Pourquoi les tentatives de paix ont-elles toujours été marquées par des échecs dans cette région ? Quelles ont-été les conséquences de ces échecs ? L'Indochine est ce que l'on peut appeler une ancienne colonie puisqu'elle date, en effet, de la fin du XIXème siècle. Mais dès 1940 (et ce jusqu'en 1954) elle est prise dans un engrenage de violence qui peu à peu élimine toute chance de rétablir la paix dans la région
[...] Les négociations sont, donc, une fois de plus dans l'impasse. Deux conférences successives sont organisées en 1946 pour tenter de trouver un nouvel accord de paix : la première à Dalat (Vietnam) en juillet, la seconde à Fontainebleau (France) en septembre, mais elles se soldent toutes deux par des échecs. Pendant ce temps, les incidents se multiplient dans le pays et le 23 novembre, le général Valluy (qui remplace l'amiral d'Argenlieu) décide de mettre en place une politique de fermeté. [...]
[...] La radicalisation des revendications semble fortement compromettre la volonté française de récupérer l'Indochine. C'est un militaire français, le général Leclerc, qui prend conscience du contraste entre la force du sentiment national vietnamien et la faiblesse des moyens militaires français. La solution politique est la première envisagée pour sortir de cette impasse: c'est l'accord du 6 mars 1945 entre la France (représentée par Jean Sainteny) et le Vietnam (en la personne de Hô Chi Minh), qui établit la paix sous deux conditions : - La France reconnaît la République du Vietnam. [...]
[...] Les accords de Genève sont donc officiellement rompus par les Etats-Unis. Cependant cette intervention est très tôt contestée. En septembre 1966 a lieu le discours de Phnom Penh du général de Gaulle : il y prend position contre l'impérialisme anglo-saxon et se déclare pour le retrait des forces américaines. L'impact de ce discours reste tout au long de la guerre très important sur la population cambodgienne ; en effet, dès mars 1969, les Américains organisent des raids aériens contre les bases vietcongs au Cambodge. [...]
[...] - Elle entérine la division du Vietnam en deux Etats distincts et ce, au niveau du 17ème parallèle. Mais cette démarcation est clairement qualifiée de ligne provisoire puisqu'elle est censée disparaître avec les élections de 1956 (article la ligne de démarcation militaire est une ligne provisoire et ne saurait en aucune façon être interprétée comme constituant une limite politique ou territoriale. Mais cette déclaration se trouve rapidement confrontée au scepticisme américain. Pour les Etats-Unis, la menace communiste est toujours présente et il faut faire du Sud-Vietnam un rempart idéologique solide (un peu comme en Corée du Sud). [...]
[...] Dès 1939, les Japonais s'emparent de l'île d'Hainan et en juillet 1941, le Japon a la mainmise sur l'ensemble de la péninsule, ce qui porte un coup fatal à la présence française. En effet, les japonais développent une importante propagande panasiatique (qui prône le retour de l'Asie aux asiatiques) et s'appuient sur le soutien de minorités jusqu'alors opprimées comme les bouddhistes et les sectes religieuses. A cela s'ajoute l'agitation communiste, toujours marquée par la personnalité de Hô Chi Minh qui créé en 1941 la ligue pour l'indépendance du Vietnam (ou Vietminh), laquelle s'oppose à l'occupation japonaise et multiplie les mouvements d'insurrection. La France, elle, apparaît totalement impuissante. [...]
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