Opinion publique - Relations internationales - Conférence de Munich - Deuxième Guerre Mondiale
Cet exposé a pour objet d'étudier le poids qu'ont joué les opinions publiques européenne sur la conférence de Munich.
[...] Colin PAULHAC François, Les accords de Munich et les origines de la guerre de 1939, Paris, Librairie Philosophique J. VRIN, Paris LACAZE Yvon, L'opinion publique française et la crise de Munich, Berne, Peter LANG NOGUERES Henri, Munich ou le drôle de guerre, Paris, R. [...]
[...] Cela permet non seulement à Hitler de montrer au monde entier la grandeur et la puissance de l'Allemagne mais aussi de se placer comme le défenseur de la paix en Europe et d'invoquer le principe wilsonien du droit des peuples à disposer d'eux même. Ce qui participe à sa propagande. II. La réception des accords de Munich : le mythe de l'adhésion unanime Lorsque Chamberlain et Daladier rentrent dans leur pays respectifs après la signature des accords, ils sont persuadés qu'ils seront hués pour avoir céder aux exigences hitlériennes. Mais il n'en est rien! Ils sont même accueillis par une foule qui les acclame. [...]
[...] En effet, le sondage montre que le renoncement de Munich s'accompagne de fortes résolutions pour l'avenir, puisqu'à la question pensez-vous que la France et l'Angleterre doivent désormais résister à toute nouvelle exigence d'Hitler? des Français répondent OUI. Bien que l'opinion publique soit soulagée par ces accords qui éloignent la guerre, elle n'est donc cependant pas prête à abdiquer devant toutes les demandes du Führer. Ainsi, l'opinion publique obtient satisfaction avec les accords de Munich, qui éloignent la perspective de la guerre. [...]
[...] Les communistes appuyés par la majorité de la CGT, font campagne contre la trahison de Munich. Ils accusent, en effet, les dirigeants français et britanniques d'avoir fait un accord avec les dictatures pour éviter un conflit, où la France se serrait retrouvée du même côté que l'URSS : la mobilisation n'aurait alors été qu'un bluff, destiné à accréditer la thèse d'un conflit mondial : la brusque détente née du compromis aurait permis de faire accepter aux populations la reculade [thèse de la trahison de Munich exposée lors d'une réunion d'information du PC le 7 octobre au Vel' d'Hiv par Maurice THOREZ]. [...]
[...] En effet, seul 37% des personnes interrogées en mai 1939 estiment que la France sera entraînée dans une guerre en 1939 ou en 1940. Il faut attendre juillet 1939 pour que 45% des personnes interrogées prévoient une guerre en 1939 ou en 1940. Ainsi, les accords de Munich non seulement rassurent mais aussi démobilisent l'opinion publique. Or, on peut estimer que cette démobilisation ajoutée à la division de la classe politique aient été des sources de fragilités, qui ont pu contribuer à la débâcle française de 1940. [...]
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