1815, avec la fin du Congrès de Vienne qui a réuni de septembre 1814 à janvier 1815 les représentants des souverains coalisés (dont Nesselrode pour la Russie, Castlereagh pour le Grande-Bretagne, Metternich pour l'Autriche…), marque le fin de l'hégémonie territoriale de l'ère napoléonienne. La chute de l'Empire a été entraînée par l'action menée par la coalition autrichienne, prussienne et russe (défaite de Leipzig en 1813, invasion de la France en janvier –mars 1814). Metternich est l'acteur principal de ce congrès dont le but est de reconstruire l'Europe bouleversée par les initiatives napoléoniennes. Pourfendeur des idéaux libéraux, républicains et nationalistes inspirés par la Révolution, ayant pour idéal un régime où la monarchie partagerait le pouvoir avec les classes privilégiées, ce conservateur qui fut pendant 30 ans le Conseiller autrichien est le grand ordonnateur de cette mise en place d'un nouvel ordre politique européen basé sur l'idée de « la sécurité de chacun, la paix de tous, la tranquillité des Etats ». Il soutient activement la création d'une Confédération Germanique et le retour aux frontières 1793 pour la France. Mais quelles vont être les conséquences de cet événement capital en cadré par Metternich sur la vie politique germanique et française durant les 15 années qui l'ont suivi ? Après avoir examiné la manière dont les institutions imposées et plus ou moins contrôlées par la Sainte-Alliance vont porter atteinte au libéralisme politique, nous verrons comment les mesures de répression instaurées ont tenté de tuer toutes revendications politiques dans la Confédération Germanique et en France.
[...] La répression commencera dès 1819, à Karlsbad. Le 2 mars de cette année, un conseiller d'État allemand (August Von Kotzebue) est assassiné par un étudiant (Ludwig Sand). A la suite de cet incident, Metternich fait prendre (le 31 août) par le Conseil des Ministres des mesures afin de lutter contre les troubles politiques qui semblent se développer : c'est ainsi qu'une grande majorité des publications est soumise à la censure, des représentants du gouvernement sont installés dans les universités afin de les contrôler et que certaines Constitutions prévoyant la réunion des Diètes sont suspendues voire annulées. [...]
[...] Charles X émigre en Angleterre. C'est le début de la Monarchie de Juillet. Conclusion L'influence de Metternich se fait donc sentir en France et dans la Confédération Germanique à travers l'établissement de régime permettant le contrôle par l'Autriche et les pays de la Sainte-Alliance de l'activité des pays et les diverses manifestations de la répression politique : censure, police, contrôle de l'enseignement, de la vie politique L'avènement de la Monarchie de Juillet en 1830, soulevant espoir et optimisme met en fin France à la Restauration mais non à la répression politique. [...]
[...] La souveraineté des petits états est fictive. Elle disparaît aux dépens des pays puissants. La Diète est donc utilisée pour combattre le libéralisme et les nationalismes allemands. Le but du Congrès de Vienne était de faire rétablir l'ordre dans les états allemands en faisant oublier aux peuples la domination napoléonienne et ses principes de liberté des peuples. Cette Confédération voulue par Metternich en devient donc l'outil. Elle va avoir en conséquence pour tâche d'une part de rétablir l'espace allemand selon le principe de légitimité c'est-à-dire en réinstallent les dynasties princières, d'autre part de refuser l'idée d'État-Nation (afin de ne pas ouvrir de brèche aux nationalismes). [...]
[...] Idéalisant comme Metternich la monarchie et souhaitant comme lui une société dans laquelle seule l'aristocratie participerait à la politique, ils vont chercher à s'appuyer sur la noblesse de l'aristocratie et à la restaurer. La Restauration n'est donc pas entièrement une période de monarchie constitutionnelle : elle est à l'intermédiaire entre cette dernière et l'aristocratie. C'est une monarchie limitée. La base de ce régime est l'aristocratie foncière. Malgré le fait que la monarchie est sensée être constitutionnelle, Louis XVIII et Charles X possèdent des pouvoirs considérables : ils refusent toute souveraineté du peuple, s'arrogent tout le pouvoir exécutif et s'attribuent l'initiative des lois. [...]
[...] Charles X renforce davantage cette répression : l'Université est davantage contrôlée par le pouvoir royal, les émigrés sont indemnisés (avril 1825). La répression politique se manifeste aussi lors des élections. Malgré les mesures prises, en novembre 1927, l'opposition libérale triomphe et insuffle une plus grande liberté dans la vie politique. Mais le ministère libéral de Martignac dure à peine un an et demi. Charles X le remplace par un ministre ultra-royaliste, Polignac, qui dissout la Chambre des Députés (16 mai 1830). [...]
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