Les colonies « sont nées pour se taire et obéir ». Telles sont les paroles d'un vice-roi de Nouvelle-Espagne. L'indépendance des nations d'Amérique hispanique semble encore lointaine. La conquête espagnole du Nouveau-Monde s'effectue au XVIe siècle avec les conquistadores. Ce sont des empires coloniaux colossaux. Ils sont subdivisés en vice-royautés, de Nouvelle-Espagne, de Nouvelle-Grenade, du Pérou et de Rio de la Plata, mais également en capitaineries. Les colonies se développent sous le joug de leurs métropoles et, ainsi, elles ne détiennent que peu de libertés dans leur gestion. Face à cette omniprésence, dès la fin du XVIIIe siècle, les Indes espagnoles sont animées par un fort ressentiment à l'encontre de la Métropole qui détient communément le monopole administratif, économique, mais également politique. Néanmoins, la possibilité d'une insurrection populaire semble peu plausible. En effet, les colonies semblent attachées à la tradition. Elles n'envisagent alors pas la mise en place de leur propre gouvernement qui entrainerait un bouleversement structurel au sein de la société. Mais le début du XIXe siècle est marqué par de nombreuses revendications libérales. Ainsi, à l'instar des Français au cours de la Révolution française ou encore des Étasuniens lors de la guerre d'indépendance les colons vont s'imprégner de ces idéologies libérales, espérant ainsi suivre le même schéma et se libérer du joug espagnol, cette Métropole avide de pouvoir. Un réel désir de scission et d'autonomie va alors animer les espoirs communs.
[...] Tout compte fait, les États-Unis et l'Angleterre sont vivement soupçonnés d'être à l'origine des divisions et rivalités entre les Hispano-américains. Les Anglais et les Étasuniens auraient favorisé l'émergence des forces qui s'opposaient à l'unification de la région afin de pouvoir exercer leur domination plus facilement. Les Sud-Américains croyaient en la bonne foi des États-Unis notamment par la doctrine Monroe de 1823. Cependant, il serait bien naïf de croire que l'Angleterre et les États-Unis soient les seuls coupables de la division des états d'Amérique hispanique et négliger les disparités qui existent au sein de ces états. [...]
[...] Ainsi, à l'instar des Français au cours de la Révolution française ou encore des Étasuniens lors de la guerre d'indépendance les colons vont s'imprégner de ces idéologies libérales, espérant ainsi suivre le même schéma et se libérer du joug espagnol, cette Métropole avide de pouvoir. Un réel désir de scission et d'autonomie va alors animer les espoirs communs. Il semble nécessaire de rappeler les prémices, mais également le contexte dans lequel se trouvent les colonies d'Amérique du Sud à la fin du XVIIIème siècle. Au sein des colonies d'Amérique hispanique apparaissent plusieurs classes. D'une part, nous trouvons l'aristocratie créole. D'autre part, il y a les esclaves noirs qui sont deux millions. [...]
[...] Pour revenir au cas de la Nouvelle-Grenade, l'armée espagnole arrive à reprendre le pouvoir en quelques mois seulement et Bogotá est reconquis en mai 1816 par les Espagnols. Cette reconquête est donc un succès pour le roi Ferdinand VII. Toutefois l'envie d'indépendance de la part des Hispano-américains disparait. Si la période 1815-1816 représente la reconquête de l'Amérique hispanique par l'Espagne, les années 1820 vont représenter la consolidation de l'indépendance. Cette période va surtout symboliser la lutte finale entre les royalistes et les indépendantistes ainsi que l'arrivée des héros de l'indépendance. D'une part, Simon Bolivar fait de la Nouvelle-Grenade la Grande Colombie en 1819. [...]
[...] Issus de l'émigration espagnole, ces aristocrates sont de riches propriétaires terriens, ils détiennent des esclaves et produisent également des matières premières : le système colonial entier repose sur eux. Ils sont instruits et puissants, étant donné qu'ils ont pu bénéficier de la culture européenne. Ainsi les revendications, tout comme les courants libéraux qui s'étendent au sein du Vieux-Monde ne leur échappent pas. Très vite un problème structurel apparaît, celui-ci jouant en défaveur des créoles. Ils sont ainsi évincés des fonctions administratives et ecclésiastiques au profit des Espagnols de la métropole. [...]
[...] De ce fait, seulement 14 créoles étaient capitaines généraux pour un total de 602. D'autre part, ces colonies souffrent du Pacte colonial, du système de l'Exclusif. Celles-ci peuvent seulement commercer avec la métropole. Ces échanges se font sur la base des avantages apportés à la métropole, les échanges se basant sur ses propres modalités. Quelques réformes sont amorcées, la plus conséquente étant le règlement du commerce libre en 1778 qui vise à stimuler l'activité économique en supprimant ainsi les restrictions au commerce entre la métropole et les colonies. [...]
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