Tous les ouvriers au lendemain des journées de février 1848 célèbrent la gloire de la République naissante. En effet, il s'agit d'une victoire inespérée pour tout le peuple français, mais plus particulièrement pour les ouvriers ; c'est-à-dire l'ensemble des personnes qui louent leurs services en échange d'un salaire pour un travail artisanal, industriel ou agricole. Ils ont activement participé à la révolution de 1848 et à la mise en place de la seconde république, proclamée le 24 février 1848 et qui se termine le 2 décembre 1851 lors du coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte.
C'est avec enthousiasme que les ouvriers ont cru voir leurs espérances se matérialiser. Mais quel a été précisément leur rôle dans le déclenchement de cette révolution et quelles étaient leurs revendications ? La Seconde République incarne-t-elle vraiment leurs espérances : ont-elles été déçues ? Quelles ont été les relations entretenues entre les ouvriers et la République tout au long des années de cette Seconde République, depuis la révolution de février 1848 jusqu'au coup d'État du 2 décembre 1851 ?
[...] Pour les ouvriers, cette Commission est une véritable satisfaction. -Une nouvelle conscience ouvrière au sein des classes laborieuses : La proclamation du suffrage universel et les nombreux journaux créés grâce à la récente liberté de la presse introduisent également une certaine conscience politique chez les ouvriers. La République a donc permis une réduction effective de la misère ouvrière mais aussi une conscience accrue de leurs droits en matière politique. Cependant ces débuts idylliques où les ouvriers font la République qui leur permet d'exister ne semblent pas faits pour durer : c'est ce que nous allons à présent examiner. [...]
[...] Ou plus généralement, quelles ont été les relations entretenues entre les ouvriers et la république tout au long des années de cette Seconde République, depuis la révolution de février 1848 jusqu'au coup d'Etat du 2 décembre 1851 ? Nous étudierons donc tout d'abord dans quelle mesure les ouvriers sont à la fois les partisans mais aussi les bénéficiaires de la seconde république. Puis nous analyserons comment le divorce entre les ouvriers et la république a eu lieu, et en quoi on peut parler d'une déception des ouvriers vis-à-vis de celle-ci; et dans un dernier temps nous analyserons quel a été malgré tout le soutien apporté par les ouvriers tout au long de cette seconde république. [...]
[...] Les ouvriers, républicains ? Le mouvement ouvrier à l'aube de la République -L'émergence de la question sociale : La question sociale gagne son importance dans l'opinion publique à partir des années 1840 : les réalités de la paupérisation de cette classe qui commence à se faire entendre par le biais de grèves ou d'organisations de combats sont d'abord révélées par les opposants à la Monarchie de juillet. -La crise de 1846 : accélérateur du mouvement ouvrier et de la marche vers la Révolution : Cette misère ouvrière est accrue par une crise économique mondiale qui démarre en 1846. [...]
[...] Les ouvriers et la Seconde République (1848-1851) Ah ! Quel bonheur, mes pauvres vieux ! [ ] J'en arrive ! Tout va bien ! Le peuple triomphe ! Les ouvriers et les bourgeois s'embrassent ! Ah ! Si vous saviez ce que j'ai vu ! Quels braves gens ! Comme c'est beau ! [...]
[...] III) Les ouvriers, fidèles et dévoués à leur République malgré tout Le coup d'État dévoile une certaine division: entre soumission et réaction - Entre ceux qui subissent : Le Paris ouvrier est plus sombre que jamais (choléra en 1849). Les journées de juin ont laissé un profond traumatisme. L'atmosphère de la révolution a totalement disparu, les dirigeants sont absents. Le 2 décembre 1851 les ouvriers restent passifs, pourquoi sauver une république qui les a écrasés ? On n'observe aucun soulèvement spontané. [...]
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