Napoléon et l'esclavage - publié le 25/11/2009

Résumé du document

L'histoire de l'esclavage est longue et complexe. Après des années de domination blanche sous l'Ancien Régime, la Révolution met fin à l'esclavage et à la Traite des noirs. Le 4 février 1794 est décidée abolition de l'esclavage et de la traite dans les colonies françaises par la Convention, à la suite de longs débats fondamentaux sur les principes égalitaires de la Révolution, compte tenu des esclaves révoltés depuis 1791, mais également des colons vivant de la pratique de l'esclavage. Cependant, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir par un coup d'Etat le 18 brumaire de l'an VIII, en 1799, et met fin à la Révolution.

L'Empire colonial dont hérite Napoléon en 1802 est composé entre autres de la Guadeloupe, St Pierre et Miquelon, la Martinique, Sainte Lucie, une partie de la Louisiane, Saint-Domingue, la Guyane, les Mascareignes, le Sénégal, et des comptoirs en Inde. Soit environ 7 000 km carrés de territoire et 1 million d'habitants.

Extraits

[...] Ainsi, toutes les colonies sont soumises à l'esclavage, même celles où dans un premier temps le système était aboli et pour lesquelles Napoléon se portait garant. La remise en cause de la loi du 20 mai 1802 (30 floréal an Le retour à l'esclavage semble avoir été néfaste pour Napoléon, d'un point de vue économique les îles à sucre étaient importantes pour l'économie Française, et la perte de Saint-Domingue fut inévitable, elle devient indépendante en 1804 et prend le nom d'Haïti. [...]

[...] Conclusion Le rapport entre Napoléon et l'esclavage semble donc être un rapport d'intérêt plus que de convictions. Il marque une grande rupture avec la Révolution française, et met de côté les idéologies égalitaires. L'importance de la propagande et des facteurs circonstanciels est relative et mal déterminé, elle est cependant présente et doit être prise en compte dans l'établissement de ce nouvel ordre. Le rétablissement de l'esclavage est un véritable symbole de la fin de la Révolution française. Bibliographie ? DIDEROT et ALEMBERT, L'Encyclopédie, articles Esclavage et Traite des nègres (définition des termes du sujet dans leur contexte historique). [...]

[...] Napoléon et l'esclavage L'histoire de l'esclavage est longue et complexe. Après des années de dominations blanches sous l'Ancien Régime, la Révolution met fin à l'esclavage et à la Traite des noirs février 1794 : abolition de l'esclavage et de la traite dans les colonies françaises par la Convention, à la suite de longs débats fondamentaux sur les principes égalitaires de la Révolution, compte tenu des esclaves révoltés depuis 1791, mais également des colons vivant de la pratique de l'esclavage. Cependant, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir par un coup d'État le 18 brumaire de l'an VIII, en 1799, et met fin à la Révolution. [...]

[...] Toussaint Louverture : dirigent majeur de la révolution Haïtienne, premier leader noir a avoir vaincu les forces de l'empire sur son propre territoire. Arrêté par le Général Leclerc en 1803, il sera renvoyé en France où il meurt. On assiste alors à une anticipation sur le rétablissement de l'esclavage, à un asservissement de la population noire : expédition de Richepanse, général de l'armée napoléonienne envoyé en Guadeloupe, il fait passer un décret qui établit un régime domestique et paternel Seuls les Blancs sont considérés comme citoyens mai 1802 : à l'initiative de Cambacérès, le deuxième Consul, et de trois conseillers d'État, il est rédigé un texte de loi qui maintient un esclavage total dans les colonies récupérées par le traité d'Amiens et non plus une disparition progressive du système comme Napoléon le voulait originellement. [...]

[...] Ainsi, dès 1802, Napoléon devient favorable à l'esclavage. Le concours de certains écrits faisant l'apologie de l'esclavage, notamment le texte de Belu dédié à Napoléon, Des colonies et de la Traite des Nègres est indiscutable : leur nature étant différente de celle des Européens, ils devaient être conduits différemment La ligne principale de la propagande esclavagiste tient avant tout à la perspective d'une croissance économique permise par l'intensification de l'esclavage et par la source même de l'abolition de 1794 qui résiderait pour beaucoup dans l'influence britannique. [...]