Le document étudié est composé de deux lettres privées adressées à Fouché, actuel Premier Ministre de la Police générale âgé de quarante-six ans, qui se mit au service de Bonaparte dès le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Ces deux lettres de Napoléon, écrites à quatre ans d'intervalle, ont pour but de prévenir Fouché sur la marche à suivre afin de réprimer les journaux jugés trop dangereux, c'est-à-dire contre-napoléoniens et révolutionnaires. L'auteur de ces deux lettres est Napoléon, empereur des français depuis le 28 floréal an XII (18 mai 1804), qui jouit d'une très grande popularité depuis son retour d'Egypte en 1799 (...)
[...] En 1805, par un décret, les censeurs sont intégrés dans chaque journal et s'attachent de plus prés à ce qui pourrait constituer encore une aire de liberté : le non-politique (c'est-à- dire les faits divers). C'est à ce moment là que Napoléon écrivit à Fouché, son ministre de l'Intérieur. Réprimez un peu plus les journaux [ ] je les supprimerai avec tous les autres (l. 6). Au même moment, en avril 1805, un censeur, Esménard, est nommé d'office au Journal des Débats, payé par le journal. [...]
[...] Au moment des cent-jours, lorsque Napoléon quitte l'Ile d'Elbe pour regagner Paris, après la première restauration, à mesure que Napoléon progresse vers la capitale, Le Moniteur qui est devenu sagement royaliste, après l'installation de Louis XVIII aux Tuileries, évolue ainsi : 1e jour : L'anthropophage est sorti de son repaire 2e jour : L'ogre de Corse vient de débarquer au Golfe-Juan 3e jour : Le tigre est arrivé à Gap 4e jour : Le monstre a couché à Grenoble 5e jour : Le tyran a traversé Lion 6e jour : L'usurpateur a été vu à 60 lieues de la capitale 7e jour : Bonaparte s'avance à grands pas, mais n'entrera jamais à Paris 8e jour : Napoléon sera demain sous nos remparts 9e jour : L'Empereur est arrivé à Fontainebleau 10e jour : Sa Majesté impériale a fait son entrée au château des Tuilerie, au milieu de ses fidèles sujets Document 4 : Première page de la Gazette de France du 14 décembre 1805. Document 5 : Caricature française de 1815 sur le despotisme de Napoléon envers la presse et l'impossibilité du retour des Bourdons. [...]
[...] Après son coup d'état du 18 brumaire an VIII, il disait si je lâche la bride à la presse, je ne resterai pas trois mois au pouvoir Ainsi, il donna au Moniteur le monopole des communiqués officiels (journal officiel depuis 1799), l'objectif étant de diriger l'opinion publique (l. 32-33) mais aussi de brider la circulation des idées. B. La suppression des journaux dits dangereux Ainsi pour mieux contrôler la presse, Napoléon pris une série de mesures et décisions qui ont fait que la liberté de la presse (car liberté de la presse est synonyme d'indépendance vis à vis du pouvoir) est de plus en plus restreinte. [...]
[...] L'auteur de ces deux lettres est Napoléon, empereur des français depuis le 28 floréal an XII (18 mai 1804), qui jouit d'une très grande popularité depuis son retour d'Egypte en 1799. A travers l'article XI de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, apparaît la liberté de la presse et de réunion, celui-ci permettait la formation d'une opinion publique, mais ces libertés ont souvent été bafouées durant le Consulat et l'Empire. En effet, dès la campagne d'Italie, Bonaparte comprit l'importance de la presse : il créa donc le Courrier de l'Armée d'Italie, le Patriote Français à Milan, puis La France vue de l'Armée d'Italie, tandis qu'à Paris paraissait le Journal de Bonaparte et des Hommes Vertueux, il voulait par les journaux défendre sa cause. [...]
[...] Publié, il était répartit d'une telle façon qu'il était lu par toutes les couches de la société : les professeurs au lycée, dans les familles, dans les églises Aussi Le Bulletin de la Grande Armée était dicté par Napoléon lui-même et remis en forme par les officiers de son état- major, qui exaltait les victoires de la Grande Nation et de son chef. Aussi les thèmes de propagande variaient suivant l'état de paix ou l'état de guerre dans lequel se trouvait l'Empire. En état de paix, les journaux brossaient un tableau idyllique de la situation : le pays était prospère, uni et proche des étrangers à 31). Par contre en temps de guerre les journaux vantaient l'invincibilité des troupes françaises, le détachement que les peuples étrangers marquaient à l'égard de leurs souverains. [...]
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