Le 11 septembre 1973, le général Augusto Pinochet prend le pouvoir après la bataille du Chili au cours de laquelle Salvador Allende se suicide, avec le AK47 que Fidel Castro lui avait offert. Se met alors en place la dictature militaire qui durera 16 ans et durant laquelle le nombre de tués et de disparus est estimé entre 5 000 et 6 000 personnes. L'évènement a particulièrement suscité l'émotion de l'opinion publique internationale, puisque le Chili paraissait stable politiquement. La Constitution était la même depuis 1925, les présidents se succédaient et arrivaient au pouvoir à l'issue d'élections démocratiques, le pluralisme politique était respecté, et le commerce du cuivre notamment, rendaient le pays riche de matières premières et ressources naturelles. Mais depuis le début de la réforme agraire lancée par Eduardo Frei en 1964, le pays est en proie à de vives tensions sociales, qui rappellent l'état d'inégalité de la société chilienne.
[...] La propagande a eu des effets escomptés et des milliers de chiliens ont fui le Chili. Entre le résultat des élections présidentielles et la nomination d'Allende par le Congrès, il y a même eu une tentative de coup d'Etat. Pour conduire au socialisme et mener des réformes sociales, Allende poursuit la réforme agraire entamée par Frei en 1964. Elle se fondait sur l'expropriation des latifundia pour redistribuer les terres aux petits paysans. Frei n'avait pas mené la réforme jusqu'à son terme et Allende accélère les mesures. [...]
[...] La grève la plus importante est celle des camionneurs en octobre 1972, le pays est paralysé étant donné la configuration du Chili (tout en long et très escarpé, les Andes). Les transporteurs routiers sont suivis par les commerçants aux détails, les médecins, les employés. On parle de crise d'octobre 1972. On retrouve l'idée de clivage politique lors des manifestations sociales puisque la droite avant la crise de 1972 lance le mot d'ordre de lutter par tous les moyens contre le gouvernement accusé d'illégalité. [...]
[...] Le régime blindé fait siège devant le palais de la Moneda, la classe ouvrière réclame les armes el pueblo armado, jamas sera vencido mais le gouvernement veut continuer dans la voie légale. On voit que l'idée d'accéder au socialisme par la voie pacifique se dégrade et ne fait pas consensus. La situation se dégrade et en août le gouvernement met en place un ministère de sécurité nationale, où entrent les chefs des trois armes et les carabiniers. Le gouvernement est finalement déclaré illégal et l'armée est invitée à choisir son camp. C'est le général Augusto Pinochet qui remplace le général Pratrs qui démissionne du poste de commandant de l'armée de terre. [...]
[...] Il est a noté qu'Allende souhaiter opérer une transformation radicale de l'Etat et de la société chilienne, mais on n'opère pas une telle transformation avec seulement des suffrages. Nous allons voir maintenant comment le contexte global des relations internationales de l'époque a joué pour beaucoup dans l'instauration de la dictature, en soulignant l'influence d'un acteur majeur : les États-Unis. II. Guerre Froide et ingérence américaine : les causes externes de la dictature chilienne A. Le contexte de Guerre Froide et le communisme ennemi de l'intérieur Pour comprendre les origines de la dictature chilienne, il faut avant tout se replacer dans le contexte de Guerre Froide. [...]
[...] L'action des Etats-Unis a été multidimensionnelle. Des camps d'entrainement ont été ouverts en Bolivie notamment pour entrainer et peut-être endoctrinée aussi, les militaires chiliens ou tout opposant au régime. Les agents de la CIA sont dépêchés au Chili et disposent de plusieurs millions de dollars pour destabiliser le régime en place : achat de parlementaires, fourniture d'armes aux groupes paramilitaires, subventions des journaux d'opposition (le journal conservateur El Mercurio a reçu 1,665 millions de dollars des USA), lancement de rumeurs, campagnes de propagande. [...]
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