Les casques bleus ont reçu en 1988 le prix Nobel de la paix. Ils incarnent ce nouvel ordre mondial conséquent à la chute du mur de Berlin. La paix devient ainsi une priorité partout dans le monde. En 1980, à la mort de Tito, la République fédérale socialiste de Yougoslavie, qui avait pour ambition suite à la libération par l'armée titiste en 1945 d'unir les peuples slaves du sud (étymologie du nom YOUGOSLAVIE), déchirés depuis des siècles (preuve en est les guerres balkaniques d'avant la première Guerre Mondiale) s'effrite sur fond d'anciennes rivalités ethniques. Les sécessions se succèdent et les questions ethniques et territoriales se multiplient. Fin 1991, le Conseil de Sécurité de l'ONU se charge de la question des Balkans. La charte des Nations Unies prévoit dans son chapitre VII la possibilité de mener des mesures coercitives pour rétablir la paix. Dans son chapitre VI, c'est la diplomatie qui se charge de garantir la paix (moyens de conciliations sont privilégiés). Les opérations de maintien de la paix relève en quelque sorte d'un chapitre VI et demi. Dès lors, on voit bien l'ambiguïté se dessiner dès lors que l'ONU a envoyé ses casques bleus pour maintenir la paix dans une Yougoslavie en dislocation. On peut se demander si les opérations de maintien de la paix de l'ONU ont entravé le rétablissement de la paix dans les Balkans ?
Nous verrons l'intervention de l'ONU en réaction à l'implosion de la Yougoslavie titiste, avant que les problèmes des Casques bleus sur le terrain et l'échec des négociations sur le plan diplomatique ne débouchent sur l'intervention de l'OTAN et la victoire diplomatique des Etats-Unis, puis la dégradation au Kosovo a permis aux Etats-Unis de réaffirmer son leadership sur la région, et l'ONU a par la suite mis en place une véritable opération de maintien de la paix.
[...] Les hostilités achevées, place est faite à la reconstruction. Le Kosovo devient une entité autonome administrée par les Nations Unis et la MINUK. Ses missions sont : faciliter l'instauration au Kosovo d'une autonomie et d'une auto-administration substantielles ; exercer les fonctions d'administration de base ; faciliter un processus politique visant à déterminer le statut futur du Kosovo ; faciliter la reconstruction des infrastructures essentielles et l'acheminement de l'aide humanitaire et de secours ; maintenir l'ordre public ; promouvoir les droits de l'homme ; veiller à ce que tous les réfugiés et personnes déplacées puissent rentrer chez eux en toute sécurité et sans entraves. [...]
[...] L'intensification du conflit Suite à l'obus tiré sur le marché de Markale à Sarajevo en février 1994 où 68 civils sont morts, mais aussi et surtout à la prise d'otages de 200 hommes des troupes onusiennes, dont cent français, qui ont servi aux Serbes de bouclier humain contre les bombardements de l'OTAN. Sous l'impulsion de la France et de J. Chirac fraîchement élu est constitué la FRR la Force de Réaction Rapide qui elle est en casque vert (donc ce sont des unités combattantes). Cela traduit un changement de la part de la communauté internationale. [...]
[...] Et en Serbie et le reste de la Fédération yougoslave En Serbie, Slobodan Milosevic s'impose sur la scène nationaliste serbe mais aussi au sein du Parti socialiste (ex-ligue communiste yougoslave). Il plaide pour une unité yougoslave, mais où la Serbie prédominerait. À l'instar de la Slovénie et de la Croatie, les premières élections libres et pluralistes en Bosnie-Herzégovine et en Macédoine donne la victoire à des partis indépendantistes. Dès lors, le sort de la république fédérale sociale de Yougoslavie est scellé. Subsiste la République fédérale de Yougoslavie constituée de la Serbie et du Monténégro. La Force de Protection des Nations Unies (FORPRONU) et le maintien de la paix a. [...]
[...] Les Serbes veulent adjoindre à la nouvelle République yougoslave des enclaves à peuplement serbe en Bosnie et en Croatie. Le siège de Sarajevo est organisé par l'armée serbe. La communauté internationale s'inquiète et la CSCE ordonne successivement deux cessez-le- feu en septembre 1991 dont l'accord d'Igalo du 17. Aucun accord n'est respecté et le Conseil de Sécurité de l'ONU est saisi et vote la résolution 713 invitant à un embargo sur les armements envers les jeunes républiques de l'ex-Yougoslavie et au respect immédiat du cessez-le-feu le 25 septembre. [...]
[...] Ils sont pris entre deux feux et leur mandat ne leur permet pas d'utiliser de la force. C'est le traditionnel débat entre peace keeping et peace making. Impuissante, la FORPRONU sous commandement du Général Janvier en 1995 devient encombrante et spectatrice des massacres interethnique comme à Srebrenica en juillet 1995. b. L'échec des zones de sécurité Un des exemples les plus probants de l'impuissance onusienne est celui des zones de sécurité. Le Gal Morillon s'est déclaré prisonnier des Serbe dans l'enclave bosniaque de Srebrenica pour sensibiliser la communauté internationale et les médias. [...]
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