La France de 1814 doit enfin digérer le lourd héritage laissé par la Révolution et l'empire, deux périodes charnières marquées par des tensions, des réussites et des bouleversements. Le XIXe siècle selon les historiens va connaitre une instabilité certaine : entre révolte et pouvoir en place, entre retour en arrière et avancée fulgurante, mais surtout entre ordre et mouvement. Doit-on forcément voir une France de l'ordre et une France du mouvement ?
Au-delà de cette dichotomie simpliste, ne peut-on pas se demander si ces deux notions ne sont pas en fait fondamentalement liées, comme si elles révélaient que cette France du XIXe siècle se cherche et peine à trouver un consensus pérenne pour son fonctionnement ?
[...] On constate donc que la France est prise dans une étreinte d'ordre lors de cette période et que ce soit sur le plan social, économique ou politique. Traduisant peut-être une peur de l'innovation, un confort dans les institutions et les traditions, on voit tout de même naitre des conceptions comme la pluralité politique qui s'imposeront par la suite comme des constantes lors du siècle. Malgré tout, s'arrêter à l'idée d'ordre parait réducteur et c'est pour cela que nous verrons en deuxième partie qu'il existe une France du mouvement, mais laquelle ? [...]
[...] Ainsi, doit-on forcément voir une France de l'ordre et une France du mouvement ? Au-delà de cette dichotomie simpliste, ne peut-on pas se demander si ces deux notions ne sont pas en fait fondamentalement liées, comme si elles révélaient que cette France du 19e siècle se cherche et peine à trouver un consensus pérenne pour son fonctionnement ? Il est évident qu'après l'agitation due à la révolution, la France va connaitre sur cette période des moments d'ordre avec une stabilisation et une consolidation d'acquis mais on doit aussi voir que si cet ordre existe, on ne peut s'en contenter puisque des mouvements majeurs vont inséminer le doute et vont permettre une évolution. [...]
[...] Elle se retrouve en mouvement car elle est confrontée à la nouveauté, à l'incertitude et que pour évoluer dans le bon sens elle ne peut plus s'appuyer sur les acquis révolutionnaires et empiriques. Elle se doit donc d'ébranler ses bases, de se tester afin de réussir sa mutation. Parfois en contradiction, elle cherche fondamentalement une voie pour avancer et une question semble alors inévitable : quelle nécessité de distinguer forcément ordre et mouvement ? Est-ce que les deux ne sont pas en fait révélateurs d'une même idée et est- ce que l'ordre des uns n'est-il pas le mouvement des autres ? [...]
[...] Cette troisième partie cherche finalement à démontrer qu'il faut essayer de transgresser le clivage ordre/mouvement et d'étudier plutôt une France qui se cherche et qui se construit. La pluralité des régimes, des idées, les efforts de contestation ou d'approbation sont autant de mouvement et d'ordre, une question de point de vue en fait et peut parler de cohabitation des deux termes. Premièrement, il a été nécessaire de le souligner ci-dessus, la France connait fondamentalement 2 courants de pensée durant cette période et chaque pas en avant des uns va être contrecarré par un saut en avant des autres. [...]
[...] Enfin, on voit que la ville effraie quelque peu les gens des campagnes qui préfèrent se préserver dans des valeurs plutôt traditionnelles plutôt que de se tourner vers la dépravation que représente pour eux la Ville lumière. Si l'on se place sur le plan social, il convient de mettre en avant l'émergence et la consolidation d'une opinion publique. Comme un héritage de la révolution, elle prendra notamment une place importante dans la deuxième partie du 19e siècle, mise en évidence prévisible après une évolution constante à travers la naissance en parallèle de la société civile. [...]
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