Le nationalisme est-il à l'origine de la Première guerre mondiale ?

Résumé du document

L'Europe n'avait pas connu de conflit général depuis le Congrès de Vienne qui mettait fin aux guerres napoléoniennes. Pour quelles raisons toutes les grandes puissances et quelques petits pays se sont-ils engagés en 1914 – ou un peu après pour certains – dans cette guerre d'une ampleur jamais connue jusqu'alors qui deviendra mondiale ? Je vais tenter dans les dix prochaines minutes de pointer le rôle des mentalités collectives nationales, des sentiments nationalistes, en un mot le rôle du Chauvinisme. Existait-il un seul type de nationalisme – ou est-ce que les fondements, l'ampleur, les effets étaient-ils différents dans les principaux pays belligérants ? Est- ce que les nationalismes ont évolués avec le temps ?...

Extraits

[...] L'échec de la guerre d'Ethiopie (humiliation d'Adoua 1896) et le semi-échec en Lybie plus tard en 1911-12 perpétuent le sentiment d'humiliation de cette nation qui ne joue qu'un rôle secondaire en Europe. Gabriele D'Annnunzio (Odes navales 1893) ; et Enrico Corradini (Guilio Cesare ;1902 revue Il regno) réclament avec des accents de social-darwinisme à l'instar de Nietzsche en Allemagne, le retour à l'instinct ; le refus du rationnel. C'est dans cette tradition que naît le futurisme, conquérant et guerrier (Filippo Marinetti : La guerre = l'hygiène du monde). [...]

[...] Rudyard Kipling Le livre de la jungle). Mais dans cette Grande Bretagne qui reste la première puissance financière, naissent de forts courants syndicaux, travaillistes et socialistes dont la société Fabienne de Londres (Sydney et Beatrice Webb ; George Bernard Shaw ; Herbert George Wells, John Ruskin, Oekar Wilde, Virginia Woolf) qui affaiblissent efficacement les courants nationalistes britanniques. La rivalité franco-allemande : l'enjeux fondamental et la clef d'explication des systèmes d'alliances La rivalité entre la France et le Reich est au centre des relations internationales qui précèdent la Grande Guerre : cette rivalité se fonde sur le souvenir de la défaite et du traité de Francfort (1871) et de la politique d'isolement de Bismarck ainsi que la rivalité pour la conquête coloniale des derniers territoires vaquants. [...]

[...] Guillaume II jeune empereur ambitieux et exalté, qui monte au trône en 1888, revendique une politique extérieure mondiale : la Weltpolitik. Fort de la réussite économique intérieure (Bagdadbahn) et appuyé par d'influentes ligues dont la ligue pangermanique (Alldeutscher Verband) fondée par Carl Peters (explorateur 1856-1918) et Ernst Hasse (Deutsche Weltpolitik ; mort en 1908) puis Heinrich Class) qui soutenaient ces ambitions, il poursuit une nouvelle politique allemande Neuer Kurs une politique de rattrapage Wir sind keine Nachzügler =nous ne sommes pas des traînards afin d'atteindre par une colonisation accéléré une place au soleil (=Einen Platz an der Sonne») parmi les autres grandes puissances. [...]

[...] Le nationalisme est-il à l'origine de la Première guerre mondiale ? L'Europe n'avait pas connu de conflit général depuis le Congrès de Vienne qui mettait fin aux guerres napoléoniennes. Pour quelles raisons toutes les grandes puissances et quelques petits pays se sont-ils engagés en 1914 ou un peu après pour certains dans cette guerre d'une ampleur jamais connue jusqu'alors qui deviendra mondiale ? Je vais tenter dans les dix prochaines minutes de pointer le rôle des mentalités collectives nationales, des sentiments nationalistes , en un mot le rôle du Chauvinisme. [...]

[...] les causes de la Grande Guerres étaient d'ordres économique, financiers, territoriaux ? Si l'on cherche à évaluer les origines L'ère des Nationalismes A. L'élite européenne remplacée par les masses nationalistes ? L'Europe au cours du XIXème siècle est traversée par de très grandes mutations : l'industrialisation, l'urbanisation, la diffusion massive de la culture écrite, la démocratisation en marche, l'affirmation de la puissance de l'Etat. A ces mutation il faut ajouter un autre bouleversement qui est lié à ces changements : le nationalisme. [...]