C'est après le second conflit mondial que les États-Unis commencent à importer du pétrole du Moyen-Orient : dès 1947, à hauteur de 1000 barils par jour (b/j), l'année suivante, leurs importations s'élèvent à 75 000 b/j et augmentent très rapidement à partir de cette date. Ils deviennent des concurrents du brut vénézuélien sur ce marché. Au Moyen-Orient, les entreprises dominantes, américaines, et britanniques en Iran notamment font baisser le prix du pétrole pour qu'en prenant en compte le coût du transport, il soit au même prix que les pétroles texan et vénézuélien. Même si les revenus du pétrole en Arabie Saoudite notamment sont en hausse, c'est avant tout parce que les exportations augmentent. Dans les années 50, les pays en développement et les mouvements de libérations dans les colonies s'élèvent contre la domination des pays développés avec les guerres de décolonisation et la conférence des non-alignées à Bandung en 1955. En 1956, la crise de Suez et la nationalisation du canal montre que l'Égypte, mais aussi d'autres pays en développement, ont la volonté de s'émanciper des compagnies étrangères.
C'est dans ce contexte, de baisse du prix du baril de pétrole d'une part, et d'une certaine affirmation des pays en développement d'autre part que se réunissent le 10 septembre 1960, à Bagdad, un petit groupe d'hommes, à l'initiative du Shah d'Iran et du Venezuela, rejoints par l'Arabie saoudite, l'Irak et le Koweït, posent les fondements de ce qui devient plus tard la plus puissante des organisations jamais créées par des pays en développement : l'organisation des pays exportateurs de pétrole, l'OPEP.
- Problématique : Dans quelle mesure l'OPEP parvient-il à s'affirmer comme un acteur majeur dans les RI ?
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L'organisation naît donc en Irak à Bagdad, le 14 septembre 1960, les réunions sont présidées par l'Irak pays hôte. Les discours prononcés ce jour-là dénoncent la décision des « majors », les grands groupes pétroliers, de baisser le prix du baril. Mais des désaccords apparaissent entre Bagdad, l'Arabie Saoudite et le Venezuela d'une part, qui sont partisans d'une réelle organisation de type cartel et l'Iran d'autre part qui voulait une organisation simplement informelle, mais finalement Rouhani, le représentant de l'Iran, réussit à convaincre le Chah d'Iran de construire une organisation permanente et propose même un nom : l'organisation des pays exportateurs de pétrole. Les pays membres alors sont l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït, et le Venezuela (...)
[...] Or l'OPEP augmente le prix du baril de ce qui provoque l'augmentation des prix sur les marchés spot, on est alors dans une spirale inflationniste. En septembre 1980, lorsque la guerre Iran-Irak éclate, le prix du baril s'élève alors à 39 dollars. L'OPEP est alors dans le désarroi étant donné que deux de ses membres sont en guerre. L'OPEP de facto est divisée entre pays arabes non touchés par la guerre et pays africain, qui se réunissent à Alger pour étudier la situation pétrolière en Afrique. [...]
[...] En effet la quote-part qui revient aux pays producteurs est également quadruplé. Le premier choc pétrolier comme on l'appelle désormais est un moment où l'OPEP est puissante et influe significativement sur le prix du brut. C'est une victoire des pays producteurs, qui voient leurs revenus augmenter contre les sociétés pétrolières dont la pression fiscale est plus forte. Le second choc pétrolier et les troubles des années 80 A partir de septembre 1978, des émeutes et grèves notamment dans le secteur pétrolier ont lieu en Iran l'instabilité de la production fait que l'on veut d'abord garder le pétrole pour soi-même ce qui raréfie l'offre et fait augmenter le prix du brut. [...]
[...] Toutefois, l'augmentation considérable du prix du pétrole a permis un enrichissement considérable des pays exportateurs. On peut penser au développement de Dubaï qui était auparavant un petit village de pécheurs. C'est aussi en 1973 qu'on parle de pétro-dollars pour évoquer ces revenus. Pour les autres pays du Tiers-Monde, ces chocs pétroliers ont freiné leur développement, puisqu'ils n'avaient plus accès à une énergie bon marché : l'effet cumulé des deux crises pétrolières entraîne le quadruplement des cours de l' or noir Ils sont contraints de contracter de nouveaux emprunts, alimentant ainsi le cycle de la dette . [...]
[...] 1er septembre 1965 : le siège de l'OPEP, précédemment à Genève, est déplacé à Vienne (Autriche). Octobre 1973 :en pleine guerre du Kippour, l'OPEP décide une hausse des prix. Un embargo est décrété par les producteurs arabes contre les pays occidentaux qui soutiennent Israël. Le cours du pétrole quadruple en quelques mois (1er choc pétrolier) janvier 1975 : les pays de l'OPEP décident une augmentation de 10% du prix du pétrole. Mars 1975 : 1er sommet des chefs d'État des pays membres de l'OPEP à Alger. [...]
[...] Mais des désaccords apparaissent entre Bagdad, l'Arabie Saoudite et le Venezuela d'une part, qui sont partisans d'une réelle organisation de type cartel et l'Iran d'autre part qui voulait une organisation simplement informelle, mais finalement Rouhani, le représentant de l'Iran, réussit à convaincre le Chah d'Iran de construire une organisation permanente et propose même un nom : l'organisation des pays exportateurs de pétrole. Les pays membres alors sont l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït, et le Venezuela. Les résolutions de Bagdad composent le texte fondateur et relativement court de l'organisation. [...]
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