Tout le monde a retenu la conférence de Munich de 1938 comme la trahison de la Tchécoslovaquie par les puissances occidentales, cédant à Hitler la province des Sudètes.
[...] La question des minorités dans l'entre-deux guerres La question des Sudètes de 1918 à 1940 Enjeux : le problème des minorités dans l'Europe d'après Versailles, exemples de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie. Introduction -En 1918, les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, dont fait partie le Comité National Tchèque de Mazaryk et Benes, souhaitent affaiblir l'Allemagne, créer une Europe des démocraties et respecter le droit des peuples à l'auto-détermination. -Ainsi l'Empire d'Autriche-Hongrie est-il décomposé en plusieurs Etats démocratiques, dont la République de Tchécoslovaquie. [...]
[...] La France est dans une position plus délicate car elle est l'alliée militaire de la Tchécoslovaquie. Le 30 septembre 1938, à la Conférence de Munich au sein de laquelle la Tchécoslovaquie est exclue, l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne et la France ordonnent à Prague d'abandonner 30% de son territoire. -Les Anglais ne sont pas favorables au Tchèques et privilégient à tout prix une solution pacifique. La France trahit sciemment son alliée ; on peut quand même expliquer cet abandon, considéré par les Tchèques comme la pire trahison de l'histoire de leur pays, par l'impuissance militaire de la France, qui aurait dû réagir en 1936 face à la militarisation de la Rhénanie, le pacifisme des Français, le peu d'intérêt de l'opinion pour un petit pays inconnu, et la situation de fait en Tchécoslovaquie, absolument catastrophique. [...]
[...] Exagération aussi, liée au contexte de la victoire de l'Allemagne et au désir de Henlein de glorifier son œuvre. Bulletin de vote (unique) lors des élections tenues dans les Sudètes après le rattachement au Reich : soutiens-tu notre Führer Adolf Hitler, le libérateur des Sudètes, et approuves-tu la proposition électorale de Parti national-socialiste allemand ? Beneṧ juin 1945, dans le village de Lidice entièrement rasé par les Allemands : sous peu, nous entendrons différentes apologies de la frénésie et de la démence allemande durant cette seconde guerre mondiale. [...]
[...] Le refus de participer au gouvernement -Le parti national-allemand refuse catégoriquement de participer au gouvernement, même si le Président Mazaryk lui propose deux ministères. Les députés allemands ne reconnaissent pas la République. L'activisme ou l'espoir d'une coopération Les raisons d'une meilleure intégration -Les années 1920 sont caractérisées par une certaine prospérité économique favorable au renforcement de la cohésion du pays. Les Allemands commencent à investir dans les entreprises tchèques. -La République de Weimar refuse de soutenir officiellement les associations des Allemands tchécoslovaques, et la République continue son œuvre d'intégration. [...]
[...] La création du parti des Sudètes -Les partis nationalistes extrémistes allemands avaient été interdits par le gouvernement tchéco-slovaque. Toutefois, des associations et des ligues, tolérées au nom du respect du droit d'association, assurent la continuité d'un sentiment nationaliste et raciste éprouvé par de plus en plus d'Allemands. Le NSDAP infiltre la plupart de ces associations, renforce leur organisation, les soutient depuis des centres d'accueil basés à Berlin et Dresde et encourage les sentiments nationalistes. En Allemagne, Goebbels est chargé de renforcer et de diffuser la notion de Sudète -En 1933, Konrad Henlein crée le Front patriotique des Sudètes, rebaptisé Parti des Sudètes en 1935. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture