Un intitulé de sujet en forme de paradoxe : un pacifisme et un antimilitarisme…d'entre deux guerres. Nous sommes donc confrontés à deux problèmes qu'il nous faut articuler.
Pourquoi le développement dans les années 1920-1930 d'un pacifisme et d'un antimilitarisme puissants s'enracinent dans l'opinion mais aussi s'expriment par des productions intellectuelles et une véritable politique internationale, notamment dans le cadre de la SDN ?
Pourquoi un échec aussi flagrant puisque la période est celle de la montée des extrêmes droites et débouche sur la 2°GM ?
Nous sommes donc amenés à étudier la nature, l'enracinement dans les différents pays d'Europe, les ambiguïtés de ces idées et des mouvements qui les défendent.
[...] En France, D.Halévy voit l'année 1930 comme un tournant à partir du quel l'idée de la guerre revient à la mode. De façon plus classique et plus nette Maurice Vaïsse fait de 1938 l'année un pacifisme surmonté En effet, Munich (septembre 1938) symbolise à la fois le traditionnel pacifisme de gauche et sa conjonction avec un néo-pacifisme de droite, d'opportunité, l'Allemagne étant soit une garantie contre le bolchevisme, soit un modèle pour les extrémistes. Cependant, si seulement 36% des sondés sont contre les accords pensent qu'il ne faut plus à l'avenir céder à Hitler. [...]
[...] Expressions et réalisation du pacifisme et l'antimilitarisme de l'entre deux guerres 1. Un pacifisme et un antimilitarisme au coeur des productions et des engagements intellectuels Tout d'abord ce fut la guerre qui fut au centre de la création littéraire. Des ouvrages cherchant à décrire de façon la plus réaliste possible les souffrances des poilus comme Les croix de bois de R. Dorgelès renforcent, sans que ce soit un projet déclaré, le pacifisme populaire. D'autres ouvrages ont une visée clairement politique, pacifiste, antimilitariste et souvent communiste comme Le feu de Barbusse ou L'animateur pièce présentée par G. [...]
[...] Mais le RUP, trop tardif, est inefficace, du fait aussi de ses contradictions. Il est critiqué à droite du fait de son caractère de Front Populaire et de la présence importante des communistes dans son organisation, tandis que s'opposent les pacifistes absolus opposés à tout emploi de la force armée- Lord Robert Cecil s'étonne de voir certains pacifistes haïr la sécurité collective encore davantage que le réarmement - et ceux qui estiment que toute agression d'un pays contre un autre est un crime international exigeant des mesures appropriées des autres états pour contrer l'agression. [...]
[...] Pacifisme et antimilitarisme dans l'entre deux guerres Un intitulé de sujet en forme de paradoxe : un pacifisme et un antimilitarisme d'entre deux guerres. Nous sommes donc confrontés à deux problèmes qu'il nous faut articuler. Pourquoi le développement dans les années 1920-1930 d'un pacifisme et d'un antimilitarisme puissants s'enracinent dans l'opinion mais aussi s'expriment par des productions intellectuelles et une véritable politique internationale, notamment dans le cadre de la SDN ? Pourquoi un échec aussi flagrant puisque la période est celle de la montée des extrêmes droites et débouche sur la 2°GM ? [...]
[...] Avec l'exclamation pacifiste et antimilitariste de Briand Arrière les canons, Place à l'arbitrage et à la paix s'ouvre l'ère Briand-Stressmann. Dans la continuité de ce souffle pacifiste, est signé en août 1928 le pacte Briand- Kellog, bientôt ouvert aux pays européens, mettant la guerre hors la loi façon toute à fait symbolique. Mais la mort de Stressmann en octobre 1929 et l'entrée dans la grande crise mettent à mal cet esprit pacifiste, comme en témoigne l'échec de la conférence sur le désarmement. [...]
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