Avant même la fin de la Grande Guerre, gouvernement du Reich et direction bolchevique ont tissé un partenariat complexe où se mêlent les exigences de la Realpolitik et une défiance idéologique. Ainsi, divers traités liant l'Allemagne et la Russie soviétique ont été signés entre 1917 et 1933 : le traité de Brest-Litovsk le 3 mars 1918, l'accord commercial du 6 mai 1921, le traité secret de Rapallo le 17 avril 1922, qui scelle une reconnaissance mutuelle et une coopération militaire, etc.
Mais la Révolution Brune de 1933 bouleverse leurs rapports. Hitler se montre peu disposé à prolonger les coopérations antérieures et ferme les camps allemands en URSS. Pourtant, le 23 août 1939, les deux puissances, représentées par Joachim von Ribbentrop, Ministre des Affaires étrangères allemand et Viatcheslav Molotov, Commissaire du peuple aux Affaires étrangères et Président du Conseil des Commissaires du peuple, signent à Moscou le pacte germano-soviétique, dans lequel ils décident d'une politique de non-agression réciproque.
[...] Ainsi, le pacte germano-soviétique continue de poser des questions et divise les historiens. Le pacte germano-soviétique est donc l'aboutissement de la politique expansionniste que Hitler mène depuis 1936 et la conséquence de l'échec des négociations entre les démocraties occidentales et l'URSS. En échange de gains territoriaux et d'une sécurité temporaire, l'URSS signe donc ce pacte de non-agression le 23 août 1939, ce qui permet à l'Allemagne d'intervenir en Pologne sans risquer une guerre sur deux fronts. Ce pacte accélère donc le début de la Seconde Guerre mondiale. [...]
[...] En 1939, en raison de l'échec des négociations avec la France et le Royaume-Uni et de promesses territoriales, Staline accepte le pacte germano-soviétique, qui conduit à la Seconde Guerre mondiale. Mais les motifs qui ont poussé Staline et les conséquences de ce pacte restent floues et controversées. Tout d'abord nous allons voir que la politique d'expansion d'Hitler le conduit à chercher une alliance avec la Russie soviétique La politique d'expansion d'Hitler Hitler mène donc une politique d'expansion, appelée parfois Drang Nach Osten Ce projet hitlérien, mentionné dès 1925 dans Mein Kampf vise à donner à la race allemande son espace vital (le Lebensraum à l'Est de l'Europe. [...]
[...] Ce protocole répond donc aux besoins sécuritaires de l'URSS, et à son désir de récupérer des territoires pour y étendre la révolution communiste. L'invasion de la Pologne Conformément aux buts de Hitler, ce pacte lui donne le feu vert pour intervenir en Pologne. Ainsi, le premier septembre 1939, après une opération de provocation connue sous le nom d'incident de Gleiwitz, les forces armées allemandes entrent en Pologne. Dès le 3 septembre, le Royaume- Uni et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. Le 17 septembre, l'Armée rouge entre à son tour en Pologne orientale. [...]
[...] Pendant ce temps, Britanniques et Français se limitent à utiliser leurs entretiens avec les Soviétiques pour faire pression sur Berlin. Leurs propositions sont limitées, car les Etats entre le Reich et la Russie c'est- à-dire la Pologne, la Roumanie, et les Etats baltes ne veulent pas de l'aide de l'armée rouge. Le 5 août, une mission franco-britannique embarque pour Leningrad, mais ils sont devancés par les Allemands. Acquis depuis mi- mai, Hitler s'impatiente, car il veut lancer l'assaut sur la Pologne le 26 août. [...]
[...] Il demande ainsi au haut commandement de la Wehrmacht de préparer l'assaut pour le 1er septembre 1939. Mais Hitler craignait que le Royaume-Uni et la France s'allient avec l'URSS, car l'URSS est la seule puissance qui peut véritablement garantir la Pologne contre une agression nazie. Hitler doit donc impérativement neutraliser l'URSS pour avoir les mains libres et éviter une guerre sur deux fronts. Mais à ce moment, la France et le Royaume-Uni sont également en train de chercher une alliance avec l'URSS. [...]
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