Patronat, seconde industrialisation, économie européenne, révolution bolchevique, Première Guerre mondiale, révolution sociale, confrontation
Au début du XXe siècle, l'Europe et les Etats-Unis connaissent la seconde industrialisation, la place de l'industrie devient prépondérante. De 1914 à 1945, deux guerres mondiales provoquent de véritables chocs pour l'économie européenne. Elle nécessite la mise en place d'une économie de guerre puis la reconversion de cette économie de guerre à une économie de paix.
[...] Et certains n'en sont pas revenus. Rarissimes sont les grandes entreprises qui, comme Hispano- Suiza, ont sacrifié leurs intérêts, voire risqué leur existence, en refusant de produire pour les Allemands. D'ailleurs, le plus souvent, lorsque des sociétés faisaient obstacle à l'occupant, c'était aussi une manière de préserver leurs intérêts à long terme. On ne peut guère interpréter autrement la résistance économique déterminée de Michelin ou de Saint-Gobain, qui n'ont jamais voulu céder leurs filiales en Allemagne. Les allemands souhaitaient aussi aryaniser le capital et le personnel des industries françaises. [...]
[...] Aux Etats- Unis, le gouvernement pousse les patrons à la négociation avec le monde ouvrier tout en favorisant la syndicalisation, la hausses des salaires et la baisse du temps de travail. Le gouvernement met en place une réelle politique sociale : constructions de logement publics, système d'assurance sociale pour les combattants et leurs familles. Pour éviter toute crise, l'Etat assure des crédits aux industriels. Le patronat a adhéré dans sa majorité à ces mesures interventionnistes pendant la guerre par sentiment patriotique, mais non sans intérêts propres. En France, certains industriels ont largement profité des commandes de guerre. [...]
[...] Mais cette politique ne fait que favoriser l'ascension de Mussolini. En octobre 1922, les grands dirigeants de la Confédération de l'industrie et Toeplitz fournissent les millions nécessaires à la Marche sur Rome Le monde patronal a donc bien favorisé l'ascension de Mussolini dans les années 1930. En Allemagne, la peur d'une révolution bolchevique se répand aussi au sein du monde patronal. Hitler utilisa, joua sur cette peur dans ses discours pour séduire le milieu patronal. Dès ses débuts Hitler prononça des discours devant des assemblés d'entrepreneurs, comme les armateurs de Hambourg, les constructeurs navals et les grands marchands. [...]
[...] Le gouvernement doit pour eux pouvoir faire cesser les grèves. Ils répriment l'agitation qui désorganise le travail, demandent le recul du début de l'application de la semaine des 40 heures, leur objectif ultime étant la chute du Front populaire. Dans la presse, l'idée d'un complot soviétique contre la France est diffusée par le patronat et ses divers contacts. Cependant le patronat divisé a du mal à influencer le déroulement des évènements. Affaibli il semble qu'il ait été tenté de se tourner vers l'extrême droite. [...]
[...] De plus, de telles relations entre patronat et politique semblent tenir à l'écart les citoyens du débat économique et social. Cependant il faut relativiser l'influence du monde patronal à la lumière d'évènements comme la signature des Accords de Matignon, en juin 1936 par le patronat français. Avant même la formation du gouvernement du Front populaire des grèves éclatent, accompagnées d'occupations d'usines. Largement spontanées, elles sont le reflet de la joie et des espoirs suscités dans la classe ouvrière après la victoire électorale des socialistes, des communistes et des radicaux. [...]
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