Les grandes étapes de la vie de Napoléon III à la lumière de l'historiographie récente. Louis-Napoléon est dans certains domaines en avance sur son temps dans la mesure où il a eu, dans le champ du social et de la politique extérieure notamment, des idées qui faisaient de lui un précurseur. Cependant, il ne s'agit pas de tomber dans le travers inverse et de négliger tous les aspects qui font du règne de Napoléon III une période ambiguë durant laquelle la démocratie, représentée par le suffrage universel masculin, n'a pas connu, c'est le moins que l'on puisse dire, sa pleine expression
[...] Enfin, la place accordée à l'Eglise catholique par Napoléon III fut considérable en renouant l'alliance du trône et de l'autel. Le régime se durcit même encore après l'attentat manqué contre la personne de l'Empereur par un révolutionnaire italien du nom de Felice Orsini en 1858. A l'issue de cette description des institutions mises en place par Napoléon III à partir de 1852 il ne fait nul doute que la première décennie du Second Empire (de 1852 à 1860 environ) se place sous le signe de l'autoritarisme et du pouvoir personnel. [...]
[...] Héritier de la légende impériale, Napoléon III voulait marquer de son empreinte le redressement de la France par une véritable politique de relance économique. Il encouragea la circulation de l'argent et la mobilisation de l'épargne, indispensables à la reprise des investissements. Dans la même optique, le développement des chemins de fer allié à celui du réseau télégraphique, l'aménagement des principaux ports (Marseille, Le Havre, Bordeaux) et la transformation des grandes villes de l'Hexagone (Haussmann à Paris, Vaïsse à Lyon) visaient à stimuler l'investissement et à donner davantage de travail aux Français. [...]
[...] Si le coup manqué de Strasbourg avait représenté en quelque sorte l'acte de naissance du Bonapartisme, cette élection triomphale a marqué la libération d'une force nouvelle comme l'écrit François Furet. La période qui sépare l'entrée en fonction de Louis-Napoléon à la présidence de la République du Coup d'Etat du 2 décembre 1851 est caractérisée par une crise politique permanente. Tout d'abord, les Républicains n'étaient plus aux commandes de la République : la présidence comme le gouvernement, qui fut entièrement composé de membres du Parti de l'Ordre (sous la direction de l'Orléaniste Odilon Barrot), leur échappaient. [...]
[...] Une fois arrivé à la tête de la France, Napoléon III se montra toujours déterminé à œuvrer pour l'amélioration de la condition populaire. Pour ce faire, il comptait sur le retour à la croissance économique en faisant de l'Etat un stimulant essentiel de la reprise qui s'opère dans un contexte de croissance mondiale et de progrès industriel permanent. Entouré de notables orléanistes peu enclins à la mise en œuvre de ses idées saint-simoniennes, Napoléon III vit plusieurs de ses initiatives freinées par le conservatisme de ses plus proches collaborateurs. [...]
[...] En 1846, quand Louis-Napoléon s'enfuit du fort de Ham et rejoint une nouvelle fois Londres et l'Angleterre, il n'est plus tout à fait le même homme mais garde profondément ancré en lui la conviction qu'il devra un jour jouer les premiers rôles à la tête de la France. L'année 1848 marque dans cette optique un tournant majeur dans la vie du futur Napoléon III. En effet, c'est à cette date cruciale dans l'histoire politique française au XIXe siècle, qu'il fait ses premiers pas dans la vie politique nationale. [...]
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