
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