Le nationalisme au Pays basque français

Thèmes abordés

Nationalisme - nation - pays basque - france- espagne - sud - région - langue - patrimoine - architecture - province - autonomie - patriotisme - indépendance - histoire - politique - centralisation - identité - énigme - enjeux

Résumé du document

Le Pays basque français est une région du sud-ouest de la France et du nord de l'Espagne. Il comprend traditionnellement sept provinces : le Labourd, la Basse-Navarre et la Soule du côté français ; Vizcaya (Biscaye), Alava, Guipuzcoa et Navarra du côté espagnol (cf annexe 1), pour une superficie d'environ 20 000 km². Il correspond aujourd'hui au département français des Pyrénées-Atlantiques et à la communauté autonome espagnole du Pays basque (en basque, Euzkadi).
L'appellation traditionnelle « Pays basque » renvoie bien à l'ensemble du territoire, réparti sur deux États. Pourtant, les parties espagnole et française sont le produit d'histoires différentes et bénéficient de statuts distincts. Si l'Euzkadi jouit d'une relative indépendance vis-à-vis du gouvernement espagnol, le Pays-basque français fait bel et bien partie intégrante du territoire français et dépend de la souveraineté de l'État dans son unité, d'autant plus qu'il est intégré au département des Pyrénées-Atlantiques et, de ce fait, ne constitue pas une entité administrative à part entière.
En Espagne, le nationalisme basque survit dans les organisations constitutionnelles et juridictionnelles et dans une histoire indépendantiste mouvementée. En d'autres termes, le nationalisme politique est une réalité en Espagne. En France, la situation est plus complexe. Bien que les Basques revendiquent une singularité identitaire et culturelle, le nationalisme basque n'y est pas si prégnant. En effet, la Constitution de la Vème République nie d'office les particularismes régionaux. Selon l'article 1, « La France est une République indivisible ».
Dans ce contexte, comment le nationalisme basque1 perdure-t-il ? Et que désigne-t-il ?
Actuellement, le nationalisme basque en France consiste en la défense d'une identité et d'une culture particulières, plus qu'en une réelle volonté d'indépendance.
Avant de conclure à cette théorie, revenir sur l'histoire du Pays-basque (français et espagnol) permet de démontrer à quel point les nationalismes basques sont tributaires des espaces politiques et institutionnels dans lesquels ils s'expriment. Il s'agira ensuite de définir les fondements de l'identité basque. Enfin, nous tenterons de déterminer la place de la tradition et de la culture dans le nationalisme basque, par rapport aux revendications politiques dont il fait l'objet.

Extraits

[...] Enfin au XXème siècle, le nationalisme basque est beaucoup plus marqué dans le Pays basque espagnol que français. En effet, ce dernier se développe dans le sud industrialisé plus que dans le nord encore très rural. De plus, le contexte politique de chaque pays va déterminer les marges de manœuvres des nationalistes, de chaque côté de la frontière. En Espagne, la conjoncture politique (naissance de la République et unification difficile) permet aux basques espagnols de faire entendre leurs revendications autonomistes. [...]

[...] S'intégrer au système et aux institutions nationales oui, mais sans oublier les valeurs basques. L'entrée dans l'Europe des nations a donné de l'espoir aux différents nationalismes qui parcourent les États européens (Corse, Belgique, Irlande du Nord . Ces derniers visent le rattachement politique, administratif et culturel autonome et fédéré aux autres entités européennes. ANNEXES Annexe 1 : Carte du Pays-basque Annexe 2 : la Reconquista Annexe 3 : Exemple de villa de style néo-basque. SOURCES http://www.legifrance.gouv.fr/html/constitution/constitution2.htm#titre1 http://www.rosa-enia.com/tourisme-pays-basque.html http://membres.multimania.fr/historel/moyenage/carte8.html http://www.ascaina.com/ XABIER TÇAINA, LES VIRTUOSES DE L'IDENTITÉ. [...]

[...] C'est la période des Fueros. Il s'agit de chartes accordant aux populations des privilèges et des libertés. Le Fuero le plus connu et qui servit souvent de modèle est celui de Cuenca, concédé par Alphonse VIII, roi de Castille, à la fin du XIIème siècle. Durant la guerre de Cent Ans2 La guerre de Cent Ans couvre une période de cent seize ans pendant laquelle s'affrontent sur le sol français deux dynasties, les Plantagenêts et la Maison Capétienne de Valois. [...]

[...] La mobilité accrue de la connaissance, de l'information et de la culture dans le cadre de la mondialisation est un facteur d'uniformisation des pratiques, à laquelle le Pays basque n'échappe pas. Ensuite, le nationalisme politique basque, s'il s'est développé et structuré dans les années 1970-1980, n'entend pas actuellement défendre une politique visant à l'autonomie du Pays basque mais plutôt une intégration nationale, sans rogner sur les pratiques culturelles et le particularisme basques. Il faut noter que le nationalisme basque a transformé les traditions. [...]

[...] Le parti nationaliste basque (PNV) est puissant et soutient le pouvoir républicain en place. Le gouvernement autonome du Pays basque est présidé par J.A. Agirre (PNV). En 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Franco et son armée débarquent en Espagne. En 1937, le bombardement de Gernika fait de nombreuses victimes civiles marque la victoire de Franco et de le début de la répression franquiste. La résistance basque rejoint les territoires du nord et, en plus du PNV, deux mouvements se forment : l'ETA3 ETA : organisation armée basque indépendantiste d'inspiration marxiste (révolutionnaire). [...]