C'est du 4 au 11 février 1945 que se retrouvent les dirigeants Churchill, Roosevelt et Staline à Yalta, en Crimée. Cette conférence fondamentale était destinée à régler de nombreux problèmes politiques et territoriaux que l'alliance des Trois Grands n'avaient pas encore résolus, et à mettre en place les premières bases de la paix future, européenne et mondiale. Au moment où s'ouvre la conférence, les troupes Alliés, menées par le général Eisenhower, n'ont pas encore franchi le Rhin, et ne pensent pouvoir le franchir qu'au début du mois de mars. L'Armée rouge, elle, occupe la Finlande, les Pays baltes, presque la totalité de la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, une partie de la Hongrie et de la Tchécoslovaquie. Elle n'est qu'à une soixantaine de km de Berlin. Staline se retrouve donc en position de force à Yalta.
Cette semaine passée en Crimée fut déterminante dans le règlement de la guerre, et elle faisait figure de test dans les rapports entre les Etats-Unis, la Grande Bretagne et l'URSS, qui depuis 1943 formait une « Grande Alliance » coalisée contre le fascisme et porteuse d'un espoir de paix, de justice et de démocratie. Nombreux sont les historiens qui placent le début de la guerre froide à Yalta. En effet, les prémisses d'une politique inconciliable apparaissent dans les discussions de ces trois hommes, qui selon Churchill, représentent « la plus grande concentration de pouvoirs que le monde ait jamais vus ». Le règlement sur la question polonaise est révélateur de vues antagonistes entre les Anglo-Saxons et les Soviétiques, alors que le comportement intransigeant de Staline et les « dérobades » des Occidentaux seront retenus dans l'historiographie contemporaine. Mais le mythe qui entoure Yalta est faible : il est avéré qu'il n'y a eu aucun « partage du monde » entre les grandes puissances.
Au contraire, Yalta est l'aboutissement de la volonté d'établir un « ordre » européen et pacifique. L'établissement d'une « guerre froide » entre les anciens alliés laisse penser que c'est en fait un désordre qui est sorti de Yalta par le partage de l'Europe en deux camps alliés à deux super-Grands profondément rivaux. En réalité, l'ordre hérité de Yalta semble avoir sa cohérence propre, puisque cette logique d'antagonisme entre deux blocs a dominé les rapports européens et mondiaux jusqu'à l'effondrement du bloc soviétique en 1989. La bipolarité s'est bon gré, mal gré, imposé comme un système logique des relations internationales pendant presque cinquante ans, créant ainsi une stabilité réelle. Nous verrons donc en quoi consiste cet « ordre » hérité de la conférence de Yalta par l'étude des questions abordées et des solutions apportées lors de la conférence elle-même, puis par l'analyse des conséquences de Yalta sur l'établissement de systèmes très particuliers de Guerre Froide.
[...] Staline se retrouve donc en position de force à Yalta. Cette semaine passée en Crimée fut déterminante dans le règlement de la guerre, et elle faisait figure de test dans les rapports entre les Etats- Unis, la Grande Bretagne et l'URSS, qui depuis 1943 formait une Grande Alliance coalisée contre le fascisme et porteuse d'un espoir de paix, de justice et de démocratie. Nombreux sont les historiens qui placent le début de la guerre froide à Yalta. En effet, les prémisses d'une politique inconciliable apparaissent dans les discussions de ces trois hommes, qui selon Churchill, représentent la plus grande concentration de pouvoirs que le monde ait jamais vus Le règlement sur la question polonaise est révélateur de vues antagonistes entre les Anglo-Saxons et les Soviétiques, alors que le comportement intransigeant de Staline et les dérobades des Occidentaux seront retenus dans l'historiographie contemporaine. [...]
[...] le triomphe démocratique ? La fin du communisme en Europe de l'Est ouvre-t-elle la porte à la démocratie ? Les écroulements des gouvernements communistes sont suivis d'élections libres et représentatives. Ces pays, longtemps privés de liberté politique, individuelle, d'expression, se dirigent incontestablement vers la démocratie. Mais peut-on dire qu'ils y parviennent ? Il y a une évolution démocratique, mais pas toujours l'instauration de démocraties réelles. La transition ne peut être aussi rapide. L'absence de tradition démocratique et de cadres rend malaisée l'instauration de la démocratie dans les pays issus du socialisme. [...]
[...] Le décalage entre les ex- pays du bloc soviétique et les pays de l'Europe occidentale est désormais un écueil de la politique européenne communautaire. L'apprentissage de la démocratie est difficile dans des pays marqués par la suppression des libertés, les blocages administratifs et le retard économique. L'intégration à l'Union Européenne constitue cependant la logique future pour ces pays longtemps divisés. Elle semble indispensable pour lutter contre les risques de désintégration politique et sociale dans un monde désormais multipolarisé, et marqué par la multiplication des conflits, comme en témoigne le récent schisme yougoslave. [...]
[...] Le rideau de fer prophétisé par Churchill est devenu une réalité. l'Europe : zone test des rapports entre les deux Grands L'Europe a constitué un perpétuel test dans les relations entre les deux Grands. Il n'est donc pas étonnant qu'elle ait été leur terrain d'affrontement parfois face-à-face, le plus souvent par la subversion idéologique ou économique : le pendant militaire de l'antagonisme soviéto-américain fut formé par des systèmes d'alliance : l'OTAN, qui regroupe les pays occidentaux en 1949 (c'est l'une des premières formes de regroupement européen) ; le Pacte de Varsovie, alliance militaire entre les pays du bloc soviétique en 1955. [...]
[...] Promesse d'établir une Organisation des Nations-Unies (cf. Dumbarton Oaks en 44) : c'est le grand projet de Roosevelt (cf. Wilson et la SDN). RDV pris pour le 25 avril à San Francisco. Problème sur la question du droit de vote. Staline va faire adopter le statut des membres permanents disposant du droit de veto (consolidation du pouvoir des grandes puissances). Donc : une réelle volonté de construire le monde de demain sur des bases saines. Aspect messianique de la politique étrangère américaine. [...]
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