Si on évoque souvent le « culte napoléonien », qui sous-entend une translation du culte voué à un Dieu métaphysique majoritairement catholique vers l'adoration du détenteur du pouvoir politique, il ne faut en aucun sous-estimer l'importance de la religion traditionnelle dans la façon dont Napoléon Bonaparte a mené sa politique du Consulat aux Cents Jours.
Dès lors, dans quelle mesure peut-on considérer la politique et l'attitude de Napoléon envers les différents cultes comme relevant d'un calcul politique ?
[...] En effet, lorsque le texte de 1801 est promulgué (le 18 germinal an X avril 1802), le gouvernement français impose unilatéralement des articles organiques, rédigés par Portals, qui règlent l'exercice du culte. Ces articles organiques ne seront jamais reconnus par le Saint-Siège. Cette loi distingue réformés et luthériens et les organise de manière locale, cantonale et pour les luthériens, nationale (un consistoire central est établi à Strasbourg. Par ailleurs, comme pour l'Eglise catholique, la publication des actes des Eglises protestantes est soumise à l'aval du gouvernement. [...]
[...] L'Empire pâtit cependant de cet excès d'intervention dans la sphère religieuse, ce qui participa en partie à sa chute. [...]
[...] ] Lorsqu'on exigera qu'une partie de la jeunesse aille dans les armées, ils cesseront d'avoir des intérêts et des sentiments juifs ; ils prendront des intérêts et des sentiments français. II. La conception napoléonienne de la religion : le vaisseau et la boussole A. Napoléon et la religion, entre déisme et pragmatisme 1. La relation personnelle de Napoléon à la religion Le rôle que Napoléon a joué dans la réorganisation religieuse de l'Europe au début du XIXe est tel qu'il parait indispensable de tenter de définir les rapports qu'il entretenait avec elle d'un point de vue personnel. [...]
[...] C'est ainsi qu'une chapelle fut construite aux Tuileries, que Napoléon assista à la messe tous les dimanches, qu'il nomma un de ses oncles ambassadeur auprès du pape, que la cathédrale de Saint-Denis fut redésignée comme sépulture des empereurs, et que fut instaurée une fête de la Saint-Napoléon. III. La crise religieuse de la fin de l'Empire participe à sa chute A. Les oppositions au Concordat Le pape refusa de reconnaître la République italienne et excommunia Napoléon, ce qui mit fin au Concordat. Napoléon renforça alors le contrôle du culte et des évêques. [...]
[...] L'échec du concordat de Fontainebleau En 1813 est finalement signé le Concordat de Fontainebleau, censé mettre un terme aux tensions et réaffirmer le pouvoir de Napoléon. Mais le pape se rétracta. Napoléon tenta d'appliquer le texte de force mais se heurta à un refus de l ‘épiscopat français. La résistance du pape à Napoléon marqua l'échec du gallicanisme tant désiré par Napoléon. Napoléon a donc fait de la religion une arme diplomatique, qui lui permettait d'obtenir l'adhésion de son peuple et l'appui du Saint-Siège. [...]
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