Document traitant de la politique étrangère sous le Second Empire : comment Napoléon, par sa manière d'agir, a-t-il amené la déroute de l'Empire ? Ce fichier répond à cette question sous forme de dissertation.
[...] Pourtant, c'est aussi la politique étrangère qui a provoqué la chute du régime. Napoléon III s'est lancé en 1862 dans l'aventure mexicaine, profitant de la guerre de Sécession opposant les Etats Yankees, au Nord, et les onze Etats rebelles du Sud, déchirant les Etats-Unis de 1861 à 1865, pour agir dans l'aire d'influence directe des Etats-Unis définie par le Président américain Monroe. La France soutient l'Empereur Maximilien Ier (le frère de François-Joseph de Habsbourg, l'Empereur d'Autriche) dans une guerre civile qui l'oppose au président Juarez, soutenu initialement par les Etats-Unis, aide qui diminue entre 1861 et 1865, les Américains ayant besoin de leurs armes pour leur guerre civile. [...]
[...] La Prusse forme ensuite la Confédération d'Allemagne du Nord avec les Etats allemands protestants ; Napoléon III voit alors le danger d'une Allemagne unie, d'autant plus qu'un Hohenzollern, famille qui règne sur le Brandebourg, et donc sur la Prusse, a porté sa candidature pour la succession au trône d'Espagne ce qui risquerait de reproduire la situation de l'Europe au XVIème siècle, avec une France encerclée par les possessions de Charles Quint. La France tente donc de se rapprocher des Etats d'Allemagne du Sud, notamment de la Bavière, et adresse à la Prusse son désaccord concernant la candidature au trône d'Espagne d'un Hohenzollern. La Prusse retire donc sa candidature. La France n'avait pas été la seule a exiger ce retrait de candidature, et cette erreur, n'étant pas perçue la conduit à répondre aux provocations du chancelier Bismark en déclarant la guerre à la Prusse durant l'été 1870. [...]
[...] Le second Empire a donc disparu. Le Second Empire a donc mené une politique étrangère visant à réviser les traités de 1815, et y a réussi, ce qui lui a permis de bénéficier d'un prestige international incontestable. Les répercussions de la politique étrangère du Second Empire sont importantes par leur étendue dans le temps, tout d'abord, elle a influencé la vie politique française jusqu'en 1918, celle de l'Italie avec le nationalisme italien jusque dans les années 1930 (Mussolini a réclamé la Savoie et Nice), ainsi que celle de l'Allemagne, qui s'est méfiée jusqu'en 1914 de la revanche de la France. [...]
[...] Paris devient la vitrine de l'Empire aux yeux de l'Europe. La capitale accueille d'ailleurs deux expositions universelles durant la période, et reflète aussi bien la réussite économique du pays que la puissance de la France. La France jouit d'une position économique privilégiée : profitant du contexte économique mondial favorable, le Second Empire a su imposer la France sur le plan économique en tant que référence : six milliards de francs-or sont frappés entre 1852 et 1870 (en comparaison, un milliard seulement entre 1792 et 1852), ce qui permet à la monnaie française d'être une valeur de référence : le Napoléon l'est d'ailleurs encore. [...]
[...] Le Second Empire est aussi une période où la France s'ouvre économiquement, mettant fin à une longue période de protectionnisme colbertiste, par l'intermédiaire de traités de libre-échange avec d'autres pays, à partir de 1860 : avec par exemple l'Angleterre, en 1860 ou la Belgique en 1861. Les succès diplomatiques du Second Empire permettent donc le relèvement du prestige international de la France et la fin d'un isolement diplomatique datant de 1815. Ils ont donc permis de réviser en partie les traités résultant des Cents Jours. Ces succès diplomatiques, se déroulant pendant la première période de l'Empire (1852-1860) vont donc permettrent au régime de jouir de ce prestige. [...]
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