Depuis le XVIIe siècle, la Yougoslavie cristallise sur son sol plusieurs fractures historiques. La première avec la rivalité de l'empire austro-hongrois et de l'Empire ottoman. Pendant plus de deux cents ans, de fin XVIIe siècle à début XXe siècle, leurs armées sont face à face et la ligne de contact est exactement la où se situe la frontière nord-ouest de la Bosnie. C'est d'ailleurs à la suite du démantèlement de ces empires que le pays prend le nom de Yougoslavie, qui veut dire « Slaves du sud ». La deuxième fracture est celle des appartenances religieuses. Pendant la colonisation ottomane, la plupart des habitants de la Bosnie deviennent musulmans. Ensuite, Slovènes et Croates sont en majorité catholiques et les Serbes, chrétiens et orthodoxes. Le pays sera d'abord une monarchie, puis une République fédérale car en 1946, le maréchal Tito (1892-1980) instaure une fédération de six Républiques pour tenter de calmer les nationalismes. C'est cette seconde Yougoslavie qui nous intéresse ici. Elle est composée de huit membres dont six républiques (la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, la Croatie, le Monténégro, la Macédoine et la Slovénie) et de deux régions autonomes (la Voïvodine et le Kosovo). On compte en Yougoslavie cinq langues officielles, trois religions (catholiques, orthodoxes et musulmanes) et une capitale, Belgrade. Tito, qui intervient comme arbitre entre les différents pays de Yougoslavie, est le ciment de cette construction. Chef autoritaire, il a réussi comme personne à maintenir une unité yougoslave et donc à contrôler les différents particularismes. Depuis sa mort en 1980, les problèmes refont surface en Yougoslavie avec la montée des différents nationalismes, longtemps contenus et canalisés par le pouvoir central. Cette Yougoslavie fédérale va en effet vivre jusqu'en 1991, date à laquelle elle éclate dans le contexte de fin du communisme.
Pourquoi et à quel prix les nationalistes de chacune des six républiques yougoslaves veulent obtenir l'indépendance de leur état ?
[...] Le partage de l'ex-Yougoslavie et les accords de Dayton Depuis le XVIIe siècle, la Yougoslavie cristallise sur son sol plusieurs fractures historiques. La première avec la rivalité de l'empire austro-hongrois et de l'Empire ottoman. Pendant plus de deux cents ans, de fin XVIIe siècle à début XXe siècle, leurs armées sont face à face et la ligne de contact est exactement la où se situe la frontière nord-ouest de la Bosnie. C'est d'ailleurs à la suite du démantèlement de ces empires que le pays prend le nom de Yougoslavie, qui veut dire Slaves du sud La deuxième fracture est celle des appartenances religieuses. [...]
[...] Le 28 mai 1995, nouvelle attaque des Serbes sur Sarajevo, mais cette fois-ci l'OTAN met à exécution ses menaces et bombarde les zones de la ville sous contrôle serbe. Après cet événement, Milosevic veut arrêter la guerre pour pouvoir consolider ses victoires, c'est-à-dire les territoires déjà conquis et maîtrisés, où vivent maintenant des Serbes. Il réclame les pleins pouvoirs des Serbes en Bosnie et menace de les abandonner. Ils sont contraints à capituler : la fin de la guerre commence à être envisageable. Mais la tragédie de Srebrenica arrive au moment où tout le monde pense que la guerre est finie, en été 1995. [...]
[...] Le 7 septembre 1992, une assemblée à la Haye réunit les six dirigeants de Yougoslavie afin de trouver un accord. Milosevic refuse l'indépendance de la Croatie, car elle impliquerait aussi l'indépendance d'autres régions qui voudraient faire pareil. Il a en effet besoin de la Bosnie pour réussir son but, c'est-à-dire organiser la Grande Serbie car 1,5 million de Serbes y vivent. Le plan proposé (que Milosevic accorde l'indépendance de la Croatie et les droits des Serbes seront respectés) est refusé par le Monténégro (allié de la Serbie) et la Serbie. [...]
[...] -Du siège de Sarajevo aux accords de Dayton (12 février 2007). -Les accords de Dayton (21 novembre 2006). -Les Serbes divisés juillet 1991). -Autopsie de la tragédie yougoslave (29 octobre 1995, Manuel Lucbert). -L'agonie yougoslave II. _ Le circuit infernal février 1992, Morin Edgar). Ouvrages généraux -ROWLEY (Anthony) et DROZ (Bernard), Crises et mutations, de 1973 à nos jours, T4, Paris, Ed. Points, paru en janvier pages cm x 18 cm. -BERSTEIN (Serge), Histoire du XXe siècle, T3, Paris, Ed. [...]
[...] La JNA est contrôlée et dirigée en réalité par Milosevic et ses intérêts et ceux de Milosevic convergent vers un même point : lui veut regrouper tous les Serbes dans un même état, et eux ne veulent pas perdre une république où se trouvent 2/3 des usines d'armement. Ils combattent ensemble et c'est une première victoire pour les Serbes. Ils interdisent ainsi l'accès aux Croates. Le 25 juin 1991, la Croatie et la Slovénie proclament leur indépendance. C'est le début de la mort de la Yougoslavie, celle que Tito avait bâtie. [...]
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