Oppositions politiques et religieuses autour de la question scolaire sous la IIIe République (1879-1918)

Résumé du document

La IIIe République s'achève en 1940, nous nous attacherons à étudier pour notre sujet la période de son enracinement qui dure de 1879 à 1918, puisque c'est la période clé des oppositions politiques et religieuses autour de la question scolaire. Là où auparavant les Républicains avaient échoués, en 1879 ils conquièrent le pouvoir et nait alors une idée précise de la république avec ses valeurs et son fondement plus solide que jamais. Le sujet scolaire devient alors une question prépondérante, et la laïcité est au cœur de cette polémique.

Si cette période est marquée par de fortes oppositions politiques, les oppositions religieuses sont elles aussi au centre du débat. Opportunistes et radicaux ont voulu en effet, soit développer l'enseignement primaire, soient apporter du renouveau à l'ensemble de l'enseignement pour plusieurs raisons qu'elles soient philosophiques, religieuses, politiques ou sociales.

Jules Ferry fait partie des grandes figures de ce programme en voulant développer un enseignement concurrent de l'enseignement religieux (nous verrons au cours de notre étude différentes lois ayant marqué cette période.)

Quels sont les protagonistes et leurs arguments, en ce qui concerne le système scolaire ? Sur quels points sont-ils opposés ?

Extraits

[...] I Les tenants de la laïcité à l'école Le parti républicain en lutte pour un enseignement laïque. La laïcisation et la démocratisation de l'enseignement sont des priorités pour les républicains. À cette époque, pour beaucoup de ses habitants la France est une étrangère : les gens voyagent peu, ils lisent peu (beaucoup ne savent pas lire) et ils n'ont pas de moyens importants de diffusion d'informations durant cette période. Le pays est encore scindé de partout par les différentes langues, les coutumes et les mentalités. [...]

[...] Le parti clérical en lutte pour l'enseignement religieux Nous avons pu voir que l'œuvre scolaire est à l'origine une volonté des républicains de faire entrer la République dans les mœurs, et les esprits. Si Le nombre d'enfants inscrits dans les écoles, et le nombre d'instituteurs ne cesse de progresser tout au long du siècle, l'école sous la IIIe république à été marquée par de nombreuses contradictions. L'opposition entre les partisans d'une école catholique et ceux d'une école non religieuse reste l'exemple le plus frappant. [...]

[...] Ce sont donc les lois Jules Ferry qui marqueront un tournant décisif dans l'histoire de l'enseignement en France. (Pour exemple une circulaire du 2 novembre 1882 demandera à ce que l'on retire les crucifix dans les locaux scolaires neufs et rénovés. Beaucoup de mesures sont prisent, les lois se multiplient essayant encore et toujours de faire reculer l'enseignement religieux et voir même de le bannir. En ce qui concerne la manière d'enseigner dans les écoles catholiques - jusqu'en 1879 le prêtre a le droit de surveiller le maître d'école (où le maître n'est en réalité qu'un auxiliaire du curé). [...]

[...] Jules Ferry fut l'un des principaux artisans de la réforme scolaire. Jules Ferry était à l'époque ministre de l'instruction publique (depuis 1879), son objectif premier sera de mettre à mal l'édifice mis en place avec la loi Falloux. Il veut construire ce que l'on nomme l'école de la république Il va agir tout d'abord petit à petit, ainsi en 1880 vont être exclu du conseil supérieur de l'instruction publique toutes les autorités morales c'est-à-dire les ecclésiastiques, ce qui lui permettra d'avoir une plus grande liberté d'action pour réaliser son objectif. [...]

[...] Tout d'abord s'est posé la question des locaux et là encore, un coup est porté au religieux. La question concernant la présence de crucifix dans les écoles reçoit pour réponse une circulaire du 2 novembre 1882 qui demande de ne pas mettre d'emblèmes religieux dans les locaux neufs ou rénovés et dans les autres cas, de suivre le vœu de population. Ensuite elle touche les maîtres de classe, la loi du 30 octobre 1886 oblige le gouvernement à remplacer tous les instituteurs publics congréganistes par des laïques dans un délai de cinq ans. [...]