La démocratie chrétienne, mouvement qui a eu et qui a encore une place au niveau international et national est apparue à la fin du XIXème siècle en tant que doctrine, sous l'influence du pape Léon XIII.
Cette doctrine sociale de l'Eglise est définie par les « encycliques pontificales ». En effet, en 1891, Léon XIII, dans l'encyclique « Rerum Novarum » prend position, sur le plan éthique, face à la situation sociale issue de la première Révolution industrielle en Europe et en Amérique du nord, sur la condition des ouvriers. Depuis le milieu du XIXème siècle, les mouvements « catholiques sociaux » en France, en Italie et en Espagne avaient exposé la nécessité d'une correction du libéralisme et de la nécessité que les travailleurs prennent en charge leurs propres intérêts. L'encyclique « Rerum Novarum » est le texte inaugural de la doctrine sociale de l'Eglise catholique où Léon XIII énonce le principe de la dignité du travailleur et des droits qui lui sont conférés quant à la protection de sa santé et l'attribution d'un « salaire juste ».
Comment Léon XII a-t-il mis en forme la doctrine sociale de l'Eglise catholique dans l'encyclique Rerum Novarum ?
Pour répondre à cette question, nous verrons tout d'abord que le pape Léon XIII se place en défenseur de la classe ouvrière (I) et fait reposer sa doctrine sur un double refus (II): celui de la gauche marxiste et du capitalisme libéral.
[...] L'ouvrier a des devoirs envers son patron mais possède aussi des droits, chose que les capitalistes semblaient oublier. Léon XIII exprime donc sa compassion pour les ouvriers. Il énonce le principe de la dignité du travailleur qui ne doit pas être traité en esclave par leur patron, leur droit à se syndiquer, à se rassembler pour discuter et trouver des solutions dans leur propre intérêt en créant des associations professionnelles. De plus, il dénonce le travail des enfants et les horaires excessifs. [...]
[...] Un pape social : Léon XIII - Encyclique Rerum Novarum sur la condition des ouvriers (1891) La démocratie chrétienne, mouvement qui a eu et qui a encore une place au niveau international et national est apparue à la fin du XIX° siècle en tant que doctrine, sous l'influence du pape Léon XIII. Cette doctrine sociale de l'Eglise est définie par les encycliques pontificales En effet, en 1891, Léon XIII, dans l'encyclique Rerum Novarum prend position, sur le plan éthique, face à la situation sociale crée par la première Révolution industrielle en Europe et en Amérique du nord, sur la condition des ouvriers. [...]
[...] Une limitation de la supériorité patronale Léon XIII expose dans l'encyclique Rerum Novarum les devoirs des patrons. En effet, ils se doivent de respecter la dignité de l'homme de considérer les ouvriers avec respect, justice et humanité. Il condamne la cupidité de la bourgeoisie, la concentration des richesses entre les mains d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates qui abuseraient de leur pouvoir et de leur capital pour asservir le prolétariat et user de leur force de travail. Il condamne donc les patrons qui versent des salaires insuffisants, réclamant toujours le juste salaire accordé aux ouvriers. [...]
[...] Refus de la gauche marxiste Le pape Léon XIII dans l'encyclique Rerum Novarum explique que le socialisme n'est pas un remède approprié au mal social ambiant. En effet, pour lui, le changement social ne s'effectuera pas grâce à la lutte des classes comme le pense Karl Marx. Pour ce dernier, l'histoire de la société reflète la division de la société en classes sociales lesquelles s'opposent dans une lutte ininterrompue. Cette lutte incessante entre le prolétariat et la bourgeoisie est à l'opposé de la croyance du pape Léon XIII qui propose une société fondée sur la solidarité de classes sociales du fait de leur complémentarité : les deux classes sont destinées à s'unir harmonieusement Il ne peut y avoir de capital sans travail, ni de travail sans capital Léon XIII fait passer l'idée d'une société, certes avec des classes sociales mais qui, au lieu d'être ennemies peuvent parfaitement s'adapter et s'entendre sur des objectifs communs. [...]
[...] Pour lui, le marché doit être limité et l'Etat doit tous réguler et aider à assurer la protection des plus faibles. Il propose une organisation professionnelle fondée sur le corporatisme, les ouvriers doivent se réunir, discuter, fondée des syndicats, rencontrer le patronat pour chercher les intérêts de chacun et essayer de s'entendre pour que les droits de chacun soient respectés. Bibliographie - Le Pontificat de Leon XIII, Renaissance du Saint-Siege ? [...]
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