Le nationalisme, un impérialisme ?

Thèmes abordés

Nationalisme, impérialisme, sentiments nationaux, patriotisme, jacobinisme, exclusion, printemps des peuples, conservatisme, Murras, colonisation, Weltpolitik, Révolution française, unité culturelle, nationalisme de Fichte

Résumé du document

Einstein disait "le nationalisme est une maladie infantile, c'est la rougeole de l'humanité". Pourtant, quel sens donner ici au mot "nationalisme" et que signifie cette assimilation du nationalisme à une maladie infantile ? Les premiers sentiments nationaux sont apparus aux environs du XIVe siècle en France. Le mot daterait de la fin du XVIIIe siècle pour dénoncer le patriotisme excessif des jacobins. Il convient de distinguer le nationalisme facteur d'exclusion, du repli sur soi, de l'intolérance et le sentiment national fait de sentiments d'appartenance, de fidélité, de solidarité.

Extraits

[...] Mais le nationalisme peut se distinguer de l'impérialisme voire même s'y opposer A. Un retour aux sources du nationalisme en opposition à l'impérialisme Après la Révolution française, le nationalisme est un courant de pensée fondé sur la sauvegarde des intérêts nationaux et l'exaltation de certaines valeurs nationales. C'est aussi une doctrine fondée sur la prise de conscience par une communauté de former une nation en raison des liens ethniques, sociaux, culturels qui unissent les membres de cette communauté et qui revendiquent le droit de former une nation autonome. [...]

[...] Le nationalisme est un impérialisme discutable qui n'en est pas un. Le nationalisme en soi n'est pas mauvais en soi, mais c'est son utilisation en vue de l'impérialisme qui est violent. En reprenant la citation du début, nous pouvons parler ici d'une maladie infantile survenant uniquement durant l'enfance, mais où le sujet atteint pourrait alors développer des défenses immunitaires le protégeant pour le reste de sa vie. Le nationalisme serait pour l'humanité un désagrément passager manifesté à un certain stade de son évolution et dont on est débarrassé par la suite. [...]

[...] Le nationalisme, un impérialisme ? Einstein disait « le nationalisme est une maladie infantile, c'est la rougeole de l'humanité ». Pourtant, quel sens donner ici au mot « nationalisme » et que signifie cette assimilation du nationalisme à une maladie infantile ? Les premiers sentiments nationaux sont apparus aux environs du XIVe siècle en France. Le mot daterait de la fin du XVIIIe siècle pour dénoncer le patriotisme excessif des jacobins. Il convient de distinguer le nationalisme facteur d'exclusion, du repli sur soi, de l'intolérance et le sentiment national fait de sentiments d'appartenance, de fidélité, de solidarité. [...]

[...] Au sein d'un État-nation existant, le nationalisme dominateur est une idéologie politique donnant la primauté à la nation par rapport à toute autre considération dans les relations internationales. Ce nationalisme nait des peurs provoquées par des dangers extérieurs ou par un ennemi intérieur. Il conduit alors à un certain repli et au retour vers des valeurs sur lesquelles est fondée la nation. Lorsqu'il découle d'une volonté de puissance et de domination, le nationalisme évolue vers l'expansionnisme agressif (impérialisme, colonialisme), cherchant parfois des éléments justificatifs dans son histoire. Nous sommes obligés de distinguer deux autres types de nationalisme : l'un ouvert, l'autre fermé. [...]

[...] Oui, le nationalisme est communément associé et vu comme un impérialisme A. Le nationalisme renforce le sentiment de supériorité sur les autres nations et encourage la domination à travers la construction de la Nation en opposition par rapport aux autres Au XIXe siècle, le nationalisme correspond à un courant de pensée qui exalte les caractères propres, les valeurs traditionnelles d'une nation considérée comme supérieure aux autres et qui s'accompagne de xénophobie et d'une volonté d'isolement économique et culturel. En outre, il constitue une doctrine qui fonde son principe d'action sur ce courant de pensée, et qui subordonne tous les problèmes de politique intérieure et extérieure au développement, à la domination hégémonique de la nation. [...]