L'illusion de paix laissée aux Français lors de la conférence de Munich en septembre 1938 est rapidement écrasée. Rien ne parvient à empêcher la terrible marche à la guerre que lance à vive allure l'Allemagne hitlérienne. Lorsque l'armée allemande envahit la Pologne en septembre 1939, la IIIe République, après le « lâche soulagement » (Blum) de Munich, soutient son allié. Le conflit s'apparente tout d'abord à une « drôle de guerre » tant paraît étrange l'attente interminable sur le front de la « ligne Maginot ». Cependant, le 10 mai 1940, l'armée française se fait surprendre par la percée allemande, en passant une nouvelle fois par la Belgique. La guerre de mouvement lancée par les Allemands et la Blitzkrieg (guerre-éclair) ne laisse aucune chance à la France pourtant militairement bien équipée. Le 14 juin, Paris tombe aux mains d'Hitler. Le gouvernement se replie à Bordeaux. Les désaccords entre les politiques donnent raison au maréchal Pétain, « héros de Verdun », qui remplace Paul Reynaud au poste de président du Conseil le 17 juin. Le 22, l'armistice est signé à Rethondes dans le wagon de 1918 (Montoire).
Comment la France vaincue subit-elle l'occupation et ressort-elle en 1945 dans les rangs des vainqueurs ?
La défaite et l'occupation allemande imposent un poids très lourd à la France. Si le pays parvient à survivre officiellement avec le régime de Vichy, il n'en est pas moins déchiré entre collaboration et Résistance, cette dernière à l'origine de la victoire de la France gaullienne.
[...] Le GPRF et la libération La Libération est menée conjointement par les troupes alliées et les FFI. Le 6 juin 1944, le débarquement de Normandie marque la fin de la suprématie allemande dans la zone Nord. En août, Paris est libéré par les FFL et les FFI. De Gaulle veut alors réunifier le pays, faire reconnaître la France et l'imposer comme vainqueur, ainsi que faire triompher l'autorité de l'Etat. Il se refuse à re- proclamer la République, Vichy ayant été selon lui une parenthèse. [...]
[...] A cela s'ajoutent les exécutions d'otages ( victimes) et les représailles sur les populations civiles suite à des actions de résistance. Des massacres surviennent aussi, dont les plus connus sont ici cités : en avril personnes sont exécutées suite au déraillement d'un train allemand ; à l'été 1944, en pleine débandade, les Allemands assassinent à l'aveugle comme en témoigne la tragédie d'Oradour- sur-Glane, où près de 650 hommes, femmes et enfants sont fusillés, tués ou brûlés vifs. [La politique raciale engagée par le régime de Vichy est étudiée en II/B/2]. [...]
[...] La flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas annonce de Gaulle le 18 juin 1940. Pour lui, si la guerre n'a plus lieu en métropole, elle doit se poursuivre grâce à l'Empire colonial, à la Grande- Bretagne et peut-être aux Etats-Unis. Ainsi, de Gaulle s'affiche à la tête de la France Libre seul pouvoir français légitime selon lui. Ses troupes sont essentiellement des jeunes, fonctionnaires, étudiants et militaires combattant en Afrique surtout au côté des Britanniques. [...]
[...] La réquisition allemande couplée au blocus britannique met la France dans une situation de pénurie alimentaire et énergétique ; tout manque : les produits de première nécessité, le gaz, le charbon, l'essence, Cette pénurie engendre le marché noir, une économie parallèle et clandestine se généralise. Quelles relations le régime de Vichy entretient-il avec la population et l'Allemagne hitlérienne ? II - La France de Vichy Un nouveau régime & une nouvelle idéologie : Vichy Un nouveau régime En juin 1940, Pétain fait don de sa personne à la France Il fait alors figure d'homme providentiel, à l'image de Clémenceau en 1917. Le 10 juillet 1940, le maréchal reçoit les pleins pouvoirs à Vichy et met en place une nouvelle constitution. [...]
[...] La politique nataliste mise en place rappelle étrangement celle des régimes fascistes et nazis. Enfin, la patrie apparaît comme un élément d'identité, de fierté. Pétain doit reconstruire le moral des Français. La religion, non mentionnée, n'est autre qu'une étape centre de ce triptyque illustrée par la coopération entre l'Etat et l'Eglise pour un retour à la tradition. Maréchalisme ou pétainisme ? Une distinction entre maréchalisme et pétainisme a été établie par les historiens, notamment Azéma, pour différencier les différentes modalités de l'adhésion au régime de Vichy et à la personne de Pétain. [...]
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