La période comprise entre 1870 et 1914 est constituée de nombreuses mutations, tant économiques que sociales, liées à l'industrialisation. La Révolution Industrielle du XIXème siècle a vu l'apparition d'une nouvelle catégorie de population : les ouvriers. Durant la période qui nous concerne, l'ouvrier tend à prendre de plus en plus de place dans la société française et à revendiquer fortement ses aspirations à une vie meilleure, plus décente. Dans l'esprit de nos contemporains, l'image de l'ouvrier de la fin du XIXème et du début du XXème est celle d'un être ignorant, oublié par les politiques, abruti par la charge de travail qui lui incombe et par des conditions de vie très difficiles et peu saines. Les œuvres de Zola comme Germinal ou celles des peintres comme Millet, Clausen ou Caillebotte avec Les raboteurs de parquet par exemple nous donnent une certaine image de l'ouvrier. On peut se demander quelle est la réalité historique et sociale qui se cache derrière le mot d'« ouvrier » ? Quelles sont ses aspirations et quelles ont été les réponses au niveau politique et syndical aux attentes de ce prolétariat ? Afin d'y répondre, on pourra s'interroger sur le portrait de l'ouvrier entre 1870 et 1914, se demander qui il est, puis analyser les conditions de vie et de travail de l'ouvrier, et enfin on tentera de comprendre le mouvement ouvrier, les revendications qu'il porte et les avancées qu'il a pu permettre.
[...] Or, durant cette période, l'ouvrier peut aussi bien être un homme, qu'une femme ou qu'un enfant. D'ailleurs, en 1879, dans les mines du Nord de la France des mineurs sont des enfants de moins de 16 ans. Les enfants sont très souvent utilisés pour leur petite taille ou pour la finesse de leurs membres dans les usines ou dans les mines, ils sont très utiles pour effectuer des travaux délicats. Les femmes ne semblent pas être en reste dans cette communauté ouvrière. [...]
[...] Grâce à l'exemple de l'ouvrier on peut être tenté de contester l'expression de Belle Epoque qui semble avoir été certes une période de prospérité économique et d'amélioration du sort général mas qui n'a pas été une période de changement profond pour l'ouvrier. L'ouvrier, marginalisé, restera à l'écart de la société française jusque 1936. Une société peut- elle s'affirmer riche et puissante quand elle laisse derrière elle des exclus ? Bibliographie Dominique Lejeune, La France de la IIIe République (Armand Collin, coll "Cursus") Dominique Lejeune, La France de la Belle Epoque (Armand Collin coll "Cursus") G. [...]
[...] Cette relative amélioration des conditions de vie et de travail s'est produite grâce à un ensemble de lois, importantes durant la période de 1870 à 1914. Ces lois ont d'abord touché les catégories les plus fragiles, comme les enfants et les femmes. La loi du 19 mai 1874 interdit l'emploi des enfants de moins de dix ans, impose des limites d'heures pour les moins de dix-huit ans et interdit aux femmes et aux enfants l'emploi dans les mines. Les lois du 2 novembre 1892 et la loi dites loi Millerand de mars 1900 limitent encore le temps de travail des femmes et des enfants est la date de la première loi concernant le travail des hommes à dix heures par jour, temps moyen de travail journalier à la veille de la Première Guerre Mondiale. [...]
[...] Le travail ouvrier use le travailleur, l'expose constamment à la menace de la maladie. La stabilité de l'emploi n'est pas assurée, le chômage peut intervenir à tout moment De plus, le fondement juridique des relations entre patrons et ouvriers n'a pas changé, c'est celui du contrat individuel. Il n'existe de conventions collectives que dans les houillères du Nord et ce depuis 1891 seulement. Le contrat individuel ne peut même pas être discuté dans ses clauses : il n'est que l'adhésion à un règlement d'atelier toujours fixé par l'employeur. [...]
[...] L'ouvrier en France de 1870 jusque 1914 La période comprise entre 1870 et 1914 est constituée de nombreuses mutations, tant économiques que sociales, liées à l'industrialisation. La Révolution Industrielle du XIXème siècle a vu l'apparition d'une nouvelle catégorie de population : les ouvriers. Durant la période qui nous concerne, l'ouvrier tend à prendre de plus en plus de place dans la société française et à revendiquer fortement ses aspirations à une vie meilleure, plus décente. Dans l'esprit de nos contemporains, l'image de l'ouvrier de la fin du XIXème et du début du XXème est celle d'un être ignorant, oublié par les politiques, abruti par la charge de travail qui lui incombe et par des conditions de vie très difficiles et peu saines. [...]
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