Napoléon, Révolution, Française
La Révolution française qui éclate durant l'été 1789 marque un tournant dans l'histoire française et européenne, et annonce une ère nouvelle marquée par l'expérience de différents régimes politiques.
Ce mouvement contestataire qui prend la forme du soulèvement populaire, fait écho à la pensée des philosophes des Lumières. Les Français du Tiers-Etat, regroupant la majorité de la population, souhaitent mettre un terme à la monarchie absolue et aux privilèges de la noblesse et du clergé. Ils prônent l'égalité et la liberté comme valeurs fondamentales. Cet élan révolutionnaire conduit cependant à certains excès qui mènent à l'exécution de milliers de nobles ou de personnes accusées d'avoir trahi la Révolution, notamment durant les années de la Grande Terreur, de l'été 1792 à 1794. La Révolution place alors au centre de la scène politique de nouvelles personnalités dont l'influence se révèle déterminante.
Napoléon, ou Bonaparte jusqu'en 1802, a profondément marqué l'histoire de la France et de l'Europe. Reconnu pour son génie militaire, habile tacticien, il est surtout Napoléon Ier, premier empereur français et initiateur de la guerre de masse, ce qui lui permit d'étendre son territoire jusqu'aux portes de l'Asie. Cependant, il est aussi un "fils" de la Révolution française qui a éclaté durant l'été 1789. En effet, c'est en combattant au nom de la Révolution que celui-ci fait sa renommée, et c'est pour la préserver qu'il prend les rênes du pouvoir politique suite au coup détat du 18 brumaire de l'an VIII (soit le 9 novembre 1799), pouvoir qu'il renforce par l'instauration de l'Empire en décembre 1804 et jusqu'à la chute de celui-ci en 1815, année de la défaite de Waterloo.
[...] Le projet social de Bonaparte manifeste les acquis de la Révolution. La codification de la société doit permettre à celui-ci de se réaliser. Le Code civil, qui explique et rassemble le droit civil et publié le 21 mars 1804, s'iscrit dans la lignée de la politique de la Constituante en 1791. Il fait partie des "masses de granit" sur lesquelles se base la politique stabilisatrice consulaire. Au niveau fiscal, les privilèges restent abolis et l'égalité devant l'impôt est conservée. Les citoyens sont égaux devant la loi, les libertés sont étendues à la conscience, à l'entreprise, à la propriété. [...]
[...] En effet, le pouvoir législatif est bloqué car fragmenté par un tricamérisme. Le Tribunat est chargée de discuter des lois (qui sont elles proposées par le Conseil d'Etat soumis aux volontés du Premier consul). Le Corps législatif est chargé de voter ses lois, dont le Sénat étudie la constitutionnalité. L'exercice du pouvoir fait du Sénat une chambre obéissant directement à Napoléon. Le Sénat dispose de droits conséquants et largement supérieurs aux autres chambres (dont le droit de dissoudre celles- ci). [...]
[...] Suite aux déboires du Directoire, Bonaparte, Napoléon à partir de 1802, rétablit l'ordre sous le Consulat, permettant d'une certaine façon la survie de la Révolution française. Il faut selon lui la réunion d'un contxte pacifique, l'élimination de tout facteur de division concernant les idées révolutionnaires et un pouvoir fort au main d'un seul chef pour défendre la Révolution. La réforme intérieure nécessite tout d'abord une paix avec l'ennemi extérieur: l'armée française franchit le col alpin du Grand Saint-Bernard et parviennent à battre les Autrichiens en les prenant par surprise. [...]
[...] Pour cela, il faut changer de régime. Ses partisans préparent alors un coup d'Etat, qu'ils effectuent avec l'aide militaire du général Bonaparte les 9 et 10 novembre 1799: il s'agit du coup d'Etat des 18 et 19 brumaire de l'an VIII. Bonaparte, qui était alors en campagne d'Egypte ou l'armée française était restée bloquée par la flotte anglaise, débarque secrètement à Fréjus le 9 octobre. Lors du coup d'Etat à Saint-Cloud, les troupes chassent les députés du Conseil des Cinq-cents et des Anciens. [...]
[...] Ils sont de simples vecteurs de la volonté du Premier consul. Mais l'élément le plus significatif est certainement le fait que Napoléon choisisse aussi les maires ainsi que leurs adjoints. La nomination de la majorité des juges émane du même homme. Il existe de plus des tribunaux spéciaux militaires et des personnes chargées par le gouvernement de surveiller les tribunaux: les "magistrats de sûreté". Le pouvoir est ainsi exclusivement entre les mains de Napoléon. Il s'agit donc bien d'une autocratie: un seul individu concentre la totalité des pouvoirs. [...]
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