"Français, une Constitution vous est présentée. (...) Les pouvoirs qu'elle institue seront forts et stables, tels qu'ils doivent être pour garantir les droits des citoyens et les intérêts de l'Etat. Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée ; elle est finie.", ainsi les consuls Ducos, Bonaparte et Sieyès, ayant mis fin au Directoire par un coup d'Etat, le 18 Brumaire de l'an VIII, annoncent-ils la constitution fondatrice du nouveau régime politique, le Consulat. En 1804, celui-ci laisse place au premier Empire (...)
[...] Les guerres impériales ont perpétué la Révolution. Dans tous les pays conquis, Napoléon Ier impose le code civil et par conséquent, toutes les notions révolutionnaires qui en font partie. Il est considéré pendant longtemps comme le libérateur de l'Europe. En 1811, l'Empire est à son apogée. Il va alors de défaites en défaites et Napoléon doit abdiquer. Lors de la signature de la paix d'Amiens entre la France et le Royaume-Uni, la France napoléonienne se trouve quasiment au sommet de sa gloire. [...]
[...] Le retour à la paix, les subventions du gouvernement et la création des bourses du commerce encouragent l'activité économique. Les guerres de l'Empire créent de nouveaux marchés et favorisent l'enrichissement. L'armée et l'administration offrent des carrières. La noblesse d'Empire attache au régime l'ancienne noblesse, la bourgeoisie d'affaires et les officiers de l'armée. Le monde ouvrier bénéficie de salaires élevés et l'armée permet une certaine promotion sociale. Cependant, la société est dominée par les notables. Un corps enseignant est créé afin de former les nouvelles élites et de les fidéliser à l'Empire. [...]
[...] Le code civil, promulgué en 1804, garantit l'ordre social dans la famille et dans le monde du travail. Les privilèges sont abolis et la loi est la même pour tous les citoyens. Bonaparte "veu[x] que le fils d'un cultivateur puisse se dire: je serai un jour cardinal, maréchal de France, ou ministre". La liberté de propriété et la liberté de conscience sont garanties. Lors de son exil à Sainte-Hélène, Napoléon déclare: "Ce que rien effacera, ce qui vivra éternellement, c'est mon code civil.". [...]
[...] Ainsi que le souhaite Napoléon, la constitution est "faite de manière à ne pas gêner l'action du gouvernement". Mais le Consulat consolide les acquis de la Révolution. Cette consolidation passe par la réorganisation des structures financières. Les finances sont stabilisées par la création de la Banque de France, en 1800, et du franc germinal, en 1803. Dès son arrivée au pouvoir, Bonaparte s'occupe de la pacification religieuse. En 1801, il signe avec le pape le Concordat. Il se voit alors reconnaitre l'autorité sur l'Eglise. [...]
[...] Le Consulat et l'Empire marquent- ils la suite ou la fin de la Révolution? Napoléon en est-il le fossoyeur ou l'héritier? Cette question nous amène à nous interroger sur la politique instaurée par le Consulat, de 1799 à 1804, puis par l'Empire, de 1804 à 1815, ainsi que sur la chute de Napoléon Bonaparte. La Constitution de l'an VIII met en place le Consulat. Napoléon Bonaparte est alors premier consul. Il commande les armées, a l'initiative des lois et désigne les ministres. [...]
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