Le 18 janvier 1871, dans la Galerie des Glaces à Versailles, Guillaume Ier proclame la naissance de l'Empire allemand, le IIè Reich. Quelque 75 années plus tard, en 1945, le IIIè Reich est exsangue, au terme d'un long conflit mondial qui a vu l'Europe devenir le théâtre de nombreuses batailles, tant elle était disputée entre deux camps et deux idéologies rivales. En effet, face aux démocraties française et britannique et à leurs alliés, Hitler pense avoir pour vocation quasi divine de mener le peuple allemand à la suprématie en Europe par le biais notamment du Lebensraum ou espace vital. Cette idéologie, joint à la conviction de devoir former un peuple « pur », n'est pas sans incidences sur le statut des pays que l'armée allemande conquiert rapidement.
[...] Plus de la moitié vivent en Europe. Les Volksdeutsche sont très nombreux et appartiennent à plusieurs catégories pour le Reich : Les Allemands vivant dans les territoires perdus par l'Allemagne après le traité de Versailles : 3 millions de personnes dont 1,8 en Alsace-Moselle. 1 million en Russie d'Europe. Les Allemands des pays baltes. Les Allemands restés dans les états issus de l'écroulement de l'empire austro-hongrois, soit personnes, dont plus de la moitié en Tchécoslovaquie Outre-mer : USA, A. latine . [...]
[...] Nous verrons dans un premier temps les nouveaux statuts politiques des alliés. Le premier d'entre eux en Europe est bien sûr l'Italie depuis l'axe Rome- Berlin d'Oct et surtout le pacte d'acier du 22 mai 1939 qui mue cet axe en alliance. Il ne faut peut-être pas voir l'Italie comme un état complètement soumis à l'Allemagne d'Hitler. Mussolini n'entend pas être utilisé par Hitler sans avoir sa part de butin, et c'est ainsi qu'il annexe de sa propre initiative l'Albanie puis qu'il tente une campagne contre la Grèce, du reste désastreuse, sans même en prévenir le Führer. [...]
[...] C'est l'opération Weser. Hitler est contraint à ces invasions pour des raisons tactiques. Il entend en effet couper l'Ouest des réserves alimentaires danoises et des matières premières d'origine norvégienne et suédoise. Hitler veut éviter que les Alliés prennent pied en Norvège pour avoir un pied-à-terre leur permettant de lancer une guerre dans la Baltique ou pour couper le Reich du minerai de fer suédois. L'opération débute le 9 avril 1940, elle doit avoir un caractère d'occupation pacifique et placer le Danemark sous la protection du Reich tout en conquérant les points stratégiques norvégiens. [...]
[...] Des accords sont alors signés entre les pays sous domination du Reich. Conclusion : Le nouvel ordre européen en 1938-1945 est frappé par la prédominance du souci de l'immédiat, des exigences de la guerre même si certaines initiatives auraient dû être poursuivies après guerre. Et notamment la pénétration du capital allemand dans l'économie européenne, la mise en place du clearing central, d'un intérêt à la fois immédiat et à long terme puis par certains aspects de la politique des Pays-Bas et de la Norvège. [...]
[...] Pétain demande l'Armistice le16 juin, il entre en vigueur le 25. Cette bataille était décisive pour le Reich qui entendait punir l'ennemi héréditaire et lever tout danger sur le front Ouest pour conquérir l'est nécessaire au Lebensraum. Hitler pensait en effet que la Grande-Bretagne ne poursuivrait pas la guerre si ses intérêts n'étaient pas menacés. L'Allemagne fut surprise d'une victoire aussi rapide contre la France, elle qui tenait l'avenir de l'Europe au bout de ses baïonnettes comme disait Bernanos au sujet de la guerre de 14-18. [...]
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