Présentation de la Nuit Blanche à Paris, description de l'évènement, évolution et analyse des raisons de sa création, les répercutions qu'elle occasionne... Le tout s'interrogeant sur l'intérêt social et politique du fond culturel.
[...] Cette question se pose pour la nuit blanche et particulièrement dans l'édition 2007. Le principe de la ligne 14 ne privilégie t'il pas l'accès au détriment de la qualité des œuvres présentées ? Autant de question qu'il faut se poser lors de la participation à de tels évènements. Il faut aussi soulever la question de la décentralisation. Selon que l'on recherche plutôt une politique de prestige international ou de qualité de vie locale, qu'on vise plutôt le développement du tourisme intérieur ou qu'on cherche à attirer un tourisme international, on privilégiera centralisation ou décentralisation par l'allocation de ressources au niveau central ou local, et en imposant ou non la localisation en province en contrepartie d'une aide financière. [...]
[...] Cette sixième édition de la nuit blanche est dédiée à Ingrid Betancourt enlevée par les FARC en Colombie, le 23 février 2002. Ainsi, cet évènement culturel devient pour certaines valeurs un podium symbolique. Thématique en 2005, géographique en 2004 et 2006, l'édition 2007 est ergonomique en effet, aucune manifestation artistique n'est placée à plus de 10 minutes à pied d'une des stations de la ligne 14. On voyait qu'une réflexion se développait : une tentative d'inscrire intelligemment l'art dans la ville de Paris. [...]
[...] Par décision préfectorale, une centaine de bars restent ouverts toute la nuit. Le public de cette dernière édition est estimé à personnes. On voit que l'évènement est, plus qu'organisé, entièrement planifié et conçu pour la ville : toute création s'articule à partir d'un parcours logique dans la ville. La découverte de l'art contemporain se mêle à une visite décalée et nocturne de Paris. De plus, la législation commence à se plier au besoin de l'évènement ce qui prouve l'évolution et la révolution qu'est cet évènement : En 2006, Nuit Blanche s'est déroulée du samedi 7 au dimanche 8 octobre. [...]
[...] Les objectifs sont établis à l'avance : - Rendre l'art accessible à tous. - Mettre en valeur l'espace urbain par la création moderne. - Créer un moment de convivialité. L'opération a depuis été reproduite dans de nombreuses villes en France et dans le reste du monde : Rome, Montréal, Madrid, Toronto, New York, Helsinki, Tokyo, Naples, Bruxelles, Istanbul, Riga, Miami, Shanghai. Rassemblement populaire, la Nuit blanche permet, l'espace de quelques heures, de découvrir sa ville autrement. Débarrassé du stress et de ses soucis diurnes, chacun est disponible pour un moment de flânerie et d'ouverture à des installations qui, dans la nuit et l'ouverture à l'art propre à cet évènement, donnent à la ville un caractère nouveau. [...]
[...] On assiste à un retour en arrière : cette récente édition privilégie l'accès aux œuvres d'art : l'objectif premier découvrir l'art contemporain est favorisé. Pourquoi un tel retournement de situation ? La réponse est économique. Paris est une ville très touristique. Articuler cet évènement facilite non seulement l'accès aux œuvres, mais aussi réduit la surface accueillant l'évènement rendant l'investissement des touristes à l'évènement possible. Cette facilité d'accès ameute les vacanciers. Les arts et la culture contribuent au tourisme. En France, l'investissement culturel est ainsi devenu partie intégrante des politiques d'aménagement du territoire. La nuit blanche fait partie de l'un de ces investissements culturels. [...]
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