La région des Balkans, au sud-est de l'Europe, apparaît comme un centre de conflictualité majeur. Cette région se caractérise par le passage d'une ligne de partage culturel majeure : à l'antiquité, entre l'Empire romain d'Occident et l'Empire romain d'Orient ; puis, au Moyen-Âge, entre musulmans et chrétiens. Cette région se définit donc par une mixité religieuse importante, ainsi que des mélanges de population, ce qui entraîne de nombreuses tensions au 20e siècle, et particulièrement entre Serbes et Croates. Dans l'entre-deux-guerres, cette situation se traduit par l'assassinat du roi Alexandre 1er, en 1934, par les Oustachis croates.
Malgré de vives tensions durant la Seconde Guerre Mondiale (les Oustachis au pouvoir en Croatie provoquant la mort d'entre 100 000 et 1 000 000 de Serbes), les Balkans restent unifiés sous la direction de Tito. Celui-ci crée, à l'issue de la guerre, une République Fédérale de Yougoslavie, composée de six provinces (Slovénie, Croatie, Serbie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine et Albanie), auxquelles s'ajoutent, en 1974, deux provinces indépendantes, le Kosovo et le Voïvodine. Néanmoins, à la mort de Tito, en 1980, cette grande fédération vole en éclat, au fur et à mesure que les indépendances de ses composantes sont proclamées.
Cependant, face à l'évolution de la crise des Balkans, l'ONU, la France et les États-Unis ont des réactions différentes, variables au cours du conflit, tendant à intervenir de plus en plus directement. Par conséquent, de quelle manière la France, l'ONU et les États-Unis réagissent-ils respectivement face à la guerre des Balkans, entre 1991 et 1999 ?
[...] Ces accords entraînent la reconnaissance internationale de ces deux pays, et leur entrée à l'ONU en mai 1992. Le plan Vance et l'intervention onusienne Cette reconnaissance par l'Europe des deux nouveaux Etats oblige la communauté internationale à s'investir dans la situation des Balkans. Le plan Vance (02/01/1992), réalisé sous le contrôle de l'ONU, parvient à imposer un cessez-le-feu entre les belligérants. Afin de maintenir la paix fragile ainsi obtenue, l'ONU envoie les Casques Bleus de la FORPRONU[5], dirigés par le général français Marillon, pour s'interposer entre les participants aux conflits. [...]
[...] Bibliographie Documents officiels Résolution de l'Assemblée Générale des Nations Unies, n°45/100 (14/12/90), Assistance humanitaire aux victimes des catastrophes naturelles et situations d'urgence du même ordre. Résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies n°743 (21/02/92), instituant la FORPRONU. Résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies 1031 (15/12/95), instituant l'IFOR. Résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies n°1088 (12/12/96), instituant la SFOR. Résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies 1244 (10/06/99), instituant la MINUK. De la FORPRONU à l'IFOR. [...]
[...] FORce de PROtection des Nations Unies, déployée de février 1992 à décembre 1995. S'appuyant sur la résolution de l'Assemblée Générale des Nations Unies, n°45/100 (du 14 décembre 1990), instaurant un droit de passage humanitaire (l'établissement des couloirs humanitaires en cas de catastrophe naturelle ou de conflit armé. Cité dans REED, John, La guerre dans les Balkans, Seuil, Paris Les massacres de Srebrenica, commis du 11 au 16 juillet 1995 par l'armée serbe de Bosnie, menée par Ratko Mladic, se conclurent par la mort de plus de 8000 civils bosniaques. [...]
[...] En réaction, les Occidentaux (dans le cadre de l'OTAN) déclarent la guerre à la Serbie en février 1999, pour mettre fin au conflit au Kosovo. En effet, la Bosnie a été une expérience malheureuse, qui a jeté le discrédit sur les Occidentaux, ceux-ci ne voulant pas répéter leurs erreurs. Mais, en particulier, les Américains redoutent un conflit généralisé en Méditerranée orientale. La Grèce pourrait être tentée de soutenir Milosevic face à l'Albanie ; l'Albanie, musulmane, pourrait recevoir le soutien de la Turquie. [...]
[...] VIDAl, Dominique, Il faut savoir terminer une guerre in Le monde diplomatique, 13/04/1999. VUKADINOVIC, Nebojsa, Les enjeux de la stabilisation et de la reconstruction des Balkans, in Politique Étrangère, volume 65, (p. 151-161). Film TANOVIC, Danis, No man's land, Océan films/Noé production Mouvement nationaliste fasciste croate fondé en 1929, afin de lutter contre la prédominance serbe en Yougoslavie et de renverser la monarchie. Au pouvoir entre 1941 et 1945, ce mouvement mit en place une politique de nettoyage ethnique à l'encontre des Serbes, se concrétisant par plusieurs milliers de victimes et disparus. [...]
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