Depuis le début du 16ème siècle, les navires européens ont traversé les océans et ont établi des nouvelles routes commerciales. Ce commerce maritime mondial a transformé petit à petit toutes les sociétés qu'il touchait. La première phase était le commerce des épices asiatiques et la conquête des Amériques pour les métaux précieux, puis les plantations à esclaves se sont développées, et le commerce triangulaire dans l'Atlantique est apparu au cours du 17ème siècle. Les navires partaient de l'Europe chargés de marchandises de peu de valeur qu'ils échangeaient sur la côte Ouest de l'Afrique avec des esclaves que des rois locaux capturaient chez leurs voisins de l'intérieur. Cela provoquait des guerres sans fin à l'intérieur de l'Afrique. Les navires transportaient les esclaves vers les Amériques et les Antilles. Entre 20 et 30% des esclaves mouraient pendant la traversée : traumatisme, épidémies, mutineries ou suicides. Les esclaves étaient vendus aux plantations qui produisaient du tabac, de l'indigo, du café, du coton ou du sucre. Ces produits étaient achetés et emportés par les mêmes navires qui traversaient à nouveau l'océan pour les revendre très cher au marché européen. Les profits étaient énormes pour les armateurs, les négociants et les assureurs des ports comme Nantes, Portsmouth, Anvers ou Lisbonne, surtout au 18ème siècle quand la demande du marché européen a augmenté. Bien sûr, les guerres, les fluctuations des prix, les tempêtes ou les pirates rendaient aussi ce commerce incertain. Les français ont pris aux espagnols une partie de l'île de Saint-Domingue à la fin du 17ème siècle. La Martinique et la Guadeloupe avaient eu jusque là le monopole du sucre avec la France, mais le sucre de Saint-Domingue les a remplacées, car il avait la réputation d'être « le plus beau sucre du monde ». Ainsi Saint-Domingue est devenue au 18ème siècle en quelque sorte le symbole de l'économie des plantations, et les plantations de sucre étaient les plus demandeuses en esclaves. La société coloniale reposait sur la division fondamentale entre les noirs et les blancs. Après une description rapide des deux documents de l'exposé, nous nous intéresserons à ce que les sources disponibles nous disent concernant le premier document. Nous ferons un bref historique de cette plantation, puis sa description et sa représentativité. A partir de là nous décrirons certains aspects de la vie d'une plantation moyenne, c'est-à-dire voir ce que le document ne nous dit pas : la vie quotidienne des esclaves, leur logement et nourriture, l'organisation du travail et la hiérarchie de cette mini société.
[...] Le départ se faisait en convoi sous la direction du commandeur qui faisait presser les retardataires. Le travail se faisait en ligne pour faciliter une progression régulière sous la surveillance du commandeur, comme on peut le voir sur le deuxième document. On prenait une pause d'une demi-heure pour le repas de midi, et les esclaves revenaient à leurs cases, ou si elles étaient trop éloignées, une vieille négresse apportait le repas sur place. L'après-midi on changeait de champ, et au coucher du soleil vers cinq heures et demie c'était l'heure du retour. [...]
[...] La vie des esclaves ne dépendait pas directement de lui. Le gérant Le gérant était délégué du procureur. Il vivait sur l'habitation. Sa tâche était de presser la sucrerie par tous les moyens pour augmenter le rendement. Le gérant cherchait surtout son profit car il recevait une commission sur les ventes de sucre. Il faisait cela en surexploitant des esclaves qui ne lui appartenaient pas. Les économes Ils étaient sous les gérants et étaient pauvres. Ils copiaient les rapports, les listes changeantes des esclaves, les comptes. [...]
[...] L'organisation d'une plantation Introduction Depuis le début du XVI° siècle, les navires européens ont traversé les océans et ont établi des nouvelles routes commerciales. Ce commerce maritime mondial a transformé petit à petit toutes les sociétés qu'il touchait. La première phase était le commerce des épices asiatiques et la conquête des Amériques pour les métaux précieux, puis les plantations à esclaves se sont développées, et le commerce triangulaire dans l'Atlantique est apparu au cours du XVII° siècle. Les navires partaient de l'Europe chargés de marchandises de peu de valeur qu'ils échangeaient sur la côte Ouest de l'Afrique avec des esclaves que des rois locaux capturaient chez leurs voisins de l'intérieur. [...]
[...] Les patates étaient les vivres les plus sûrs car elles se conservaient bien, les bananes plantains étaient abondantes. Les ignames étaient moins appréciées car leur préparation et leur conservation étaient difficiles. Le riz était cher, réservé aux malades. Des pois et des racines divers étaient cultivés dans les jardins des cases. Il y avait souvent des périodes de gêne selon les pluies, c'est-à-dire de disette. La sucrerie Galbaud par exemple était censée être autonome en alimentation, mais l'imprévisibilité des pluies et des tempêtes faisaient que les esclaves étaient souvent sous-alimentés à l'époque où Berquin était le gérant procureur. [...]
[...] A 13 ans il passait au grand atelier. D'autres esclaves travaillaient dans l'enfer de la sucrerie, à maintenir les feux sous les cuves, brasser l'écume, séparer le sucre des sirops. Il y avait aussi souvent une guildiverie un atelier où on récupérait les sirops séparés du sucre à la purgerie qu'on distillait pour fabriquer du tafia qui était vendu sur le marché local, contrairement au sucre. Il y avait encore une catégorie d'esclaves qui s'appelaient cabrouetiers et qui s'occupaient des charrettes qui transportaient les cannes des jardins aux moulins, et des bêtes. [...]
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