Issu d'une famille de classe moyenne, il débute par le vol comme nombre de petits truands. Il commença le trafic de stupéfiants en faisant passer de la drogue par avion vers les Etats-Unis. A cette époque, la drogue n'était pas au premier plan des préoccupations politiques internationales et en Colombie, l'activité était lucrative et très peu répréhensible. Élu en 1982, membre du Parlement colombien, il fit construire des routes, plus de 500 maisons, des hôpitaux et devint un héros pour les pauvres, mal informés de la réalité du personnage. Le mythique chef du Cartel de Medellin terrorisa le pays depuis 1984, assassinant juges, policiers, journalistes et hommes politiques. À lui tout seul, il est responsable de l'assassinat de trois des cinq candidats à la présidentielle colombienne de 1989.
[...] C'est justement cette popularité grandissante qui désagrègera le cartel de Medellín et qui poussera Escobar à contrecarrer les plans gouvernementaux non plus par la politique mais par les forces armées via les nombreux enlèvements, assassinats et une incessante guérilla. Cette guerre aux allures de junte urbaine a coûté la vie à des 9000 personnes, civils et militaires confondus : c'est le narcoterrorisme à la colombienne. Mais l'épreuve de force sera la lutte sanglante contre le clan de Medellín, à partir de 1988. [...]
[...] Entre 30000 et 100000 personnes (petits fermiers et forces armées) vivent uniquement grâce à la culture de marijuana. La production locale de nourriture a diminué pendant que des dizaines de milliers d'hectares étaient converties en culture de marijuana. En même temps, la péninsule de Guajira a connu une croissance dramatique dans la violence liée aux narcotiques et a connu paradoxalement une désintégration irréversible de police locale et les établissements juridiques comme résultat de la corruption. Beaucoup d'entreprises, banques, hôtels, lignes aériennes, restaurants, et casinos, ont été raflées par la mafia et employées pour couverture et blanchiment d'argent. [...]
[...] Contre cette faveur, le cartel de Medellín se chargeait de régler la dette extérieure de la Colombie envers les Américains, entièrement ! (cf : la richesse de Pablo Escobar à la fin des années 90 se comptait en milliards de dollars) De plus Pablo Escobar, entretenait des relations étroites avec Vlademiro Montesinos, le chef des services secrets péruviens et l'éminence grise du président Fujimori. Le parrain aurait participé au financement de la première campagne électorale de Fujimori contre le laissez-passer des chargements de pâte de coca qui passaient la frontière. [...]
[...] Pablo Escobar avait créé un véritable groupe armé autour de lui, environ 3000 tueurs, les siccarios âgés de 10 ans pour les plus jeunes. En 1992, à Medellín 6662 personnes ont été tuées dans des affrontements armés, auxquelles, il faut ajouter 1292 cadavres non identifiés et 967 habitants portés définitivement disparus, soit un total de 8921 morts. La situation colombienne des années 80 Au début des années 70, la Colombie avait émergé en tant que fournisseur important des Etats-Unis, bien que la majeure partie du marché soit restée dans les mains des trafiquants mexicains. [...]
[...] Dans ce type de commerce le cartel de Medellín régnait sur le reste de la concurrence. (cartel de Cali, Sentier Lumineux) Le nom de ce cartel tient surtout au fait que les quartiers de ces dirigeants se trouvent dans la région de l'Antioquia à Medellín. Il régnait un certain paternalisme des patrons de la cocaïne envers la population de Medellín, qui prêta volontiers sa discrétion et son appui militaire pour le compte d'Escobar. La force du clan Medellín passe aussi dans ses filiations avec des partis politiques. [...]
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