Si les révolutions de 1848 ont échoué, elles ont néanmoins suscité le réveil des aspirations nationalistes dans toute l'Europe : la création d'Etats-Nations s'avère être le maître-mot du 19e siècle ; la « liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes » - notion chère à la France... - en est le principe fondamental. Aussi, partout en Europe, de 1850 à 1914, les Etats veulent s'ériger en véritables Etats-nations au nom de la liberté des peuples, mais aussi pour affirmer leur puissance et leur supériorité auprès de leurs voisins ; ceci entraine inévitablement des tensions et rivalités interétatiques (...)
[...] Le Reich ainsi créé rassemble par conséquent des minorités nationales (fractions de la population dont la culture, la langue, la religion, les coutumes diffèrent de celles de la majorité). Bismarck pratique donc un nationalisme de puissance. A contrario, la France privilégie la volonté des peuples de vivre ensemble. Ces deux conceptions opposées de la nation conception belliqueuse et basée sur la force en Allemagne, conception plutôt humaniste en France nourrissent des tensions. Dans les Balkans, les mouvements nationalistes suscitent maintes difficultés et de nombreux affrontements, tout comme en Autriche-Hongrie. [...]
[...] S'il a permis les unités de certains Etats et est donc source de rassemblement, il a également nourri bien des affrontements, parfois sanglants, entre les Etats, entraînant par conséquent leur dislocation, leur démembrement. Les crises à répétition et les aspirations nationalistes vont très largement contribuer à engager la marche vers la Première guerre mondiale ; des alliances diplomatiques et offensives (Triple alliance et Triple entente) vont ainsi se constituer. La Grande guerre paraît rétrospectivement inévitable, en raison de la veillée d'armes et des crises qui la précèdent. [...]
[...] Dans les années 1850-1860, des Etats chrétiens ont obtenu leur autonomie (c'est le cas de Serbie, de la Roumanie, du Monténégro). Mais ils veulent leur indépendance : cette volonté conduira à bien des révoltes et des massacres En 1878 cependant, la Hongrie, la Serbie et la Roumanie obtiennent leur indépendance. La Bulgarie devient autonome. Il s'agit là d'un nationalisme d'existence, qui coexiste avec un nationalisme de puissance. L'Autriche-Hongrie, quant à elle, est un Etat multinational ; aussi, des menaces de dislocation pèsent sur cet Etat déchiré entre de multiples minorités. [...]
[...] Composition d'histoire Les nationalismes de 1850 à 1914 en Europe Montrer en quoi les mouvements nationalistes sont source de rassemblement mais aussi de dislocation des Etats. INTRODUCTION Si les révolutions de 1848 ont échoué, elles ont néanmoins suscité le réveil des aspirations nationalistes dans toute l'Europe : la création d'Etats-Nations s'avère être le maître-mot du 19e siècle ; la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes - notion chère à la France - en est le principe fondamental. Aussi, partout en Europe, de 1850 à 1914, les Etats veulent s'ériger en véritables Etats-nations au nom de la liberté des peuples, mais aussi pour affirmer leur puissance et leur supériorité auprès de leurs voisins ; ceci entraine inévitablement des tensions et rivalités interétatiques En quoi les mouvements nationalistes sont-ils sources de rassemblement, mais également de dislocation des Etats d'Europe ? [...]
[...] Ainsi, le Piémont s'affiche comme le champion des aspirations nationales et libérales ; il jouit par ailleurs d'un fort potentiel économique. En 1852, Victor-Emmanuel II nomme Cavour premier ministre, qui modernise l'économie et l'armée. Partisans résolu de l'unité italienne, Cavour dénonce l'oppression de l'Autriche ; de plus, cette dernière domine des Etats Italiens (Trentin, Dalmatie, Istrie) et s'oppose ainsi à toute velléité d'unification De la sorte, seule une guerre contre l'Autriche semble pouvoir libérer l'Italie de cette domination perçue comme intolérable. [...]
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