En 1885, Jules Ferry déclare dans un discours à la Chambre des députés : « La place laissée vacante par la France ne manquerait pas d'être occupée par ses rivaux et ses concurrents : que le drapeau français se retire du Tonkin et l'Allemagne ou l'Espagne nous y remplaceront sur l'heure ».
Voilà qui exprime parfaitement le contexte international de la deuxième moitié du XIXe siècle. En 1850, après que l'ère des révolutions se soit achevée l'œuvre coloniale européenne reprend, elle s'achève en 1914 à la fois à cause de la première guerre mondiale mais aussi par le fait que tous les territoires à conquérir sont possédés. La colonisation permet aux nations européennes d'exalter leurs nationalismes qui s'opposent. Qu'est ce que le nationalisme ? Ce terme apparaît à la fin du XIXe siècle. 1er sens exaltation, voire exacerbation du sentiment national. 2e sens ensemble des revendications de peuple soumis aspirant à l'indépendance. 3e sens doctrine voyant dans la grandeur du pays un objectif majeur. On retiendra la 1ère et la 3ème définition.
On peut alors se demander comment les puissances européennes se sont servit de la colonisation pour exalter leur nationalisme et ainsi se mener vers la première guerre mondiale ?
On verra tout d'abord que la colonisation est un moyen pour les Nations européennes de prouver leur supériorité à la fois économique, culturelle et politique. On analysera ensuite comment le rapport qu'on les puissances à la colonisation illustre leur conceptions différentes du nationalisme. Enfin, on montrera comment nationalisme et colonisation prennent place au cœur des enjeux européens.
[...] La politique coloniale rentre alors en Europe. Toutefois cet arbitrage ne permet pas d'apaiser les tensions qui règnent en Europe. En effet, à partir de 1890, l'entrée de nouvelles puissances dans le jeu colonial ainsi que la prise de conscience de la raréfaction des terres exacerbent les conflits Un impérialisme qui gagne toute l'Europe À partir de 1890, d'autres acteurs apparaissent dans le processus de colonisation. Ferry : Un mouvement irrésistible emporte les grandes nations européennes à la conquête des terres nouvelles. [...]
[...] On retient le nom de Livingston : Afrique du sud ou il implante des missions britanniques. Il scolarise et catéchise des enfants indigènes. Pour cette époque le terme de nationalisme est toutefois à utiliser avec prudence, car il n'illustre pas l'état d'esprit de la majorité de la population. À partir des années 1870, les intellectuels et les politiques reprennent ces arguments civilisateurs pour justifier la colonisation. Dans les colonies, les principaux vecteurs sont l'école et le service militaire. Ainsi, en Afrique française, les gouverneurs généraux prennent garde à interdire l'enseignement en langue indigène. [...]
[...] L'Allemagne et la France s'opposent au Maroc, deux crises éclatent en 1905 et 1911. La France sort victorieuse grâce au soutient de ses alliés la Russie et la GB. Le Maroc devient un protectorat en échange du Togo et du Cameroun. Les rivalités entre Nations européennes trouvent leur extension outre-mer. Nationalisme et colonisation entraînent donc de vives tensions en Europe, de plus en plus difficiles à maîtriser Conclusion Nationalisme et colonisation sont donc intimement liés durant la deuxième moitié du XIX° siècle. [...]
[...] En Grande- Bretagne c'est Kipling qui prône la grandeur impériale et la diffusion universelle du modèle européen. Les points communs à cette forme de colonisation sont l'assujettissement, les politiques françaises et britanniques ont cela en commun de croire à la notion de race supérieure et de race inférieure de par leur nationalisme exacerbé. Le nationalisme politique : exalter la puissance de la Nation Les politiques voient en la colonisation le moyen de dévoiler leur forces, leur génie et ainsi de justifier leur orgueil national. [...]
[...] L'anglophobie atteint son paroxysme, une partie majoritaire du peuple est prête à faire la guerre pour les colonies. L'accélération de la politique coloniale montre alors la volonté de trouver un nationalisme de substitution à celui perdu. Si la France comme la Grande-Bretagne se servent de la colonisation pour exalter une nouvelle forme de nationalisme. Ce nationalisme n'est d'autant pas identique dans les deux pays. Nationalisme d'assimilation contre nationalisme fédérateur En France, la colonisation est fondée sur le principe d'assimilation. On voit la volonté de transformer à long terme les colonisés en citoyens français. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture