Depuis que, le 15 août 1914, le SS Ancon, a effectué la première traversée de l'Atlantique au Pacifique, Panama est avant tout un canal aux yeux du monde. Et un quasi-protectorat des Etats-Unis. C'est une rébellion protégée et provoquée par les navires de guerre de Theodore Roosevelt qui a fait de cette province colombienne un Etat indépendant, créé de toutes pièces le 4 novembre 1903.
[...] Cette volonté apparaît clairement aux yeux de tous à travers le discours de Kennedy durant la crise du Cuba, où il fait passer le message qu'à l'instar des Etats-Unis, le canal peut être prit pour cible tant il est vital pour l'économie et le pouvoir américain. " . Chacun de ces missiles peut être dirigé sur Washington, sur le canal de Panama, sur Cap Canaveral, sur Mexico ou toute autre ville située dans le sud-est des Etats-Unis, en Amérique Centrale ou dans la région des Caraïbes . Les très nombreux rapports du Conseil de Sécurité National[2] ou de la CIA tendent en cette direction d'un canal cible du communisme et de leur guérilla. Alliance pour le Progrès : Une main tendue ? [...]
[...] Toutes ces brimades et humiliations successives poussent le Panama et sa population à faire du canal, de la zone du canal et de la souveraineté, des questions d'intérêt national, servant à la fois à s'unir et à tendre vers un objectif commun. Figure 2 Vue de l'isthme et du Canal de Panama Cécile Marin janvier 1999 pour le Monde Diplomatique Des émeutes de plus en plus régulières. Les sentiments anti-américains deviennent de plus en plus importants et flagrant à partir de 1959. En 1963 lorsque Chiari veut renégocier le traité du canal pour en tirer plus de bénéfice et un meilleur partage des ressources, il se retrouve face au mur des administrations américaines du canal et de Washington. [...]
[...] Pour ne pas marquer une cassure nette dans la relation qu'entretienne les deux pays, ce ministre ne va pas jusqu'à demander une action de la part de l'ONU, cette volonté de préserver de bonnes relations malgré tout est visible dés septembre 1962 lorsque Panama soutient les Etats-Unis dans la quarantaine imposé à Cuba Après les troubles et la rupture diplomatique de 1964, Jonhson, qui veut continuer la politique pacifique de Kennedy, propose au nouveau président panaméen, Robles, de revoir le traité liant les deux pays en espérant prolonger la reprise de bonnes relations et négocier un agrandissement du canal. C'est un acte nouveau dans la mesure ou pour une fois ce n'est pas le Panama qui demande la renégociation mais les Etats- Unis qui le propose. Peut être peut-on voir en ce changement d'attitude est une sorte de compensation envers le Panama qui ne peut intégrer le Marché Commun d'Amérique Centrale à cause du libre accès au marché panaméen des Etats-Unis, les autres membres craignant une arrivée massive et indirecte de produits américain. [...]
[...] ) 37% de notre population est illettrée des enfants de zones rurales souffrent de parasites. ( . ) Le cas de Cuba n'est pas un cas isolé, c'est celui de tous les pays sous-développés. Il est semblable à celui du Congo, de l'Égypte, de l'Algérie, de l'Iran, à celui de Panama qui veut son canal. ( . Pourtant très rapidement Panama marque son éloignement de Cuba en expulsant son ambassadeur dès janvier 1961 puis en faisant une déclaration politique très intéressante pour les Etats-Unis, Chiari dénonce Cuba comme un état communiste. [...]
[...] Le canal devient rapidement une enclave étrangère avec son propre gouvernement sous le contrôle du Secrétaire américain de la guerre. Les retombées économiques du canal de Panama n'étaient pas élevées en raison des termes du traité qui établissaient un montant annuel et non un pourcentage qui évoluerait en fonction des gains, malgré cette disparité de revenus liés au canal le pays dépendait très largement des infrastructures du canal pour ses emplois. Les Etats-Unis veulent maintenir à tout prix une présence militaire près du Canal de Panama pour de multiples raisons. [...]
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