« New York est, de toutes les villes du continent, celle appelée par sa position à la plus grande destinée ». Ces paroles de La Rochefoucauld-Liancourt semblent résumer en cette unique phrase la destinée de New York et la raison majeure de ce destin hors du commun. La transformation de New York dans la seconde moitié du XIXe siècle coïncide avec le bouleversement technologique économique et social des États-Unis. L'essor des villes étatsuniennes est beaucoup plus rapide qu'ailleurs.
On assiste à l'apparition d'un monde urbain différent. New York est représentative de cette évolution par le gigantisme des bouleversements qui interviennent tout au long du XIXe siècle. Mais il serait faux de peindre un tableau décrivant une ville idéale. Plus que la vitrine de la modernité des États-Unis, New York semble s'imposer comme vitrine de la modernité, mais aussi de ses travers.
Il convient ainsi de se demander en quoi New York est un symbole de la modernité étatsunienne, et pourquoi New York plutôt qu'une autre ville.
[...] L'ancêtre des grattes ciel, le Haughwout Store, est construit en 1857, faisant 5cinq étages, avec un ascenseur. Le premier véritable gratte-ciel est le Flatiron, mesurant 95 mètres, inauguré en 1902. Mais tout ceci n'aurait pas été possible sans le miracle technologique et technique de Thomas Edison en 1882 qu'était l'électrification de la ville. Néanmoins, pour faire face au développement trop libre des grattes ciel, la ville de New York met en place en 1916 la Zoning Resolution, réglementant la taille et la forme des grattes ciel. Une réelle politique urbaine suivra pendant le reste du siècle. [...]
[...] A Boston, avec le cimetière paysager de Mount Aubern, mais aussi d'autres villes des Etats Unis. Un cimetière paysager est ouvert à Brooklyn en 1838. L'architecture de New York est façonnée en grande partie par l'immigration, car la municipalité doit répondre à l'afflux de nouveaux arrivants. La ville s'industrialise, la question ouvrière croit dans les problèmes sociaux, tandis que l'urbanisme et l'hygiénisme, apparus en Europe, se répandent aux Etats Unis. On note tout de suite les bienfaits des espaces verts dans une ville comme New York. [...]
[...] New York ne néglige pas le rail. Cependant, New York réagit, mais n'est pas précurseur. En effet, la ville suit Boston, Philadelphie ou Baltimore, qui veulent rivaliser avec le canal de l'Erié. La ligne de Baltimore à la vallée de l'Ohio (construite entre 1827 et 1852) pèse sur la suprématie de New York, mais la ville réagit à temps. Le chemin de fer relie New York à Philadelphie dès le milieu des années 1830, puis à Boston quelques années plus tard, et ensuite établit la connexion avec les Grands Lacs. [...]
[...] Tirent avantage de la proximité du quartier des affaires. La vie de la ville tourne autour de l'économie, comme depuis sa création, mais prenant un caractère de plus en plus important au fil du temps, car grandissant. Le développement des grands magasins est très remarquée avec, en 1858, Rowland H. Macy, qui ouvre un magasin, qui va peu à peu prendre de l'ampleur et devenir le célèbre Macy's. Quatre principes simples mais révolutionnaires à l'époque : achat au comptant, vente au même prix pour tous, bas prix, politique publicitaire agressive. [...]
[...] New York est l'endroit où se négocient les financements nécessaires au commerce. Il y a une impressionnante croissance des banques commerciales : 25 en en en 1883. Toutes pratiquent l'escompte et le réescompte des lettres de change, accumulent les dépôts et multiplient les prêts. New York compte de nombreuses banques d'affaires qui s'intéressent aux marchés financiers, emprunts publics, actions et obligations des sociétés privées. Mais de nombreuses banques sont liées avec leurs homologues britanniques. Dans les années 1850, l'augmentation des chemins de fer accroit le rôle des banques d'affaires, qui se spécialisent souvent dans les emprunts et les actions ferroviaires. [...]
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