Parti des masses prolétaires par excellence, parti marginal à cause de son soutien envers l'URSS pendant plusieurs décennies, le Parti Communiste Français (PCF) a longtemps été un acteur majeur de la vie politique française. Dès ses origines, et jusque dans les années 1980, il semble être le partenaire indispensable à la gauche modérée pour la conquête voire l'exercice du pouvoir. Mais depuis la chute de l'URSS en 1991, le communisme semble avoir perdu de sa matière. Aujourd'hui, il présente de nombreux paradoxes, comme le fait d'être le troisième parti français par son nombre d'adhérents (134 000) tout en étant de plus en plus insignifiant à chaque échéance électorale.
Quels sont les fondements idéologiques du PCF et comment tente-t-il de les concilier avec les nouveaux enjeux de la démocratie pour mettre un terme à son déclin ?
L'idéologie initiale et les premiers fondamentaux ont disparu avec les modifications de la société française et de ses attentes. Pour faire face à la baisse inquiétante de son poids sur la scène politique française, le Parti Communiste tente aujourd'hui de poursuivre son effort de modernisation et d'adaptation, notamment en vue des prochaines élections présidentielles de 2007.
[...] Le collège exécutif est chargé d'exécuter les décisions prises par le conseil national (organe dirigeant). Par ailleurs, le secrétaire national, Robert Hue prône une direction rajeunie, féminisée et métissée Cela semble avoir en partie porté ses fruits puisqu'on estime qu'au conseil national des dirigeants ont moins de 35 ans tandis que la parité est strictement respectée au collège exécutif avec 23 femmes et 23 hommes. Lors du congrès de La Défense (2001), la règle d'unanimité dans le choix des instances dirigeantes est rompue et des listes concurrentes peuvent désormais être élaborées avant la tenue du congrès. [...]
[...] Exogènes car l'effondrement de l'URSS ainsi que les révolutions dans les démocraties populaires ont bouleversé l'organisation des partis communistes européens. Son évolution passe aussi par le fait que le PCF a connu à partir du début des années 1990 une certaine régression de l'activité militante : le PC n'est plus considéré comme un parti de masse (chute du nombre d'adhérents) et d'autre part les adhérents sont moins nombreux à être considérés comme des militants actifs. A ce titre Robert Hue déclarait en 2000 que les deux tiers des cellules ne fonctionnent pas Comme le montre Julian Mischi, le PCF à tendance à se dépolitiser : être militant du PCF c'est davantage aller au contact des populations et les informer plutôt que d'exécuter les décisions prises au niveau central. [...]
[...] Mais depuis la chute de l'URSS en 1991, le communisme semble avoir perdu de sa matière. Aujourd'hui, il présente de nombreux paradoxes, comme le fait d'être le troisième parti français par son nombre d'adhérents (134 000) tout en étant de plus en plus insignifiant à chaque échéance électorale. Quels sont les fondements idéologiques du PCF et comment tente-t-il de les concilier avec les nouveaux enjeux de la démocratie pour mettre un terme à son déclin ? L'idéologie initiale et les premiers fondamentaux ont disparu avec les modifications de la société française et de ses attentes. [...]
[...] Celui-ci est décidé à passer le cap de la déstalinisation. Il accepte en 1972 le programme commun de gouvernement avec le PS, dans lequel sont inscrites l'alliance atlantique et la construction européenne. En 1976, le parti abandonne la référence au modèle soviétique et à la dictature du prolétariat. Cette stratégie d'indépendance vis-à-vis de Moscou permet au parti de se préserver pendant les années 1970. Mais lors des élections présidentielles de 1981, Marchais réalise le plus mauvais score du PCF depuis la Libération Le refus de dénoncer l'invasion soviétique en Afghanistan n'explique pas tout : il semble que le PS rénové de François Mitterrand ait pris l'ascendant sur son allié communiste. [...]
[...] Ce texte met en avant la nécessité de mettre en place des programmes et des candidatures communes. Il ne faut pourtant pas croire qu'il existe un consensus parmi les adhérents (dont cotisent), ceux-ci sont en effet partagés entre différents courants (bien qu'officiellement il n'existe pas de tendances au sein du parti en raison de l'idée ancienne de centralisme démocratique). Les membres dits huistes (Robert Hue) prônent une alliance privilégiée avec le PS afin que le PC puisse exercer son influence sur la politique du PS ; d'autres comme les membres qui se revendiquent de l'ANR (Action Novation Révolution) sont révolutionnaires, certains sont toujours très attachés aux principes fondamentaux du marxisme et souhaitent que la problématique de la lutte des classes constitue le cœur de l'idéologie du parti. [...]
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