Exposé concernant l'attitude la Suisse lors de la 2ème GM et notamment le bien-fondé des accusations de collaboration économique avec l'Allemagne nazie à son encontre. S'intéresse aussi au contexte intérieur de la Suisse confrontée à la montée des totalitarismes et à un quasi-encerclement des forces de l'Axe. La politique Suisse apparaît dans cette remise en perspective bien moins honteuse qu'on ne l'a décrit lors des révélations des "fonds juifs" en 1998.
[...] Le conseil fédéral, s'il ne cautionne pas officiellement cette politique qui est issue de compagnies privées, laisse faire, ce qui apparaît comme un soutien implicite, il va même jusqu'à laisser s'effectuer des manœuvres militaires Allemandes après 1940 dans des zones frontalières de la confédération. Un abandon très progressif de l'aide à l'Axe. Un soutien qui ne décroît que très lentement. Le soutien économique apporté aux puissances de l'Axe ne décroît pas réellement à la suite des défaites marquantes de l'Allemagne, qui semblent devoir annoncer la défaite nazie. Au contraire, si l'on suit Alexandre Adler le soutien Suisse à l'effort de guerre Allemand se fait même plus important après 1943. [...]
[...] Isolée et soumise à d'intenses pressions de l'Axe et de certains politiciens Suisse voulant une évolution autoritaire du régime démocratique. Dans cette optique quelle est la mesure de l'engagement Suisse dans le soutien aux différents belligérants ? Quels objectifs les dirigeants Suisse ont-ils assigné au principe de neutralité ? L'implication aux côtés de l'Allemagne relevait-elle simplement d'une stratégie de profit économique, comme les principales accusations des années 1990 l'ont soutenue ? I : Une implication nuancée, mais incontestable, dans le conflit. D'une orientation favorable aux Franco-Anglais au soutien à l'Allemagne: Un engagement constant basé sur l'idée de neutralité active. [...]
[...] Le concept qu'elle a ensuite élaboré de neutralité active lui permettant d'obtenir un certain équilibre entre les exigences Alliés et Allemandes. Cependant, si cette politique nuancée lui a permis de ne pas être entraîné dans le conflit, ce que certaines pressions extérieures et volontés intérieures souhaitaient, elle a rompu clairement avec l'idée d'une neutralité absolue et donc d'une Suisse en dehors des turpitudes européennes. La réalité de la diplomatie courageuse mais aussi très pragmatique de la Suisse brise le mythe d'un pays modèle de vertus, mais pour autant on ne peut tomber dans un excès qui conduirait à qualifier la Suisse et les Suisses de complice d'Hitler tant il est vrai que la politique Suisse dans son ensemble s'est placée dans un refus de toute orientation totalitaire et que la neutralité Suisse, si elle a sa part de compromission avec l'Allemagne, ne peut se résumer à un soutien inconditionnel ou même implicite à l'Axe. [...]
[...] Une orientation initiale favorable à la France. La déclaration de neutralité Suisse énoncée dès le début est une déclaration bien particulière, en effet la Suisse se refuse à se fonder sur la convention de la Haye de 1907, qu'elle n'a d'ailleurs pas signé,qui énonce que lors d'un conflit les pays neutres se doivent de traiter équitablement les différents belligérants. Elle se borne à une déclaration réaffirmant la vocation humanitaire des institutions suisses et refuse de se laisser entraîner à une dépendance énergétique vis à vis de l'un ou l'autre belligérant. [...]
[...] Le soutien important à l'Allemagne : La Suisse »plaque tournante des approvisionnements nazis ? C'est la défaite de juin 1940 qui conduit, un peu forcée comme on le verra, la Suisse à soutenir fortement le camp de l'Axe, et en fait principalement l'Allemagne. Le soutien à l'effort de guerre Allemand est alors principalement économique. En fait la Suisse sert aux intérêts aux intérêts Allemands, et il apparaît que ceux-ci n'envisageaient pas une invasion du pays, jugeant au contraire que son indépendance était nécessaire à l'effort de guerre de l'Axe. [...]
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