Nouvelle, société, immigration, France
Depuis des siècles, des femmes et des hommes franchissent des frontières aux contours incertains et arrivent sur le territoire français. Ces migrations sont souvent de proximité, on quitte le pays d'où l'on vient pour s'installer dans un endroit proche afin de vendre ses bras et ses services. Dans les hautes sphères, dès le Moyen-Âge, la France accueille de nombreux banquiers, commerçants ou autres penseurs venus d'Italie, de Flandres, d'Espagne... de même, le Roi s'entoure fréquemment de conseillers et ministres étrangers, et parfois, la diplomatie exige de se tourner vers l'Europe pour sceller des mariages princiers.
L'immigration, c'est aussi des figures plus modestes, des artisans, des domestiques, des colporteurs, des marins, des pêcheurs, des paysans qui viennent en France trouver l'emploi qu'ils ne peuvent trouver chez eux.
La fin du XVIIIème siècle marque un véritable tournant dans l'histoire de l'immigration : la Révolution fonde une nouvelle conception de la nation et elle distingue l'étranger du citoyen. De plus, à la même période, un autre grand bouleversement provoque le caractère de masse que prend l'immigration : le développement de l'industrie en France.
Autour de cette immigration étrangère qui prend une importance capitale pendant le XIXème siècle, s'ajoute un deuxième type de migration qui va marquer la France de cette époque : la migration interne, et plus particulièrement, la première grande vague d'exode rural.
[...] Autour de cette immigration étrangère qui prend une importance capitale pendant le XIXème siècle, s'ajoute un deuxième type de migration qui va marquer la France de cette époque : la migration interne, et plus particulièrement, la première grande vague d'exode rural. Nous allons donc essayer de comprendre dans cette exposé quelle est la place que l'immigré occupe dans la France du long XIXème siècle, et pour ce, nous déclinerons cet exposé en trois grandes parties. La première consistera à comprendre pourquoi à partir de la Révolution française l'immigration prend un caractère de masse. [...]
[...] Pour ce qui est des suisses, leur nombre triple pendant tout le siècle. Et en ce qui concerne les italiens, en 1911 ils représentent 38% des immigrés. L'immigration vient donc dans sa grande majorité de ces pays qui sont voisins à la France, on peu donc parler de grande capillarité des frontières car en des immigrés viennent des pays frontaliers à la France (Angleterre comprise) Les secteurs d'activité des étrangers L'arrivée de cette main d'œuvre étrangère va permettre de combler les handicaps de l'économie française sur le marché du travail. [...]
[...] De même, ce sont toujours les nationalités les plus anciennement établies en France qui présentent les taux de mariages mixtes les plus élevés. Une enquête montre les importantes différences des taux de mariages mixtes en fonction du milieu socio-professionnel : dans la région parisienne, si 27% des immigrés italiens de la première génération travaillant dans le bâtiment se sont mariés avec une française, la proportion atteint 44% pour les italiens commerçants ou artisans. Cela montre bien la différence de mentalité entre les différentes couches sociales, l'une tendant vers le repli sur soi, et l'autre se montrant plus ouverte La naturalisation : entre véritable désir d'insertion et intérêts de la France La naturalisation, c'est l'illustration la plus spectaculaire du désir d'intégration chez les immigrants, il n'y a rien de plus fort que de souhaiter prendre la nationalité du pays qui nous accueil. [...]
[...] Une instruction primaire développée (au niveau du certificat d'étude) implique d'elle-même une future carrière sans grand rapport avec le monde rural. L'école est critiquée par les conservateurs car pour eux, il n'y a nul besoin de connaissances pour travailler la terre. Pour le service militaire, il est clair que passer plusieurs années loin de sa campagne d'origine, dans une ville, provoque une rupture importante, on découvre une nouvelle sociabilité, de nouvelles expériences, et surtout une liberté nouvelle qui n'existe pas au pays. [...]
[...] Le décret du 26 août 1792, qui correspond parfaitement au message universel de la Révolution française, confirme cette idée de France terre d'accueil, il stipule qu'il n'y a désormais plus de frontières pour les amis de la Liberté sous entendu, pour les personnes favorables à la Révolution qu'unissent un même combat. Ainsi, l'accueil si enthousiaste aux étrangers n'a rien de vraiment étonnant. Déjà, le décret du 22 mai 1790 proclamait que la France renonçait à entrer en guerre dans le but de faire des conquêtes et qu'elle n'emploierait jamais ses forces contre le liberté d'aucun peuple. Cette déclaration de paix au monde avait pour corolaire l'accueil des patriotes étrangers. De plus, cet accueil des étrangers s'accompagne d'un grand effort d'information et de propagande des étrangers et patriotes installés en France. [...]
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