Après la Guerre froide, l'ONU n'est plus paralysée par le veto des deux grands. En 1991, G. Bush (père) déclare : « Maintenant nous voyons apparaître un nouvel ordre international... Un monde où les Nations Unies libérées de l'impasse de la Guerre froide sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs ».
L'accroissement du rôle de l'ONU se manifeste par :
- de nouveaux principes comme le droit d'ingérence humanitaire, reconnu en 1988, qui permet à la communauté internationale d'intervenir sans tenir compte de la souveraineté des Etats pour porter secours aux populations en détresse ou aux minorités opprimées (...)
[...] L'OTAN intervient à nouveau contre la Serbie et, pour protéger le Kosovo, est mise en place la KFOR, force internationale de l'ONU. La présence de l'ONU et la traduction du président serbe Milosevic pour crimes contre l'humanité devant le TPIY en 2001 n'empêchent pas la situation de rester très tendue (regain de tensions interethniques au Kosovo en mars 2004 ; plus récemment - 17 Février 2008 - proclamation de son indépendance par le Kosovo que la Serbie accepte mal). Dans l'ex-URSS, l'indépendance des républiques qui la constituaient a multiplié les revendications nationalistes, créant des zones d'instabilité particulièrement dans le Caucase. [...]
[...] La prolifération nucléaire, un risque Malgré le désarmement des deux grands, elle inquiète. L'éclatement de l'URSS s'est accompagné d'une dispersion des spécialistes soviétiques dans ce domaine et d'un trafic de matières nucléaires. En mai 1998, à deux jours d'intervalle, l'Inde puis le Pakistan réalisent chacun des essais nucléaires. Les mauvaises relations entre les deux pays (trois conflits : 1971) renforcent le risque nucléaire, d'autant que les tensions se sont accrues depuis 2002 à propos du Cachemire que les deux revendiquent. [...]
[...] Ce n'est pas une doctrine théologique mais un concept qui désigne l'utilisation politique de l'islam. Les islamistes se veulent les défenseurs des valeurs originelles de l'islam, volonté de retour aux textes fondamentaux de l'islam dans une lecture littérale et application stricte de la charia ; en ce sens on peut parler de fondamentalisme ou d'intégrisme. Son expansion date des années 1970-80 et est liée à l'échec des politiques nationalistes qui ont assuré l'indépendance mais pas le développement ou socialistes, dans les Etats nouvellement indépendants, à l'échec du panarabisme et au discrédit du modèle communiste. [...]
[...] En 2002, création d'une Cour Pénale Internationale pour juger les individus coupables de crimes contre l'humanité. B. L'interventionnisme des Etats-Unis, l'affirmation de leur puissance Leur interventionnisme est assumé d'une présidence à l'autre mais avec des nuances Georges Bush, père, mène une politique réaliste en concertation avec ses alliés, mais n'essaie pas d'imposer ses idéaux. Bill Clinton privilégie la diplomatie du négoce et les négociations, comme la reconnaissance Israël- OLP. G.W. Bush, plus dur, use de la supériorité militaire américaine et ne veut pas être lié par l'0NU. [...]
[...] Mais la résurgence des conflits nationalistes, ethniques et religieux, la pauvreté d'une grande partie du monde, la dissémination des armes et le développement du terrorisme déstabilisent la planète. Quel rôle jouent les Etats-Unis consacrés seule puissance après la disparition de l'U.R.S.S. ? Comment la multiplication des conflits et de nouvelles menaces crée-t-elle un désordre mondial ? 1. Renouveau de l'ONU et interventionnisme américain A. Un nouveau rôle pour l'ONU Après la Guerre froide, l'ONU n'est plus paralysée par le veto des deux grands. [...]
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