Napoléon III et les Français

Résumé du document

Qui est Napoléon III ? Est-ce l'homme généreux qui voulait rendre heureux les Français, ou bien est-ce le monstre dépeint par Victor Hugo ?
Napoléon III fut d'abord un homme d'Etat, président de la République française de 1848 à 1852. Il était alors nommé Louis Napoléon Bonaparte.
Puis, dès son coup d'Etat en 1852, Louis Napoléon Bonaparte proclame le Second Empire (qui durera jusqu'à 1870), et porte le titre de Napoléon III.
Il est évident qu'en bouleversant ainsi le régime politique français, Napoléon III a provoqué certaines réactions de la part de la population.
Il est donc intéressant d'observer la relation qu'entretient Napoléon III avec la population française.

Ainsi, plusieurs questions peuvent se dégager. Comment Napoléon III va-t-il satisfaire les revendications des différentes catégories sociales ? Comment va-t-il faire face à l'opposition républicaine ? Finalement, nous pouvons nous demander : comment les Français orientent-ils la politique de Napoléon III ?

Extraits

[...] Napoléon III et les Français Qui est Napoléon III ? Est-ce l'homme généreux qui voulait rendre heureux les Français, ou bien est-ce le monstre dépeint par Victor Hugo ? Napoléon III fut d'abord un homme d'Etat, président de la République française de 1848 à 1852. Il était alors nommé Louis Napoléon Bonaparte. Puis, dès son coup d'Etat en 1852, Louis Napoléon Bonaparte proclame le Second Empire (qui durera jusqu'à 1870), et porte le titre de Napoléon III. Il est évident qu'en bouleversant ainsi le régime politique français, Napoléon III a provoqué certaines réactions de la part de la population. [...]

[...] C'est Napoléon III qui va alors concentrer toute l'autorité. Il détient le pouvoir exécutif : les fonctionnaires, ministres et députés doivent lui prêter serment. C'est aussi lui qui a l'initiative des lois et peut refuser de les promulguer. Il est donc à la fois au commencement et à l'aboutissement du processus législatif, ce qui n'est pas sans contredire les principes constitutionnels. On constate par ailleurs que le pouvoir législatif est divisé, ce qui diminue son pouvoir : Conseil d'Etat, Sénat, Corps législatif. [...]

[...] Il est en effet compréhensible que les candidats républicains refusent de prêter serment à l'Empereur. Ainsi, nous comprenons que le suffrage universel est bafoué. Il avantage clairement les candidats bonapartistes au détriment des opposants républicains. Transition : Il apparaît que la venue au pouvoir de Napoléon III comporte deux visages antagonistes : d'un coté, celui de l'homme soucieux du bonheur des masses, et de l'autre celui d'un homme autoritaire bafouant les libertés. Cela explique que le soutien de la population à son régime varie au fil du temps. III. [...]

[...] À partir de 1860 : Apparition des premiers mécontentements Dans les milieux d'affaires, la signature du traité de libre-échange en 1860 avec la Grande-Bretagne ne fait pas l'unanimité. La concurrence anglaise menace la production française. De même, les banquiers s'inquiètent des expéditions militaires de Napoléon III, très coûteuses. Les catholiques sont également très mécontents de la politique italienne qui a conduit à une action contre le pape. Ces mécontentements vont donner lieu à une politique anticléricale de la part du gouvernement. Les mécontentements vont croître significativement dès 1860-1870, lorsque la croissance s'essouffle. Des conflits violents vont éclater et les ouvriers vont se mettre en grève. [...]

[...] En avril 1870, une nouvelle constitution établit alors un régime parlementaire. Le corps législatif partage désormais l'initiative des lois avec l'empereur. Les ministres sont responsables devant le Parlement. En mai 1870, la majorité de la population soutient ce régime, tel que cela apparaît lors du plébiscite posant cette question : Approuvez-vous les réformes libérales ? L'Empire de Napoléon III a connu plusieurs phases. D'abord soucieux du bien- être de la population, l'empereur opta ensuite pour un autoritaire contre les républicains radicaux, principaux opposants au régime. [...]