Les origines du partage du monde

Résumé du document

La deuxième moitié du XIXème siècle semble sonner le glas d'une nouvelle ère colonisatrice. Cependant que le continent américain s'est émancipé de la tutelle colonisatrice (les Etats-unis, le Mexique, le Brésil et le Canada sont indépendants), les continents africain et asiatique vont peu à peu être placés sous la domination des pays européens.
Pour quelles raisons l'Europe se lance-t-elle à nouveau dans la colonisation à l'aube du XXème siècle, et ce de manière plus importante qu'aux siècles précédents ? Quels en sont les facteurs déclencheurs ou catalyseurs ?
Toutes ses questions, bien que s'inscrivant dans l'histoire mondiale, trouvent de plus en plus d'écho dans l'actualité. Alors qu'en France s'est ouvert en 2006 un débat sur les aspects positifs de la colonisation, des suspicions de néocolonialisme reposent sur de nombreux pays occidentaux. Véritable sujet d'actualité, la colonisation et ses origines semblent d'autant plus intéressantes qu'ils font travailler l'histoire sur elle-même.
Les origines de la colonisation de la deuxième moitié du XIXéme siècle sont multiples et diverses. Un grand nombre de facteurs indépendants ont catalysé une nouvelle ère de colonisation autant au niveau politique que dans l'état d'esprit des populations civiles.

Extraits

[...] Toutefois, on ne saurait négliger l'aspect économique que permettrait la colonisation. Il apparaît même plus persuasifs que les autres à l'époque. L'Europe a connu au cœur du XIX ème siècle, une industrialisation rapide. Avec l'invention de la machine, non seulement le travail et la production ont profondément été bouleversés, mais, c'est l'économie toute entière qui doit désormais compter sur de nouvelles règles. La demande en matière première se fait de plus en plus forte. Les colonies sont alors envisagées comme un formidable outil économique. [...]

[...] Les origines du partage du monde La deuxième moitié du XIXème siècle semble sonner le glas d'une nouvelle ère colonisatrice. Cependant que le continent américain s'est émancipé de la tutelle colonisatrice (les Etats-unis, le Mexique, le Brésil et le Canada sont indépendants), les continents africain et asiatique vont peu à peu être placés sous la domination des pays européens. Pour quelles raisons l'Europe se lance-t-elle à nouveau dans la colonisation à l'aube du XXème siècle, et ce de manière plus importante qu'aux siècles précédents ? [...]

[...] Ainsi, l'équation de la réaction psychologique, économique et politique donne un produit en excès. Cependant, la colonisation comme conséquence directe, ne se fera pas sans de très fortes tensions. L'affaire de Fachoda en 1879 entre la France et la Grande-Bretagne ne sera que le révélateur explosif d'une concurrence, qui conduira les pays européens à la conférence de Berlin en 1884. [...]

[...] La révolution industrielle s'étant déroulée dans les pays européens, les investissements à très gros rendement tels que les chemins de fer, ne sont plus aussi rentables. Il y a donc une véritable volonté, de la part des investisseurs européens, d'investir dans de nouvelles contrées afin de faire d'importants bénéfices. Par conséquent, le facteur économique est lui aussi un réactif de la réaction de colonisation, indispensable à son déroulement. Cependant, le facteur économique doit être associé au facteur politique, sans lequel il ne peut que rarement s'exprimer. Les politiques de cette période sont-ils favorables à la colonisation ? [...]

[...] Les progrès en matière de transport facilitent donc l'échange, réduisent les durées de voyages entre métropoles et colonies, d'où une beaucoup plus grande attractivité qu'auparavant. De même, des découvertes médicales importantes telles que les vaccins (Edward Jenner et Louis Pasteur) ou encore la mise au jour de nouvelles propriétés (découverte de la quinine contre le palud), ont souligné un peu plus la possibilité coloniale. Là où, autrefois, les colonies étaient perçues comme des milieux hostiles à cause de leur difficulté d'accès, de leurs maladies propres, de leurs climats ( . [...]