Dans le « Mémorial de Sainte-Hélène », Las Cases rapporte ces paroles de Napoléon: «Nous avions pour but d'organiser un grand système fédératif Européen, que nous avions adopté comme conforme à l'esprit du siècle et favorable aux progrès de la civilisation»; l'expansion de l'Empire aurait eu pour objectif de favoriser « la prospérité, les intérêts et le bien-être de l'association Européenne ».
Peut-on voir dans l'Empire Napoléonien l'aboutissement d'un véritable projet de développement commun au sein d'un Empire multinational, ou bien le résultat d'une politique pragmatique menée au profit exclusif de la France?
[...] Conclusion Napoléon mène une politique de la France en Europe, et non une véritable politique Européenne. L'expansion de l'Empire se fait à mesure qu'il saisit les opportunités d'accroître l'influence Française. Cependant, l'exportation du système Français reste porteur d'une véritable modernisation pour les pays encore sous l'Ancien Régime, et ses conséquences s'inscrivent dans le long terme sur tous les plans. Bibliographie - «Histoire de France», T.4: «1770-1880: la Révolution François Furet, Hachette 1988 - Les révolutions Jean Tulard, Fayard 1985 - La France de la Révolution et de l'Empire Jean Tulard, Puf, coll. [...]
[...] Les réformes les plus marquantes furent l'abolition de l'Ancien Régime et du droit féodal, l'introduction du Code Civil et de l'égalité civile, la multiplication des fonctionnaires, la mise du clergé sous droit commun et l'octroi de constitutions permettant le vote de l'impôt et de la loi par les notables Les réformes n'ont pas été les même partout, et n'ont pas été appliquées uniformément: le Code civil, par exemple, n'a été pleinement appliqué que dans les États annexés, et quelques autres vassaux du système familial. De même, le système féodal fût parfois maintenu, comme dans le Wurtemberg, et les impôts féodaux furent souvent déclarés rachetables, ce qui suscita l'opposition des paysans. En effet, Napoléon ne put imposer toutes ses réformes aux pays qui n'étaient pas sous sa domination directe, et certains États ne changèrent en rien. D'autres, en revanche, s'inspirèrent du modèle Français (Bavière). [...]
[...] Même si cela répond avant tout à une plus grande commodité d'administration, les bases de plusieurs États-Nations modernes sont jetées dés cette époque. Ainsi, en Allemagne, le nombre d'Etats passe de 343 à 39. En 1806, Napoléon crée la Confédération du Rhin, qui englobe la quasi- totalité des territoires germaniques (sauf Prusse et Autriche) et est considérée comme une seule entité. De même, les multiples États Italiens sont ramenés à trois ensembles: le royaume d'Italie, le royaume de Naples et les nouveaux départements Français. [...]
[...] Enfin, Napoléon fait renaître la Pologne. Les conséquences des réformes napoléoniennes à l'échelle Européenne l'émergence des nationalismes L'une des conséquences les plus importantes, et qui sera déterminante dans l'Histoire à venir du continent, est l'émergence des nationalismes. Là encore, il s'agit d'une conception révolutionnaire, issue de la vision d'une France porteuse d'un message universel, et qui a contribué à justifier une expansion par laquelle elle va s'exporter en Europe. Napoléon, en tentant d'unifier l'Europe sous domination Française, va en fait retourner contre lui ce nationalisme. [...]
[...] A l'intérieur de ces États, il y a également une imposition du système Français. Le blocus continental affaiblir l'Angleterre: une constituante essentielle de la politique Européenne de Napoléon qui trouve ses racines dans la Révolution Devant l'impossibilité de débarquer en Angleterre (échec de la tentative à Boulogne en 1802) et de la vaincre sur mer (après Trafalgar), Napoléon instaure, par le décret de Berlin du 21/11/06 le blocus des îles Britannique, qui va être déterminant pour l'évolution Européenne de l'Empire. [...]
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