Parcours, Georges Clémenceau, gauche, républicaine, troisième République
Le régime parlementaire sous la Troisième République a engendré un certain nombre d'hommes illustres, dont certaines figures éminentes du républicanisme tel que Jules Ferry ou Adolphe Thiers. Clemenceau l'homme aux multiples visages que l'on surnomma tour à tour le Tigre1, le dreyfusard, le premier flic de France et enfin le Père la Victoire est l'une de ces personnalités soutenant la République. Plus connu pour son action lors de la première guerre mondiale, Ce surnom du Tigre s'applique bien au personnage du « tombeur de ministère » et au député implacable aux discours acerbes et mémorable2.
Né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds, en Vendée. Georges Clemenceau est issu d'une famille républicaine3. Son père Benjamin Clemenceau est un médecin, un républicain engagé, progressiste, athée qui aura une influence importante sur Georges, en lui transmettant les idéaux révolutionnaires et la haine de la monarchie. Il obtient son bac ès-lettres en 1858 et s'inscrit ensuite à l'école de médecine de Nantes. En 1861, il poursuit ses études à Paris et s'inscrit également en droit. Il obtient son doctorat en 1865. Lorsqu'il se tourne vers la politique il se déclare républicain radical4, anticlérical et social5. À cette époque il fréquenta des cercles artistiques et républicains dans le Quartier latin qui était en pleine effervescence et qui accueillait les opposants à l'Empire. Il fréquente ainsi Méline avec qui il va fonder un journal intitulé Le Travail. Dans lequel il traite de politique. Ce journal qui paraît rapidement suspect à l'Empire doit changer d'adresse et d'imprimeurs à peu près toutes les semaines sous les menaces incessantes de la police impériale. Il sera finalement arrêté avec ses compagnons. On lui reproche notamment d'avoir affiché des placards incitant les ouvriers à commémorer l'anniversaire de la Révolution de 1848 à la place de la Bastille. Il sera incarcéré à Mazas. Et à sa libération retourna à Paris où il fondera un autre journal6 qui sera lui aussi saisit.
Après un dépit amoureux il embarque pour l'Angleterre le 25 juillet 1865 puis pour les États-Unis. Il revint en France le 26 juin 1869, peu avant la chute de l'Empire qui marquera véritablement le début de sa carrière politique. Le gouvernement de la Défense nationale nomme Arago maire de Paris, celui-ci place Clemenceau à la tête du XVIIIe arrondissement. Lors de l'épisode de la Commune7, il chercha à limiter les effusions de sangs et fut accusé de complicité. Il sera ensuite élu député de la Seine et siège avec le Parlement à Bordeaux.
[...] Ainsi en 1929, à sa mort, L'Hummanité désignait le vendéen comme « l'un des ennemis les plus acharnés de la classe ouvrière » et le défenseur des intérêts capitalisme ». Conclusion : Georges Clemenceau fut une personnalité aux multiples registres qui occupa une place importante dans la Troisième République. Clemenceau fut durant sa vie, un républicain laïque, ouvert à la réforme sociale, mais fermé un collectivisme. C'est dans ce sens qu'il incarne une certaine famille de gauche, la gauche républicaine. La laïcité fut un projet majeur développé par le parti radical que Clemenceau soutena avec ardeur. À ses yeux laïcité et liberté sont inséparables. [...]
[...] Il fut un chef qui s'exposa avec pour seul soucis le respect de la loi, de la vérité et de la justice. III ; « Un homme de gauche maudit par la gauche » (Michel Winock) : A ; Le premier flic de France : En mars 1906 après la victoire des radicaux aux législatives Sarrien est appelé à former le cabinet. Clemenceau obtient donc le portefeuille du ministère de l'intérieur. Tous les regards sont braqués sur lui. Nouveau au gouvernement à 65 ans, mais connut pour ses célèbres joutes politiques. [...]
[...] Dès le lendemain des élections législatives de 1906 Jaurès attaque le Gouvernement « et notamment sur l'action qu'il a exercé contre la classe ouvrière. ». Il explique dans ce discours sa théorie du collectivisme. Il reproche aux parlementaires non-socialistes de n'apporter aucun plan de rénovation social. Clemenceau répondra lors des séances du 18 et 19 juin. Clemenceau est soucieux de réforme, mais il souhaite réformer l'individu plutôt que la société. Il n'accepte pas l'inégalité de condition, il est hostile aux privilèges et à la disparité sociale. [...]
[...] Pour le vendéen il n'y a aucune différence : tous ces gens sont des adversaires des républicains. « L'Église a constitué et constitue encore un parti politique, elle ne peut se résigner à entrer dans la société civile au même titre que d'autres cultes et à y joueur le rôle d'une association parmi d'autres associations. » il rajoute « Bonaparte a voulu faire du clergé un instrument de règne. » Pour lui il n'y a qu'une solution au problème clérical. [...]
[...] Lutte pour l'amnistie qui montre bien que là aussi Clemenceau était un homme de l'extrême-gauche, s'opposant à la droite. En arrivant au pouvoir en 1906, il désirait une alliance avec les socialistes, lui qui souhaitait faire de vaste réforme sociale. Or il arriva pour la première fois au pouvoir au moment où le pays était en proie à un vaste mouvement social. Et les socialistes lui reprochèrent d'avoir passé plus de temps à maintenir l'ordre qu'à démontrer son esprit de réforme, déjà opposé à eux sur la question du collectivisme. [...]
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