Nation et nationalisme au Japon, ère Edo, notion de race japonaise, politique migratoire japonaise, ère meiji, crise du shogunat, ouverture du Japon, Lumières japonaises, shintoïsme d'État, culture ethnocentrique, expansionnisme japonais, culte de l'Empereur, Seconde Guerre mondiale, Japon d'après-guerre, révisionnisme historique, Nippon Kaigi
La citoyenneté japonaise actuelle, définie dans les articles 14 et 44 de la Constitution, se base sur les principes d'égalité démocratique, sans discrimination de sexe, de race, de religion, de statut social ou d'origines familiales. Néanmoins, l'idéal d'une subjectivité politique fondée sur la race japonaise demeure, et est à la base de l'idée de nation japonaise. En effet, bien que le Japon ait été un pays pluriethnique, notamment sous l'ère pré-Tokugawa, ou lors de la colonisation, un nationalisme politique, culturel et ethnique s'est développé dans le pays et a conduit à une vision restreinte et excluante de la nation japonaise.
Aujourd'hui encore, la politique migratoire japonaise est très maîtrisée. Le pays refuse d'adopter une politique migratoire pour pallier le déclin de sa population, ce qui impliquerait l'accueil de 700 000 étrangers par an pendant 50 ans. Une étude de l'histoire japonaise permet de mieux cerner cette fermeture et la présence d'un fort nationalisme dans le pays. Avant l'ère meiji, l'âge de la création du nationalisme japonais, le pays est resté fermé pendant plus de 200 ans - durant l'ère Edo - ce qui a contribué à l'apparition d'un phénomène d'entre soi et à la formation d'un sentiment de "race" japonaise.
[...] Pajon Céline, « Le retour de l'idée nationale au Japon : tourner la page de l'après-guerre », Politique étrangère, 2/2008 (Eté), p. 401-412. Sakai Naoki, « Nationalisme japonais de l'Après-guerre. Complicité en Etat périphérique et super-État », Multitudes, 3/2003 (no p. 33-43. Sakai Naoki, « Nationalisme japonais de l'Après-guerre. Complicité en Etat périphérique et super-État », Multitudes, 3/2003 (no p. 33-43. Guthmann Thierry, « Religion et nationalisme dans le Japon contemporain : les nouveaux mouvements religieux au sein de la Conférence du Japon », Monde chinois, 2/2015 (N° p. [...]
[...] Le but est de retourner vers un fonctionnement proche de celui du passé, mais pas du passé lointain : la Nippon Kaigi vise l'ère meiji. Comme souvent dans les mouvements nationalistes, son idéologie est fondée sur le mélange de valeurs modernes et d'un héritage du passé. La période historique qu'il vise incarne pour la Nippon Kaigi la gloire du pays. Les idées ne se fondent pas sur les faits historiques ou sur la philosophie, mais sur une base idéologique autoritaire et arbitraire : on ne retient que certains éléments du passé. [...]
[...] Nationalisme mystique - Empereur et religion 1. Le culte envers la figure impériale : centre du nationalisme japonais La nation japonaise sous l'ère meiji se construit autour la figure de l'empereur. Les bases du nationalisme nippon se fondent sur le triptyque ‘État-religion-éducation': l'Empereur en est l'élément central, il est la fois le père, le référent moral et la figure Divine, l'État-nation se construit donc autour de lui et est assimilé à une grande famille sur un modèle organiciste[5]. À travers le nationalisme, l'empereur et le gouvernement cherchent à réunir la nation japonaise autour d'un gouvernement centralisé et puissant. [...]
[...] Une étude de l'histoire japonaise permet de mieux cerner cette fermeture et la présence d'un fort nationalisme dans le pays. Avant l'ère meiji, l'âge de la création du nationalisme japonais, le pays est resté fermé pendant plus de 200 ans - durant l'ère Edo - ce qui a contribué à l'apparition d'un phénomène d'entre soi et à la formation d'un sentiment de “race” japonaise. Cette présentation débute à la fin de la période Edo, au moment de l'apparition de l'ère meiji. [...]
[...] Nation et nationalisme d'avant-guerre (1868-1937) A. Les enjeux de la construction nationale au début de l'ère meiji La question nationale est omniprésente depuis le début de l'ère meiji, en 1868, et a conduit à une redéfinition totale des relations du Japon avec le monde. Le nationalisme japonais est en effet né du besoin de construire et d'affirmer une identité nationale sur la scène internationale, et de répondre à la modernité et aux transformations sociales, politiques et économiques qui en découlent. [...]
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