Le dossier sur le négoce et le commerce en France au XIXe siècle comporte six documents. Le premier document est un extrait de texte issu d'un ouvrage de nature politique et économique qui s'intitule Examen des principes les plus favorables aux progrès de l'agriculture, des manufactures et du commerce. Cet ouvrage s'intéresse, notamment dans cet extrait, aux libertés du commerce avec l'étranger ainsi qu'au principe de libre concurrence : il dresse ainsi un tableau complet de la situation économique de la France à la fin de l'Empire.
Le deuxième document est un extrait de nature morale et économique qui traite de l'aspect moral des commerçants et de l'idée que le commerce est un univers impitoyable ainsi que des pratiques des employés au sein des boutiques. Cet extrait est issu de l'œuvre Du besoin de nouvelles institutions en faveur du commerce et des manufactures, ou Réflexions d'un fabricant sur cette matière qui a été rédigée en 1825 par Jean-François Vallet d'Artois, aristocrate du XIXe siècle issu d'une famille nobiliaire du Nord de la France.
Le troisième document est un extrait de nature économique et sociale qui provient du livre intitulé Les mœurs d'aujourd'hui : le tabac, le jeu, le canot, le pourboire, la blague, la pose, le chantage, le loyer, la boutique, l'exil. Cet extrait relate l'essor des boutiques dans Paris et que ces commerces redéfinissent le paysage urbain, il montre aussi quels moyens les boutiques utilisent pour attirer le client.
Le document quatre est composé de deux photographies et d'une carte postale. La première photographie a été prise en 1905 ou 1906, elle représente une boutique de meubles qui se trouve à l'angle des rues Ciseaux et Gozli dans le VIe arrondissement de Paris. La seconde photo a été prise en 1907 et elle représente le passage Choiseul qui a été construit en 1829 par l'architecte Antoine Tavernier. Ce passage, qui s'étend sur 190 mètres de long, est le plus long de la capitale et il se situe dans le IIe arrondissement de Paris.
Le document cinq est un extrait de nature économique qui traite du fonctionnement des grands magasins et de leurs politiques de vente. Ce texte est issu de l'œuvre Le commerce et les commerçants écrite en 1909 par Yves Guyot, homme politique, publiciste et économiste français né en septembre 1843 à Dinan. Il suit ses études à Rennes puis il devient journaliste ce qui le conduit à vivre à Paris en 1867 ; il a eu une part active dans la vie municipale de la ville et il devient en 1874 conseiller municipal jusqu'en 1884.
Le dernier document est de nature économique et il traite de la création des Ecoles Supérieures de Commerce dans le but de former les commerçants qui se trouveront sur les places internationales et il souligne aussi le lien étroit qui existe entre le commerce et la fonction des places boursières.
Les destinataires des cinq extraits de textes étant de natures politique, économique et sociale s'adressent donc à des spécialistes de ces domaines et notamment à des personnes ayant reçu une éducation dans de grandes écoles ce qui signifie qu'ils s'adressent à un public restreint composé de bourgeois et d'aristocrates. Quant aux photographies, elles s'adressent à une clientèle aisée ce qui s'explique notamment par l'implantation de ces magasins dans des quartiers marqués par leur prestige.
Ces documents s'inscrivent dans un contexte économique varié. Ceci nous amène à nous demander en quoi la Révolution industrielle et le libéralisme économique ont permis de transformer et de façonner le commerce national et international de la France durant tout le XIXe siècle.
[...] Le dynamisme du commerce international de la France a été délicat a trouvé au début du XIXe siècle. Après la chute de l'empire et de la Restauration, le commerce français est encore très imprégné par la politique protectionniste, il faut attendre la IIe République et aussi le Second empire pour permettre une ouverture du marché français avec l'adoption progressive du libre-échange encouragé par la Révolution industrielle. En plus de dynamiser le commerce international, ces processus permettent de dynamiser le marché national par l'essor du commerce de distribution et de commission et aussi de repenser la ville et les rapports dans cette optique. [...]
[...] En effet, ce dernier, en voyant que son article est repris sera satisfait du service qui lui est rendu, ce qui va l'inciter à retourner dans ce magasin pour faire d'éventuels achats. Mais ces techniques de vente ne sont pas les seules. En effet, les propriétaires de commerces s'attachent à faire une belle devanture de magasins pour attirer le consommateur comme le souligne les lignes 14-15 du document 3 : une façade en bois ou en bronze ou en fer, vitrée en glaces, portant un nom peint ou sculpté ou cloué sur la frise Les commerçants doivent avoir le sens de la mise en scène pour inciter à la consommation. [...]
[...] Il fonde, avec son frère Jules, la société Siegfried Frères au Havre et à Mulhouse en 1861 et ils se spécialisent alors dans le négoce du coton. Intéressé par la question de l'enseignement du commerce, il décide de cofonder l'École Supérieure de Commerce de Mulhouse en 1866. Les destinataires des cinq extraits de textes étant de natures politique, économique et sociale s'adressent donc à des spécialistes de ces domaines et notamment à des personnes ayant reçu une éducation dans de grandes écoles ce qui signifie qu'ils s'adressent à un public restreint composé de bourgeois et d'aristocrates. [...]
[...] Ainsi, il est dit, à la ligne 1 à 3 du document que : le commerçant [ ] on le force à se renfermer dans un cercle étroit dont il ne peut sortir et il est aussi dit dans e document aux lignes 2 à 4 : Elle s'adresse donc tout particulièrement à deux catégories d'élèves : aux fils de famille qui auront plus tard de grandes affaires à diriger et aux jeunes gens, sentant en eux le noble désir de se créer une position En effet, on voit la volonté des personnes à se hisser socialement. En effet, les salariés appartenaient pour beaucoup aux milieux populaires. En intégrant les grands magasins, ils intègrent la petite bourgeoisie, mais ils doivent se placer sous la responsabilité juridique de leurs patrons. Ils sont également placés sous les ordres et la volonté de la clientèle aisée. [...]
[...] Le commerce international de la France est ainsi placé entre le mercantilisme et libéralisme économique, par ailleurs ce libéralisme est propice à l'épanouissement du marché national ainsi qu'à l'émergence des grands magasins et des boutiques qui sont marqués par de nouvelles stratégies de vente. Suite à la disparition de l'Ancien Régime causé par la Révolution française le commerce international rencontre certaines difficultés, le plaçant entre deux mouvances : le mercantilisme et le libéralisme économique. Au sortir des guerres napoléoniennes et au début de la Restauration, le commerce international de la France connaît une situation difficile. Ainsi, un lourd handicap pèse sur l'économie de la France au point de parler de retard français par rapport à la situation en Angleterre. [...]
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